Dernier ajout : 16 novembre 2015.
Il y a quelques jours encore, le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan continuait de sillonner le pays pour soutenir les candidats de son parti, l’AKP, et rappeler les performances impressionnantes de l’économie turque depuis 2002, annoncer son grand projet de canal et réaffimer son attachement à l’islam. Stratégie gagnante puisque les sondages désignent l’AKP grand favori des élections. Mais Erdogan ne veut pas seulement être à la tête du premier parti de l’Assemblée, il VEUT la majorité (...)
« Turquie Européenne », la formule a-t-elle encore un sens ? Plus que jamais, mon général ; et ce, envers et contre tout.
Contre l’Europe d’on-ne-sait-qui, d’abord, dont le rêve s’est mué en cauchemar de… pas grand-chose, si ce n’est de ses murs, d’un confortable chez-soi et d’une formule Schengen puissance dix ; voire en illusion d’une alternance qui, au populisme droitiste, apprête la torpeur gauchière... Jeux de miroirs et jeux de parloir font-ils, de bien simples mots, s’émouvoir : fédéralisme, (...)
Il n’y a pas aujourd’hui en Turquie de projet politique et social plus fou qu’une proposition concrète et réaliste en vue d’une solution à la question kurde.
Pourquoi ne pas faire de la question kurde notre projet fou ? Non pas dans dix ans, mais juste là, au lendemain des élections du 12 juin prochain, un projet de solution à cette question pour tout de suite, n’est-ce pas un projet suffisamment fou, eu égard à la situation présente ?
Peut-être qu’il ne ravira pas les entrepreneurs, le secteur du (...)
Thème en vogue et plutôt vague, la désoccidentalisation. Au menu, une petite variation stratégique sur la question : l’Occident peut-il se dédoubler sur le plan stratégique, entre UE et États-Unis ? Oui, sans doute, mais sur un seul horizon, celui de l’Iran, le seul à même de donner une dimension globale à une UE se pensant en Europe-puissance. Mais c’est déjà une autre histoire, celle d’une volonté qui... Envisageons les prérequis de la chose.
Un horizon d’attente - Il y a quelques mois, en ces mêmes (...)
C’est un professeur turc : « Dans ce conflit d’un genre nouveau, la nation turque ne tolérera jamais qu’on ne soit pas juste envers ses ancêtres. Et croyez bien que, même si tous les parlements du monde votaient des résolutions à notre encontre, nous poursuivrions avec assurance notre route dans les mille ans à venir. » Lorsqu’il passait son doctorat, les nationalistes d’extrême-droite s’étaient acharnés sur lui ; il semble aspirer désormais à la sérénité que procure le fait de pencher du côté de la (...)
L’organe de presse arménien Asbarez.com, qui fut fondé en 1908, annonce : “ À une délégation franco-arménienne qui lui rendait visite Sarkozy a déclaré, qu’il ne s’opposera pas à la loi de pénalisation de négation du génocide.” Intéressant. D’une part, parce qu’il ne dit pas “soutient” mais “ne s’opposera pas” (“he won’t oppose”). D’autre part, parce que la proposition de loi “punissant la contestation de la réalité du génocide arménien de 1915” n’a connu jusqu’à ce jour que l’opposition du parti de Sarkozy. Au moment (...)
Samedi 16 avril. Conférence sur l’enseignement en langue kurde et sur ses problèmes, à l’Institut kurde de Paris. Je fais, pour ma part, une intervention intitulée « de 1876 à nos jours, la question de la langue kurde en Turquie ». Elle est disponible sur mon site ou consultable, parmi les autres contributions sur celui de l’Institut Kurde de Paris.
Alors que j’écoutais au casque, une intervention donnée en kurde, un homme vint s’asseoir à mes côtés : « Bonjour, je m’appelle Bayram ! » Bienvenue à (...)
Dans l’affaire Orhan Pamuk, les juges de la Cour de cassation se sont récemment distingués en reconnaissant, le 27 mars dernier, le droit à des militants ultranationalistes d’ester en justice contre le prix Nobel de littérature. Ouvrant ainsi la voie à de larges et graves conséquences judiciaires.
Quand l’autorisation du ministre de la justice fut réinstaurée en 2008, nous nous sommes crus, pour l’essentiel, sauvés de l’horreur de l’article 301, réprimant les “insultes faites à l’identité turque”. Mais (...)
Frontière. Tel est le mot, la réalité ou l’idée qui travaille aujourd’hui, de façon secrète mais puissante, le monde dans lequel nous sommes en train de glisser. C’est la mutation de cette idée de frontière sur laquelle s’articulent nombre des enjeux auxquels l’actualité nous confronte ces derniers temps. Quant aux choix que nous ferons, ce seront des choix de frontières.
« Qui veut décrypter le nouvel ordre géopolitique, doit donc saisir cette dimension essentielle : vues du ciel, les frontières (...)
Prendre, et la frousse et la poudre d’escampette, trisser, se débiner, se défausser, fuir et prendre ses jambes à son coup... Autant d’appellations diverses pour un même réflexe pavlovien de défiance envers l’audace d’idées réformatrices. Mais qui se trisse, et pourquoi en Turquie ?
22 mars 2011. En ce temps si déterminant de notre histoire, le patronat turc, la TÜSİAD (Association des Industriels et des hommes d’affaire de Turquie) a une nouvelle fois pris son courage à deux mains : elle a présenté à la (...)
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