L’Humanité - 05/10/2004
La Sublime Porte va-t-elle être la première victime de la constitution européenne ? En annonçant que l’adhésion d’Ankara serait soumise à un référendum, Jacques Chirac n’a fait que renforcer la légitimité des « turcophobes » qui dénoncent bruyamment l’entrée de la Turquie dans l’UE. Le référendum, explique le chef de l’État, n’aura lieu que si les négociations entre l’UE et la Turquie, « qui seront sans doute longues et difficiles », devaient un jour, « dans dix ou quinze ans », s’achever (...)
Le Figaro - 02/10/2004
Jacques Chirac a-t-il sacrifié hier la Turquie sur l’autel de la Constitution européenne ? Pour faciliter la ratification de celle-ci, il a soumis la candidature de celle-là à un référendum. L’adhésion de la Turquie à l’Union reste une perspective « éventuelle », a indiqué le président de la République. Bien que l’ouverture des négociations l’an prochain soit désormais quasiment acquise, la route conduisant Ankara vers l’Europe sera longue et sinueuse. Avec, au bout du chemin, un (...)
Le Monde - 01/10/2004
« Les Français auront leur mot a dire », a-t-il déclaré vendredi lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien à Strasbourg avec le chancelier allemand Gerhard Schröder.
Le président Jacques Chirac s’est prononcé, vendredi 1er octobre à Strasbourg, pour une révision constitutionnelle permettant aux Français de se prononcer par référendum sur l’entrée éventuelle de la Turquie dans l’Union européenne.
Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand (...)
Le Monde - 01/10/2004
Gagner du temps. C’est l’obsession des dirigeants français, qui cherchent à rassurer les Français sur l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Ils auront le dernier mot lorsqu’il faudra ratifier son adhésion, dans « dix à quinze ans », a déclaré au printemps Jacques Chirac.
« C’est à ce moment-là seulement que les peuples, compte tenu de ou éclairés par l’évolution des choses, pourront décider ou non d’accepter la Turquie », a déclaré le chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy (...)
Le Point - 30/09/2004
Alors que s’engage à peine le débat qui conduira les Français à se prononcer sur la Constitution européenne, voilà que Nicolas Sarkozy évoque déjà un autre référendum sur l’adhésion de la Turquie. Disons-le nettement : un tel référendum n’est purement et simplement pas possible.
Rappelons tout d’abord que l’adoption de la Constitution et l’adhésion de la Turquie sont deux questions étrangères l’une à l’autre. Que les Européens ratifient ou non leur Constitution laissera entier leur choix (...)
AFP PARIS, 29/09/2004
Adhésion à l’UE : pour les Turcs de France, la Turquie est victime de « préjugés »
Les réticences d’une partie de la population et de la classe politique françaises à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne sont largement débattues dans la communauté turque en France, où l’on estime que la Turquie est victime de « préjugés » et souffre de « méconnaissances ».
« Pour mes amis, la Turquie, c’est Midnight Express » (film d’Alan Parker de 1978 sur les prisons turques, ndlr), dit Saban (...)
Libération - 29/09/2004
Le débat sur la Constitution européenne est déjà difficile, tant il impose de connaissances techniques pour pouvoir porter un jugement politique. S’il s’enchevêtre par-dessus le marché avec la question turque, alors les passions balaieront irrésistiblement toute raison, les préjugés triompheront impitoyablement des réflexions, le difficile deviendra impossible. Il est donc urgent de découpler la question turque de la campagne référendaire : non pas, certes, en la minimisant ou en (...)
Le Figaro - 28/09/2004
56% des Français sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, 36% l’approuvent : le sondage Ipsos que nous publions aujourd’hui montre que si le référendum que vient de proposer Nicolas Sarkozy avait lieu aujourd’hui, le « non » l’emporterait nettement. Mais notre enquête indique également que l’opinion est susceptible d’évoluer, puisque 63% des personnes interrogées estiment que l’adhésion des Turcs est « envisageable dans l’avenir » s’ils font « les efforts politiques et (...)
Le Monde - 28/09/2004
Michel Barnier est ministre des affaires étrangères. Le texte de cet entretien a été relu et amendé par M. Barnier.
Y a-t-il un risque de fracture sur la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE) entre le président de la République et sa majorité ?
S’agissant de l’Europe en général et de la Turquie en particulier, le pire, c’est le silence.
C’est le silence qui entretient les peurs. Le débat permet de se dire les choses. Le président de la République est en (...)
Le Figaro - 27/09/2004
Hier le ministre de l’Economie, aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères. Nicolas Sarkozy et Michel Barnier se sont tous deux déclarés favorables à la mise en place d’un référendum sur l’adhésion de la Turquie à L’Union européenne.
« S’agissant d’une décision aussi importante, de mon avis personnel, elle devra faire l’objet, on l’a bien fait pour le Royaume-Uni, d’un référendum le moment venu », a déclaré ce matin le ministre des Affaires étrangères, lors de la première session (...)