À travers cinquante-huit entretiens menés avec des hommes de différents âges et milieux sociogéographiques, cet ouvrage s’inscrit dans une démarche d’histoire orale qui vise, plus qu’à cerner objectivement ce qui se passe durant le service militaire, à saisir les souvenirs qu’il a laissés aux anciennes recrues et les discours qui l’accompagnent.
Avec ce travail, Pınar Selek nous entraîne à la suite des Mehmetçik dans une expérience saisissante et totale. Premier arrachement au milieu familial pour (...)
La Turquie a vivement réagi aux tirs de mortiers syriens qui ont atteint, le 3 octobre 2012, le village d’Açakale sur sa frontière avec la Syrie, tuant 5 personnes (une femme et quatre enfants d’une même famille). L’artillerie turque a riposté, en bombardant des positions militaires syriennes, provoquant semble-t-il des pertes syriennes qui n’ont pas été confirmées jusqu’à présent.
Depuis le début du soulèvement syrien en mars 2011, ce n’est pas la première fois que les deux pays se retrouvent en (...)
La 10e Cour criminelle qui siège à la prison de Silivri, près d’Istanbul, a frappé fort ! Le 21 septembre, elle a condamné à de lourdes peines les militaires impliqués dans le fameux plan Balyoz. Le général Çetin Doğan, ex-commandant de la 1re armée général İbrahim Fırtına, ex-commandant de l’armée de l’air, l’amiral Özden Örnek, ex-commandant de la marine, notamment, se sont vus infliger des peines de prison à vie. Et, bien que ces peines aient été réduites à une durée de 20 ans, parce que le projet de coup (...)
Le 12 septembre 1980 a marqué une rupture dans l’histoire contemporaine de la Turquie. Ce jour-là, l’armée s’empare du pouvoir et instaure un nouveau régime qui ne deviendra civil qu’en 1983. Trois décennies plus tard, cet événement continue de faire la « une » de l’actualité turque. Ainsi, le 4 avril 2012 s’est ouvert le procès des deux généraux putschistes encore en vie, dont l’ancien chef de la junte, Kenan Evren, âgé de 94 ans. Par ailleurs, lors des élections de juin 2011, le Parti de la justice et du (...)
Nous vivons actuellement un point de rupture historique dans le dilemme guerre/paix en Turquie. Depuis 30 ans les gens meurent de la guerre. Chaque jour, pratiquement, dans les médias nous avons des nouvelles de gens qui meurent et de funérailles.
Les défenseurs des droits humains, les anti-guerres, et les pacifistes doivent trouver de nouveaux moyens de lutte pour la paix. Sinon, cette guerre continuera à nous salir et nous faire souffrir. Le massacre de Roboski est un crime contre l’humanité (...)
Le Bureau du Procureur de Diyarbakır a confirmé que les villageois pouvaient qui sont morts l’année dernière dans le massacre de Roboski étaient clairement identifiables par les images obtenues d’un drone. 34 villageois avaient perdu la vie dans un bombardement mortel qui s’était produit dans la province sud est de Şırnak.
Le Bureau du Procureur de Diyarbakır qui est chargé de l’enquête sur le massacre qui s’est produit à Roboski l’année dernière, a confirmé l’information du Wall Street Journal qui (...)
Le premier objecteur de conscience au service militaire de Turquie s’en est allé à l’âge de 54 ans des suites d’un arrêt cardiaque dans la nuit de lundi. Docteur de formation, Tayfun Gönül avait apporté des contributions décisives au mouvement antimilitariste en Turquie, selon ses amis.
Tayfun Gönül, le premier objecteur de conscience au service militaire de Turquie, s’en est allé des suite à l’âge de 54 ans des suites d’une crise cardiaque dans la nuit de lundi.
Gönül avait déjà passé une longue période (...)
En 1997 et en 2007, l’armée turque s’est confrontée au pouvoir islamiste sur la désignation du Premier ministre ou du chef de l’Etat. Une manoeuvre qui a réussi la première fois, pas la seconde.
Serait-ce au tour de l’armée égyptienne de prendre pour modèle l’armée turque ? (« Le modèle turc des généraux égyptiens ») Toutes deux ont récemment mené des manœuvres communes en Méditerranée. Et en procédant eux aussi à un soft coup d’État militaire, les généraux cairotes semblent emboiter le pas aux généraux turcs. (...)
Sur la chaine de télévision Kanal 7, le 21 avril dernier, le vice-premier ministre Beşir Atalay, a estimé que l’ancien président de la République, Süleyman Demirel, était largement impliqué dans le coup d’État post-moderne de 1997. « Tout le monde sait le rôle qu’a joué Demirel à ce moment-là. Il était président de la République. Il a notamment présidé la fameuse réunion du 28 février du Conseil de sécurité nationale, et tout coordonné. Il a répondu aux attentes de l’armée, et mis la pression sur le gouvernement, (...)
Après la première rafle du 12 avril, qui avait débouché sur l’arrestation d’une trentaine de militaires à la retraite dont le général Cevik Bir (cf. notre édition du 16 avril 2012 : « Après le putsch de 1980, le coup d’Etat post-moderne de 1997… »), l’enquête sur le coup d’Etat post-moderne a connu un nouveau développement spectaculaire, le 19 avril, avec la mise en détention provisoire de 8 officiers. Cette fois, la prise de choix de ce coup de filet est le général Erol Özkasnak, qui était secrétaire général (...)