Pour la deuxième année consécutive, des citoyens turcs se sont rassemblés dimanche dernier, à l’occasion du 24 avril, date symbole marquant pour les Arméniens le début du génocide de 1915. Pour la première fois, depuis Paris, des Arméniens ont salué ces initiatives.
Si en 2010, ces manifestations du souvenir s’étaient déroulées dans la seule Istanbul, sur la place de Taksim ainsi que, côté anatolien, sur le perron de la gare de Haydarpacha, point de départ des premières déportations, elles ont eu lieu, (...)
Ce dimanche 24 avril 2011, dans plusieurs grandes villes de Turquie auront lieu des cérémonies de commémoration du 24 avril 1915, date symbole marquant le début du génocide arménien.
L’année passée, deux manifestations avaient eu lieu à Istanbul, dans les quartiers de Taksim et d’Üsküdar.
Cette année, la cérémonie se déroulera dans plusieurs autres grandes villes du pays : Ankara, Diyarbakir, Izmir ainsi que dans la station balnéaire de Bodrum sur la côte égéenne.
À Ankara, la commémoration aura lieu à (...)
Mercredi 20 avril 2011 à 20h35 et Mardi 26 avril à 03h05 - « Aghet », synonyme d’un crime inconcevable
Le génocide arménien avait débuté un 24 avril, son 95e anniversaire a été commémoré en 2010. Pour les historiens, ce fut la première extermination méthodique d’un peuple au XXe siècle. Ce massacre n’a pas attendu le roman de Franz Werfel, Les quarante jours du Musa Dagh (1933) pour se graver dans la conscience historique occidentale. Mais sa dimension, tant par la durée que le nombre des victimes, est (...)
« Dans mon enfance, tout ce que j’ai appris de mon grand-père, c’est qu’il était un pacha ottoman très important. Puis qu’il a été assassiné par un Arménien. Sans savoir pourquoi. » Calmement, Hasan Cemal, éditorialiste influent du journal turc Milliyet, raconte son histoire familiale. Dans un coin de son bureau est punaisé un petit portrait en noir et blanc de son grand-père.
Son aïeul, Ahmet Cemal, dit Cemal Pacha, était, avec Enver et Talat, l’une des trois têtes du gouvernement nationaliste « jeune (...)
L’histoire avance et continue de pousser des portes, même aussi puissamment scellées que celles du tabou arménien. Il y eut l’assassinat de Hrant Dink en janvier 2007, une foule de 100 000 personnes dans les rues d’Istanbul pour ses obsèques, il y eut la demande de pardon faite aux Arméniens, signée par 30 000 personnes et qui fit grand bruit en Turquie entre décembre 2008 et janvier 2009. On lut « Le livre de ma grand-mère » de Fethiye Cetin qui toucha le cœur et le passé le plus intime, ces (...)
La sortie en salles de La rafle repose la question des rapports entre cinéma et histoire. Ce film nous ramène à un autre tourné sur le même sujet, Monsieur Klein, réalisé par Joseph Losey et produit par Alain Delon en 1976. Ce fut le premier film réalisé sur cet événement resté sans traces visuelles, sans lieu même, la rafle du Vel d’hiv des 16 - 17 juillet 1942.
Il intervient 34 ans après les faits dans une France qui les a tus. 5 ans après Le chagrin et la pitié (1971), le premier film à « briser le (...)
Expliquant ce qu’il convenait de faire en réponse à une résolution de reconnaissance du génocide arménien votée par la Commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoğlu, a déclaré la chose suivante : “ Si cela s’avère nécessaire nous prendrons contact avec les partis d’opposition à l’assemblée nationale de Turquie. Ceci constitue pour nous une question de dignité nationale.” Et puis le Premier ministre Erdogan de rajouter : “Sur (...)
Alors que la glace semble fondre entre Turquie et Arménie et que la société civile turque s’empare de la question de ce passé douloureux, TE souhaitait adresser quelques questions à des personnalités franco-turques engagées.
Michel Atalay, pourquoi ?
En 2007, Michel Atalay fut avec Denis Donikian le fondateur du collectif « Biz Myassine », Nous ensemble. Depuis cette date, ils appellent les citoyens d’origine turque et arménienne à se rassembler en un geste de commémoration devant la statue du père (...)
Par une matinée de l’hiver stambouliote, une foule endeuillée est venue se recueillir et déposer des gerbes de fleurs sur le trottoir, juste devant l’immeuble du journal Agos. A l’endroit exact où, il y a deux ans, Hrant Dink s’est écroulé, face contre terre. A la fenêtre du journal, l’acteur turc Halil Ergün rend un vibrant hommage à son ami, son « frère, fils orphelin d’un peuple orphelin ». Les visages déchirés par la douleur, la famille et les proches du journaliste arménien assassiné en janvier 2007 se (...)
Les signes sont là. Voilà que ce à quoi Hrant aspirait se réalise. Pas à pas. “Les relations arméno-turques sortent d’un puits profond de 1915 mètres.” Grâce à cette empathie qu’il a professée, c’est-à-dire cette capacité à regarder par les yeux de l’autre, aujourd’hui les Turcs regardent leur passé, découvrent la sauvagerie de 1915. Et les Arméniens ne se bloquent plus uniquement sur 1915 ; ils sont désormais capables de regarder l’avenir.
Dernier exemple en date, M. Gakavian de Sidney est en train d’établir (...)