Dans le sillage des évolutions majeures, qui avaient suivi l’arrivée d’Ahmet Davutoğlu à la tête de la diplomatie turque en 2009, l’année 2010 a permis à la Turquie d’affirmer avec éclat l’autonomie de sa politique étrangère, et son souhait de rayonner sur la scène internationale, bien au-delà de son espace régional.
Cette ambition s’est exprimée, plusieurs fois, de façon spectaculaire, sur des dossiers majeurs où la Turquie n’a pas hésité à se démarquer de la position de ses alliés occidentaux, voire (...)
En ce début de semaine, les principaux responsables politiques turcs se félicitent des résultats du sommet de l’OTAN, qui s’est tenu les 19 et 20 novembre 2010, à Lisbonne. L’objet principal de leur satisfaction concerne le bouclier antimissiles et le fait que le sommet ait décidé, conformément à ce qu’ils souhaitaient, de ne pas mentionner expressément l’Iran comme une menace justifiant que ce système de défense soit étendu à l’Europe (cf. notre édition du 19 novembre 2010).
Le sommet s’est finalement (...)
Henry Henry : Que signifie « reconfiguré » alors que les problèmes restent les mêmes : risque de conflits, question palestinienne, Etats corrompus, sociétés verrouillées, économies fragiles.
Bertrand Badie : Certes, les enjeux restent les mêmes, les impasses sont toujours aussi évidentes, et peut-être même les données essentielles du conflit sont-elles semblables à ce que nous avons connu pendant de trop nombreuses années. Pour autant, rien n’est absolument figé. Les acteurs, très nombreux, ont changé, (...)
Extraits de GUERRES ET PAIX DANS LE CAUCASE, Empires, peuples et nations, éditions Non lieu, Paris 2009)
La Turquie est déjà un acteur majeur dans le Sud-Caucase. C’est manifeste sur le plan économique en Azerbaïdjan, en Géorgie, où la Turquie est le premier investisseur, et les échanges avec l’Arménie sont importants malgré la fermeture (jusqu’à quand ?) de la frontière, sans parler des nouveaux travailleurs immigrés arméniens en Turquie, qui sont déjà plus nombreux (peut-être 60 000) que la communauté (...)
Paris, le 8 septembre 2009 : Cercle de réflexion visant à renforcer les liens entre la France et la Turquie Réunis à Paris, mardi 8 septembre, Umit Boyner, Vice-présidente de la TUSIAD, association des industries et des entreprises de Turquie, Henri de Castries, Président du Directoire du groupe AXA, Gilles Veinstein, Historien, Professeur au Collège de France, Pekin Baran, PDG Denizcilik S.A, Vice-Président du Haut Conseil Consultatif de la TUSIAD, et Haluk Tukel, Président de l’Institut, ont (...)
Le Président Gül a effectué une visite officielle en Syrie, entre le 15 et le 17 mai 2009. Alors même que le récent remaniement ministériel a vu la nomination d’Ahmet Davutoğlu au poste de ministre des affaires étrangères, ce voyage est très symbolique de la nouvelle diplomatie turque initiée par l’ancien conseiller du premier ministre et du président.
En premier lieu, ce séjour relativement long du chef de l’Etat turc chez un voisin arabe avec lequel Ankara a eu pendant longtemps des relations (...)
Ankara, Bruxelles, correspondants : La Turquie ne veut pas devenir l’otage des échéances électorales en Europe. Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, est revenu, jeudi 14 mai, à Varsovie, sur les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel. Des propos « très regrettables », a-t-il déclaré. « Ne changez pas les règles à la mi-temps du match », a-t-il ajouté.
Dans un meeting commun, dimanche soir à Berlin, les dirigeants français et allemand ont plaidé en faveur de l’ouverture « dès (...)
Mardi 5 mai 2009, à Nîmes, le Président Sarkozy, a donné le coup d’envoi de la campagne pour les européennes de juin 2009 par un discours qui, bien que principalement axé sur la crise actuelle, a relancé les polémiques sur la candidature turque à l’UE. C’est ce qui explique que plusieurs commentateurs en Turquie et en France, aient vu dans cette initiative un retour à des pratiques électoralistes déjà éprouvées. Dans une chronique paru dans le supplément hebdomadaire du quotidien « Radikal » du 10 mai 2009 (...)
Rencontrant les dirigeants européens à Prague, le 6 avril 2009, à l’occasion de la tournée européenne qu’il a récemment effectuée, Barack Obama s’est pour la première fois officiellement exprimé sur la candidature turque à l’Union Européenne (UE).
Lors d’une rencontre avec le président tchèque, Vaclav Klaus, qui exerce actuellement la présidence tournante de l’UE, il a redit le soutien des Etats-Unis à l’intégration européenne de la Turquie, en se démarquant du refus français et du scepticisme allemand. (...)
La visite du président américain à Ankara et à Istanbul, les 6 et 7 avril 2009, a été largement saluée par la presse et la classe politique turques comme un succès. En tendant la main au monde musulman, en soulignant l’importance stratégique que conserve la Turquie pour les Etats-Unis et en apportant un soutien appuyé à la candidature d’Ankara à l’Union européenne, Barack Obama a ouvert une nouvelle ère dans les relations turco-américaines, particulièrement malmenées au cours des deux mandats de Georges W. (...)