Dernier ajout : 16 novembre 2015.
C’est de façon résolue qu’Israël va de mal en pis. İl ne suffisait pas de faire essaimer les colonies juives un peu partout, y compris sur les terres pour lesquelles les Palestiniens détiennent des droits de propriété. L’Etat juif modifie maintenant sa loi sur la citoyenneté. Une loi qui crée l’obligation de prêter un serment de fidélité à “l’Etat d’Israël, démocratique et juif”.
Cette disposition ne s’appliquera pas aux Juifs. Seulement aux non-Juifs désireux d’acquérir la nationalité israélienne. La judéité (...)
Une partie de ceux qui prétendaient qu’en Turquie la laïcité était menacée et qu’on se dirigeait vers la fondation d’un Etat islamique ont modifié leur cote d’alerte lors du référendum du 12 septembre dernier. Les huit années d’administration AKP commencent à rendre inopérante cette hallucination du « prenez garde, ils arrivent avec des drapeaux verts ». En lieu et place de ce fantasme, émerge une autre comparaison pour rendre compte du danger que certains tentent de pointer en parlant de dictature ou de (...)
Le racisme est une idéologie affirmant la supériorité d’une race sur les autres. Il en existe aujourd’hui deux genres dont le second peut tous nous interroger légitimement :
a - L’un violent et motivé par une puissante passion xénophobe qui théorise sa peur et sa haine brutes de l’étranger, de l’autre, par un discours mettant en scène la supériorité de sa communauté, de sa race. Une supériorité fondée sur des déterminations biologiques, voire génétiques. Racisme historique et primaire, il est aujourd’hui (...)
12 septembre 1980 - 12 septembre 2010, trente ans exactement. Avec le référendum du 12 septembre dernier et l’approbation d’une réforme constitutionnelle par près de 58 % des électeurs, la Turquie referme la page, blanche, que lui avait ouverte le coup d’Etat du 12 septembre 1980. Elle lave son linge sale, essuie son lavage de cerveau.
Elle se débarrasse des derniers arcanes du pouvoir d’Etat hérité de la junte, des derniers symboles de ce coup de force qui assomma la société turque durant plus de 20 (...)
Ce petit référendum, nous le verrons bien ensemble, aura des conséquences qui en dépasseront l’importance intrinsèque. Plus ou moins importantes, selon que les différents acteurs sauront ou non en tirer des leçons, mais importantes tout de même. Quelles leçons ? Pour qui ? Voyons cela dans l’ordre.
Les leçons pour le camp du non :
Au CHP [Parti républicain du peuple, parti d’Atatürk, nationaliste et conservateur] et à l’armée : ce nationalisme des années 30 que nous appelons “patriotisme” a désormais (...)
58 % des électeurs turcs ont approuvé par référendum, dimanche dernier, un paquet de réformes constitutionnelles : c’est une large et sereine décision de la société turque.
On peut parler d’acceptation sereine parce que ce vote n’est pas tout à fait un plébiscite en faveur du parti au pouvoir, l’AKP (parti de la Justice et du Développement, islamo-conservateur), mais relève plutôt d’un délicat mélange de soutien aux réformes et de confiance accordée à ce parti. Elle est l’expression nette d’une demande de (...)
Le sage a montré la lune. Les sots ont regardé son doigt. La formule est célèbre. Le gouvernement l’a remaniée, lui qui prend les gens pour des sots, les invite à regarder son doigt pour cacher la lune et renvoyer le sage à la bien-pensance que ne sauraient manquer de lui prodiguer les facilités concédées par le bouclier fiscal. Difficile à suivre ? Non, pas tant que cela.
La formule, presque autant que les actes, insulte mes narines, voire mes racines, mais on sent comme un vent mauvais se lever, en (...)
Petit matin. Avec Feyhan, ma compagne, nous lisons les journaux. Gros titre dans Taraf : “les Kurdes vont proclamer l’autonomie”. (25.06.10). Feyhan se tourne vers moi avec un regard d’incompréhension. Les mairies tenues par le BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie, pro-kurde) ont décidé que “l’on lutte pour rompre totalement la dépendance vis-à-vis de l’Etat central”. A cela vient s’ajouter la déclaration de l’un des leaders du PKK, Cemil Bayik : “ nous voulons résoudre la question kurde sur la base (...)
La question kurde n’est pas une question de terrorisme. Et cela pour deux raisons.
La première est que l’on ne reconnaît pas aux gens le droit de vivre en citoyen de Turquie avec une identité kurde. En Turquie, les citoyens d’origine kurde ne sont les victimes d’aucune discrimination pour autant qu’ils acceptent de se turquifier, mais cela ne signifie pas la reconnaissance d’une identité kurde. Et il est donc une question kurde dans ce pays parce que n’existe pas toute une série de droits (...)
Émergence d’une troisième force en Turquie. Voilà bien le phénomène politique récent d’un pays porté lui-même par tout un faisceau d’émergences. Un pouvoir hégémonique tenu par l’AKP depuis 2002. Une opposition prostrée sur ses rengaines et clientèles, inapte à penser la conquête et encore moins l’exercice du pouvoir, masque institutionnel d’une armée en retrait, ayant perdu son pouvoir de tutelle. Et pourtant, comme en écho à ce que nous évoquions la semaine dernière au sujet de la diplomatie, le jeu politique (...)
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