Ce texte d’Étienne Copeaux a été écrit en 2012, mais il se base sur des articles que la presse turque avait publiés dans les années 90.
Nous aimerions vous dire que les meurtres pour l’ « honneur » ont définitivement disparus ou sont devenus rarissimes, mais hélas, c’est encore loin d’être le cas. La justice turque a une attitude souvent laxiste face aux crimes commis « en famille », même s’il s’agit d’odieux crimes sexuels. Récemment les membres d’une famille qui avaient abusés collectivement d’une jeune (...)
Femme au foyer ou alors mère, c’est l’image la plus courante que véhiculent les livres scolaires de la femme. Bien que la situation évolue en Turquie, le matériel didactique prend très peu en compte les changements sociaux actuels. C’est « académiquement » prouvé : les résultats d’une étude sociologique menée par des chercheurs de l’Université de Bilgi à Istanbul confirment cette thèse.
Un groupe de chercheurs a examiné à la loupe 14 manuels scolaires du CP à la 3e pour constater que la majorité de ces (...)
Atelier du GIT. Présentation de Pınar Selek, par Etienne Copeaux, historien de la Turquie, en ouverture de la séance du 24 février 2012
J’ai pris connaissance de l’ « affaire Pınar Selek » en lisant les journaux, à Istanbul, en août 1998.
Un mois et demi plus tôt, le 9 juillet, une explosion meurtrière avait secoué le célèbre Marché égyptien d’Istanbul. Nous étions dans l’une des plus dures époques de la guerre contre les autonomistes kurdes. L’explosion fut aussitôt qualifiée d’attentat terroriste. Il (...)
Le harcèlement dans l’espace public est un problème universel. Difficile à prouver, difficile à punir, les victimes se taisent la plupart du temps. À Istanbul, un petit groupe de femmes, turques et étrangères, a décidé d’agir. Avec l’appui d’une ONG internationale, elles ont créé sur internet un site de témoignages. L’objectif, dans un premier temps, est de libérer la parole
Sifflements, regards concupiscents, commentaires, attouchements… À Istanbul, comme dans toutes les grandes villes du monde, nombreuses (...)
D’après un rapport officiel, 42% des femmes turques subiraient des violences physiques ou sexuelles. Les filles et les jeunes femmes ne sont pas épargnées. Souvent, il leur est même plus difficile d’échapper à leurs bourreaux. En 2006, une ancienne victime a créé pour elles une association, puis un foyer d’une quinzaine de lits, le seul de tout le pays réservé aux jeunes femmes. À ce jour, 250 victimes y ont séjourné.
Un grand appartement dans un quartier boisé, calme, dans une cité résidentielle et (...)
En Turquie, les sex-shops sont difficiles d’accès pour les femmes. Deux jeunes entrepreneurs ont mis en place la première boutique en ligne. Beate Uhse est leur modèle.
Cet article est le premier d’une série de trois publiés initialement dans le Petit journal Istanbul. Ils sont signés par Anne Andlauer, française d’Istanbul. Turquie Européenne inaugure ainsi, à la fois une nouvelle thématique consacrée à la condition des femmes et une autre aux ONG, qui, en Turquie, font un travail remarquable dans des conditions parfois très difficiles.
Le 13 novembre, à Konya, Atiye Yazicioğlu est morte sous les yeux de ses quatre enfants. Son mari, dont elle vivait séparée, est le (...)
Le 30 Novembre 2011 par Pinar Selek
Deux chiffres pour situer le problème : 9% de femmes députées ; 1 femme ministre.
La confirmation de l’élection de tou(te)s les député(e)s n’ayant pas encore pu avoir lieu à la suite du contentieux politique sur les élus poursuivis en justice ou incarcérés, on ne dispose pas encore, à la mi-juillet, du nombre exact de femmes élues lors des législatives du 12 juin dernier : entre 50 et 60 vraisemblablement. C’est, au pire le même nombre (50), au mieux une légère augmentation par rapport à la législature (...)
Le procureur de la République a fait appel de la décision d’acquittement que la Cour avait prononcée, pour la troisième fois, en faveur de Pınar Selek. Cette décision, une nouvelle fois, crée une situation ambiguë.
Tous ensemble, nous devons faire cesser cette torture !
Alors que le pays connaît une actualité chargée, nous voudrions partager avec vous cette mise au point sur la situation où nous sommes parvenus et sur ce combat juridique qui a déjà duré treize ans.
Comme on sait, la 12e haute cour (...)