Le pouvoir d’Erdoğan, accusé de corruption, se durcit et se replie sur lui-même, tandis qu’une partie du pays manifeste pour plus de libertés. Les rapports se tendent et réapparaissent les règlements de compte violents. Le tout sur fond de campagne électorale.
Si le jeune Berkin Elvan, 15 ans, est mort, l’« esprit de Gezi », 9 mois, est, lui, toujours vivant. Des dizaines de milliers de personnes ont de nouveau défilé mercredi 12 mars dans les rues d’Istanbul pour accompagner en terre un enfant du pays (...)
Depuis jeudi, Sevan Nisanyan dort en prison, près d’Izmir. Ce célèbre intellectuel arménien de Turquie, écrivain, linguiste et hôtelier âgé de 57 ans, s’est présenté à la porte de l’établissement pénitentiaire de Torbali, pour y purger une peine d’au moins deux ans d’incarcération.
Après des années de harcèlement judiciaire, le tribunal de Selçuk (Ouest), l’a condamné mi-décembre pour avoir construit sans permis une maisonnette de pierre et une tour de guet, dans le village touristique de Sirince, où il a élu (...)
La guerre ouverte mais cachée au sein de la galaxie islamiste illustre les failles de la démocratie turque.
Blême et déstabilisé, Recep Tayyip Erdoğan, a dénoncé l’opération anti-corruption de grande envergure, menée contre son entourage politique, avant de lancer de nouvelles purges au sein de la police et de la justice. Ce « complot » serait fomenté par la « néo-confrérie Gülen » qu’il a qualifiée, sans la nommer, d’« État dans l’État ».
Comment un mouvement sociétal et religieux, certes influent et (...)
Chaque jour la position du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan se dégrade un peu plus, rendant intenable la stratégie d’endiguement des affaires de corruption qu’il s’est assigné, depuis le 17 décembre dernier.
Un abcès de fixation dangereux
Pour éviter de nouvelles mises en détention à l’occasion des enquêtes pour corruption qui affectent son entourage, le gouvernement s’est empressé d’édicter une directive demandant aux policiers d’en référer à leurs autorités administratives de tutelle avant toute (...)
Le remaniement ministériel auquel a procédé Recep Tayyip Erdoğan, le 25 décembre (cf. notre édition du 26 décembre 2013 : « Trois ministres démissionnent en Turquie sur fond de remaniement gouvernemental »), apparaît déjà comme une réponse dépassée aux scandales qui frappent son gouvernement, depuis une dizaine jours. Et ce d’autant plus que les affaires de corruption, qui sont à l’origine de ce séisme politique, semblent appelées à s’étendre dans les prochains jours.
Un « cabinet de guerre » mais pour (...)
Trois ministres du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan ont démissionné le 25 décembre 2013. Ils sont expressément mis en cause dans l’affaire de corruption qui secoue la Turquie depuis le 17 décembre dernier, leurs fils faisant l’objet de poursuites judiciaires (cf. notre édition du 18 décembre 2013 : « Le gouvernement turc atteint par des affaires de corruption de grande ampleur »). Muammer Güler, le ministre de l’intérieur et Zafer Çağlayan, le ministre de l’économie, ont annoncé leur départ dans la (...)
Actualité politique « sismique » en Turquie… Trois scandales mêlés de corruption et de pots-de-vin éclaboussent le gouvernement et rallument la guerre entre l’AKP et la Confrérie de Fethullah Gülen.
Avant-hier soir plusieurs personnalités ont été placées en garde à vue par le parquet d’Istanbul dans le cadre d’une triple enquête ouverte pour corruption, pots-de-vin, détournement d’argent et utilisation frauduleuse de fonds.
L’homme d’affaires irano-azéri de nationalité turque Reza Zarrab / Sarraf est (...)
Une importante vague d’arrestations a frappé, le 17 décembre, des cercles proches du gouvernement de l’AKP, au pouvoir en Turquie depuis 2002. Parmi les personnes arrêtées figurent, en effet : les fils des ministres de l’Intérieur, de l’Economie et de l’Environnement ; des hommes d’affaires et des magnats de l’immobilier ; des responsables politiques et des hauts fonctionnaires.
La conjonction de 3 enquêtes spécifiques
Ce scandale est, semble-t-il, le résultat de 3 enquêtes spécifiques, lancées en 2012 (...)
Des millions de musulmans à travers le monde idolâtrent le prédicateur turc Fethullah Gülen, qui aime se présenter lui-même comme le Gandhi de l’Islam. Son Mouvement Gülen dirige des écoles dans 140 pays et promeut le dialogue œcuménique. Mais ses ex-membres le décrivent comme une secte, et certains pensent que l’organisation secrète conspire afin d’étendre son pouvoir en Turquie.
2nde partie : « Vous devez vous introduire dans les artères du système »
Le mouvement Gülen a deux visages : l’un qui se (...)
Un certain nombre d’organisations non gouvernementales (ONG) et de Chambres Professionnelles ont déposé une plainte officielle contre la Municipalité de Fatih à Istanbul au motif qu’ils auraient falsifié des documents dans le cadre du schéma « de transformation urbaine » du gouvernement.
Nombre d’organisations non-gouvernementales (ONG) et de chambres professionnelles sont venues ensemble mercredi pour faire une déclaration conjointe à la presse pour protester contre la violation des droits émanant (...)