Les résultats des législatives du 7 juin ont été salués par de nombreux observateurs internationaux et par des millions de Turcs comme un sérieux revers pour le Président Erdoğan. Celui-ci avait fait de ce scrutin un référendum autour de sa personne et souhaitait obtenir au moins 330 sièges (sur 550) pour son parti AKP, ce qui lui aurait permis de modifier la Constitution pour remplacer le système parlementaire actuel par un système présidentiel. Non seulement l’AKP n’a pas obtenu les 330 sièges, mais (...)
On connaît tous cette citation attribuée à Golda Meir : « Moïse nous a amenés dans le seul coin du Moyen-Orient où il n’y a pas une goutte de pétrole ». Elle avait raison. Pourtant depuis que l’on a découvert de très importants gisements de gaz naturel au large des côtes d’Israël en 2010, les choses ont bien changé. Et justement ce gaz naturel israélien est susceptible de devenir un facteur déterminant dans les relations entre la Turquie et Israël.
1. Avant l’arrivée d’Erdoğan : des intérêts convergents (...)
Comment établir un savoir-vivre ensemble entre les peuples du Moyen-Orient ? Il ne faut rien d’autre qu’une bonne dose d’impertinence, un regard clairvoyant apte à déjouer les propagandes et les fiers-à-bras idéologiques, un sens de la convivialité qui est déjà en soi l’acquis de civilisations qui ont une immense expérience des frictions et des contacts. Il faut savoir danser avec légèreté sur la plus dramatique des scènes. Il faut s’appeler Benny Ziffer, d’ascendance séfarade et ashkénaze, avoir hérité (...)
Il y a beaucoup à apprendre des dérapages du Premier ministre turc comme de la réponse du philosophe français, ainsi que de la façon dont leurs propos sont instrumentalisés.
La façon dont Bernard-Henri Lévy a définitivement réglé son compte à Recep Tayyip Erdogan devrait faire frémir le Quai d’Orsay. En juin, alors que Erdoğan était hué par les manifestants, des instructions en interne avaient été transmises aux diplomates, universitaires et autres agents en poste en Turquie, leur demandant d’« éviter la (...)
Il fut un temps où les juifs de Turquie et l’AKP partageaient une « convergence d’intérêts ». Aujourd’hui, ce n’est plus tout à fait le cas et le discours des islamo-conservateurs agitant le « lobby juif » inquiète.
Le grand rabbin de Turquie est inquiet. Il n’est pourtant pas homme à sur-réagir. Mais lorsque le vice Premier ministre Besir Atalay a désigné la « diaspora juive » derrière la révolte qui a agité la Turquie en juin, Izak Haleva s’est fendu d’un communiqué, le 2 juillet, sur les « conséquences » (...)