Cette année à Yerevan, on commémore le centenaire du génocide arménien. Et cette année, pour la première fois de ma vie, je suis une Turque en Arménie, où je vis maintenant depuis presque six mois. J’ai accepté de venir personnifier l’ennemi, le bourreau, l’objet d’une haine apprise par cœur et qui ne connaît plus son mal tellement la colère l’en a éloigné.
Je travaille au Centre de Ressources pour les Femmes d’Arménie, grâce à la bourse du projet « Au-delà des Frontières » (սահմաններից վեր - Sınırları (...)
Cet article a été publié initialement dans les Nouvelles d’Arménie Magazine en mars 2013. La commémoration du centenaire du génocide arménien approchant et devant l’obstination de la Turquie et de son président de nier la responsabilité de l’état « Jeune Turc » dans ce crime contre l’humanité, je me sens le devoir moral de le publier à nouveau sur le site de Turquie Européenne. "Saluez mes erreurs passées,
elles sont désormais mon expérience.« Nazim Hikmet »Önceki hatalarıma selam söyleyin
Onların adı artık (...)
A la veille du 100e anniversaire du cauchemar de 1915, beaucoup se souviennent, d’autres découvrent, il est temps de partager la douleur pour la disperser. Mais quelle douleur ? Se souvenir de quoi exactement ? Pourra-t-on un jour savoir au juste la teneur de toutes les souffrances et lever les voiles qui recouvrent les vérités ?
En novembre 2013, la Fondation Hrant Dink organisait une conférence de trois jours sur les Arméniens islamisés « Müslümanlaş(tırıl)mış Ermeniler Konferansı » à (...)
Nous, signataires de ce texte, faisons le rêve commun qu’une ère de paix entre Arméniens et Turcs s’ouvre dans le respect de l’histoire et de chacun des peuples.
Bien trop longtemps, la culture politique de la République de Turquie a voulu protéger un crime fondateur en barrant l’accès au passé, empêchant par là même un État de droit durable de se construire. Mais personne n’a en son pouvoir d’effacer l’évènement monstrueux qui a eu lieu en 1915, ni ses conséquences. Depuis une dizaine d’années, émergent (...)
Il y a le désir de connaître la terre de ses ancêtres. Et il y a la peur. La peur physique, celle de mourir, la peur de donner du crédit au gouvernement turc, la peur d’apprécier le pays...
Le chanteur Charles Aznavour et plusieurs personnalités ont appelé à venir commémorer le génocide arménien à Istanbul ce jeudi 24 avril.
Or, se rendre en Turquie ne va pas de soi pour les Arméniens de la diaspora. Il s’agit d’un dilemme, d’une question quasi-existentielle même, pour la plupart d’entre eux.
Leur (...)
Une liste comptant un tiers de personnes d’origine turque est contestée par une partie de la communauté, sur fond de déchirements liés au raidissement du pouvoir d’Erdoğan et aux questions de société en France.
« Je suis un enfant d’ailleurs mais citoyen d’ici », déclare tout de go Tuncer Sağlamer dans sa permanence strasbourgeoise. Débarqué de Turquie à l’âge de 6 ans, cet agent immobilier de 44 ans, fils de maçon, se présente comme un « Français issu de la diversité, produit de l’école de la République, (...)
Je vous propose aujourd’hui l’article d’un ami, qui n’est ni turc, ni arménien, il réagit ici en français d’adoption qui n’accepte pas qu’on foule aux pieds les valeurs universelles qui sont nées dans nos contrées. Ce texte publié initialement sur le blog « Ecrittératures » de Denis Donikian n’évoque pas la Turquie, elle parle du comportement en France de membres minoritaires mais très actifs d’une diaspora dont la mémoire et les racines sont sur les terres d’Anatolie et que le génocide a dispersé de par le (...)
Pour la première fois depuis le génocide de 1915, un baptême va avoir lieu le 8 septembre 2013 dans l’Eglise arménienne d’Aghtamar (Turquie). Cette merveille architecturale faisait jadis partie d’un monastère, dont les principaux bâtiments ont été commandés par le roi arménien Gagik 1er Ardzrouni et construits entre les années 915 et 921.Le site conserve les restes d’un monastère bâti en 653. En prévision de la cérémonie de ce dimanche, une association turque négationniste et nationaliste (les deux vont (...)
Istanbul- Nous sommes le 24 avril 2013, square Sultanahmet à Istanbul. Des personnes se sont réunies devant le Musée des Arts Islamiques de Turquie qui en 1915, servait de prison et où furent détenus les intellectuels arméniens avant qu’ils ne soient envoyés à la mort. Mais quelque chose de très inhabituel se passe. On entend, annoncés dans un haut-parleur, des noms arméniens. Ce sont les noms de villages arméniens. La voix dit : “ Province du Vaspouragan... Avants... Lezk... Shabaghi... Akhzia... (...)
Appel : le « Processus » doit enterrer le négationnisme avant le 100e anniversaire du génocide
La Turquie observe depuis des mois un « processus » dont le titre, les objectifs, les perspectives et les moyens d’application subissent fréquemment de nouvelles modifications.
Un terme immédiat à la souffrance des jeunes tombés, une démocratisation rapide du pays et la reconnaissance de la liberté et de l’égalité des droits pour tous les peuples de la Turquie sont une revendication commune de toutes les forces (...)