ll est des sujets qui se veulent tranchants. On est pour ou on est contre. En tout cas, on n’est pas indécis. L’indécision dans ce type de sujets renverrait à l’équivalent d’une indécision politique de type général et, en matière de politique, si on n’a pas un avis tranché, on est prié de se taire, merci bien. Certains sujets évoluent aussi avec le temps, passant du statut d’insignifiant ou de « réservé aux spécialistes » à celui des brèves de comptoir à tout vent.
Voilà justement qu’un de ces sujets se (...)
Obama vient de sauver les élections européennes. Turquie ou pas Turquie ? Ça, c’est un choix.
C’est vrai ? A quoi servent les élections européennes ? Ce devraient être les plus belles des élections : 27 Etats, qui ont connu entre eux tant de fracas, et qui votent ensemble, le même jour, pour élire leurs représentants, au terme d’une campagne politique exemplaire. Un idéal ? Non, un flop assuré.
D’abord, la logique européenne, il faut bien la chercher. Chacun dans son coin avec son sucre d’orge européen, (...)
Souvenez-vous ! D’un temps à la fois proche et très lointain ! C’était le temps des valeurs. Nous voilà aujourd’hui dans celui des problèmes. Le souvenir en sera aisé, croyez-moi. Et pourtant il vient comme de se faire repeindre avec les rayures vertes du papier peint de ma grand-mère.
Souvenez-vous des temps épiques de la naissance de Turquie Européenne. Des temps où le tout médiatique et politique hexagonal s’enflammait à l’idée de parler de la Turquie. Du temps de tous les sites et associations du (...)
An abrupt and unusual word buried in a European Union declaration on December 8 showed the mounting risks of a breakdown in Turkey’s EU membership talks. Ankara’s need to solve its problems with Cyprus, foreign ministers warned, has become “urgent.” Thanks also to Turkey’s failure to meet EU reform benchmarks since negotiations started in 2005, a showdown looks inevitable over the next year.
Failure to reform and deep political polarization have led to a sense of lost direction in Turkey. (...)
Il y a encore quelques années, l’Europe figurait au premier plan dans l’agenda de la Turquie. Le gouvernement fraîchement élu de Recep Tayyip Erdogan s’était embarqué dans une série de réformes ambitieuses visant à satisfaire aux critères politiques d’adhésion à l’Union européenne. Fin 2004, l’EU décida d’entamer les négociations d’adhésion.
L’euphorie proeuropéenne n’a pas fait long feu : dans la pratique, les négociations sont aujourd’hui dans une impasse. L’euro-scepticisme est à son apogée en Turquie, alimenté (...)
Le 9 janvier 2009, Egemen Bağış a été nommé négociateur en chef de la Turquie pour mener les pourparlers d’adhésion que la Turquie conduits avec l’UE en vue de son adhésion.
Une fonction de négociateur revalorisée
Cette fonction était assumée, depuis 2005, par l’actuel ministre des affaires étrangères, Ali Babacan. Mais il était question depuis plusieurs semaines d’en libérer le ministre, eu égard à son emploi du temps trop dense. A priori, cette nomination valorise le poste de négociateur en chef, conçu (...)
Joël ROMAN, philosophe et éditeur du « Oui à la Turquie » de Michel Rocard et d’Ariane Bonzon, répond aux questions du Magazine européen Le Taurillon.
Fabien Cazenave pour Le Taurillon
Le Taurillon : Pourquoi est-ce que le débat sur l’adhésion de la Turquie semble tabou sur la place publique en France ?
Joël Roman : Les réticences françaises à ouvrir ce débat sont flagrantes dans la réception du livre de Michel Rocard. Voyez le relatif silence fait autour de cet ouvrage qui en gêne beaucoup : pas (...)
Il est des débats dont on débat et discute en fastueuses disputes autour d’un mot dont le seul son déclenche force avalanches de verbeuses paroles. Le sens ? N’en cherchez point : le voilà depuis fort longtemps envolé. Et qu’il est bon de parfois – mot à la mode fort commode – relativiser.
Ainsi en va-t-il, parmi d’autres et tant d’autres, du mot adhésion. Ne l’avez-vous pas prononcé qu’il fait éructer de toutes parts : porté très haut par certains comme un drapeau chéri qu’on ne saurait brandir qu’avec les (...)
Crise économique, crise démographique, crise politique… Et la crise de l’imagination en Europe ? On en sent comme les relents mortifères nous remonter – prenons garde - de gauche… ou de droite. « L’Europe fédérale est morte. » Soit. Mais encore « l’Europe unie et l’Europe politique, c’est fini… »
Et accessoirement parce qu’il est un sujet qui nous intéresse quelque peu [que l’on pardonne ce bien coupable sursaut d’enthousiasme qui nous ébranle encore] : comme tout est mort vous pouvez bien rajouter le (...)
Succombons donc nous aussi à l’obamania ambiante, même avec quelques jours de retard.
Fi des enthousiasmes fraîchement douchés au son du « attendez de voir ce qu’il va faire ».
Fi des accusations de récupération. Voire de la peur d’être trop fleur bleue : en ce qui nous concerne à TE, le côté fleur bleue nous le revendiquons dans une magnifique charte graphique et jusque sur les délicieux pétales de notre logo.
Alors pourquoi pas Obama ?
Non, Obama ne sera pas l’Houdini glissant habilement l’éléphant (...)
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