Football et diplomatie : un match entre les deux pays a servi de prétexte à une visite historique du président turc à Erevan. L’Express, qui a suivi ce voyage, décrypte messages et attentes de part et d’autre.
Dans l’avion présidentiel turc qui amorce sa descente vers l’aéroport d’Erevan, la capitale arménienne, règne, ce 6 septembre, un étrange mélange d’inquiétude et d’excitation. C’est la première visite en Arménie pour la plupart des 30 Turcs, diplomates, conseillers et journalistes, qui accompagnent le (...)
Avec la visite du président Gül en Arménie, la Turquie vient de franchir un pas important. Ces deux pays qui refusaient d’établir des liens diplomatiques en raison de leur histoire, ont pour la première établi un contact officie entre leurs deux présidents. Et nous sommes désormais dans l’attente de la suite qui sera donnée à cette première. Bien mais qu’ont donc gagné ces deux pays à la stratégie de la tension suivie jusqu’à aujourd’hui ? Que pourront-ils gagner à une éventuelle réconciliation ? Pourquoi (...)
Chez nous, la danse des revenants ne finit jamais. Une nuit, ils vont sortir de leur cimetière de zombis pour nous dévorer tout cru.
Ainsi vont nos peurs. Elles sont en permanence après nous. Les islamistes installeront un régime religieux. Les Kurdes diviseront le pays ! Les Arméniens achèteront nos terres ! Voici ces vieilles peurs, qui encore aujourd’hui, continuent à nous poursuivre.
Notre confiance en nous-mêmes est malheureusement très limitée. Nos vieux démons nous empêchent d’affronter et (...)
Le président turc Abdullah Gül se rend en Arménie le 6 septembre à l’occasion d’un match entre les équipes des deux pays. Yildiray Ogur, éditorialiste au journal Taraf ,salue cette visite sans précédent et en profite pour taper sur les milieux nationalistes laïcs de son pays.
Du 6 septembre 1955 au 6 septembre 2008, que de changement pour la Turquie ! Ne prêtez donc pas attention à ces généraux de l’état-major qui dans leur dernier briefing ont disserté sur le postmodernisme considéré comme (...)
L’ambassadeur d’Azerbaïdjan à Ankara Zakir Haşimov a déclaré que Bakou considérait positivement la proposition turque d’une plate-forme de stabilité et de coopération pour le Caucase mais qu’il était nécessaire de mettre en place des entretiens plus détaillés de manière à savoir comment une telle idée pouvait être mise en œuvre.
Hasimov n’a pas souhaité aller plus avant dans la description de ce qu’il entendait par le mot « détaillés ». Mais il est clair que le principal souci des autorités azerbaïdjanaises est (...)
La chose est entendue depuis fort longtemps. Mais elle ne manque jamais d’étonner en cela qu’elle est capable de relier des géographies qui ne sont pas forcément voisines. Magie des rapports de force, des continuités historiques et des nécessités stratégiques, l’arc de crise qui borde le midi des espaces russes réels ou rêvés sait souvent se porter au rouge sur toute la longueur de sa faille.
On notait en 2004 la coïncidence des questions chypriote et adjare, deux provinces liées dans l’histoire à la (...)
Des négociations confidentielles entre Ankara et Erevan, révélées par les médias turques, pourraient modifier les équilibres stratégiques dans une région sous tension. Les presses arménienne et azerbaïdjanaise tentent d’évaluer les chances de cette ouverture historique.
Le 8 juillet, à Berne, « les responsables turcs et arméniens ont tenu des négociations directes afin de relancer le dialogue entre les deux pays voisins », annonce le quotidien turc Hürriyet de source officielle. Ankara et Erevan n’ont (...)
Voici le compte-rendu d’une étude sur la fin de l’Empire ottoman, paru dans une revue pédagogique américaine.
Cet ouvrage est l’un des premiers d’une nouvelle collection, au thème fascinant : expliquer les « fins » d’un ordre mondial, à une époque donnée. Il décrit le sort des peuples de l’Empire ottoman, lors de son déclin, puis de sa fin, consécutive à la Première Guerre mondiale.
D’autres livres de cette collection traiteront de la chute de l’Empire romain, de l’Empire mongol, et du bloc de l’est. Dans (...)
Source : Le Figaro
Le gouvernement d’Ankara a remis en état un symbole du patrimoine arménien : l’église de la Sainte-Croix sur une île du lac de Van. Mais sa transformation en musée est contestée par les Arméniens.
La façade du Xe siècle couleur miel et ses bas reliefs représentant des scènes bibliques étaient flanqués de drapeaux turcs et d’un portrait d’Atatürk. Le slogan bien en vue « Respect de l’histoire, respect de la culture », concocté pour l’occasion, achevait de donner le ton de la cérémonie. (...)
Source : AFP
La Turquie a célébré jeudi dernier l’achèvement de la restauration d’une ancienne église arménienne de l’est du pays, entreprise dans un geste de bonne volonté en direction de l’Arménie avec qui les relations bilatérales restent empoisonnées par un passé sanglant.
La cérémonie sur la petite île d’Akdamar -Akhtamar en arménien, au milieu du lac de Van, dans la province éponyme- où l’église de la Sainte-Croix, bâtie au Xe siècle, a été rénovée pour un coût de 1,4 million d’euros (1,9 million de (...)