« Après l’avoir lu je ne savais si c’était moi ou le roman qui devait passer par la fenêtre ». C’est ce qu’un lecteur d’Anayurt Oteli (1973), assez inspiré pour lire ce roman dans sa chambre d’hôtel à Kayseri, raconta à Fred Stark, qui traduisit en anglais ce second roman de Yusuf Atılgan (1921-1989), oppressant récit du lent suicide d’un gérant d’hôtel claquemuré dans son hôtel et sa folie auto-destructrice. Ferda Fidan, le traducteur en français de ce même texte, paru sous le titre de L’Hôtel de la mère (...)
La jeune littérature turque est en ébullition, à l’image de ce qui passe dans le pays d’ailleurs : une sorte de révolution silencieuse contre la dictature des esprits. À côté d’auteurs plus connus d’un lectorat francophone – car déjà traduits depuis quelques années – je pense à Elif Şafak, Asli Erdoğan, ou encore à Sema Kaygusuz avec La Chute des prières (Actes Sud, 2009) suivit de Ce lieu sur ton visage, aussi disponible chez Actes Sud dans la très belle collection des Lettres Turques dirigée par Timour (...)