Depuis « Un long été à Istanbul », j’ai toujours aimé les livres de Nedim Gürsel. À chaque fois devant la tour de Galata, je me souviens encore de sa description d’un être fantomatique et abandonné. L’art de décrire la nostalgie des ruines n’est pas donné à tout le monde. Non pas que je prétende avoir tout lu – loin de là – mais chaque incursion dons son œuvre s’est révélée heureuse. Pour le moment, ses essais et récits de voyages avaient de manière instinctive ma préférence. J’en aimais les titres, les idées et (...)
Carte blanche à Orhan Pamuk
Ecrivain turc, lauréat du prix Nobel de littérature en 2006, Orhan Pamuk nourrit son écriture de l’histoire de son pays et de l’atmosphère de sa ville natale, Istanbul, reliant l’Europe et l’Asie. Dans ses romans, il interroge les rapports entre Orient et Occident et rend hommage à « l’entrelacement des cultures ». Son œuvre dénonce toute sorte d’intégrisme et est un appel à la tolérance et aux échanges culturels.
Samedi 27 octobre à 17h à l’auditorium
Conférence : « (...)
« Varlik vergisi », dans la Turquie de 1943, durant une guerre qui n’en est pas vraiment une, les chrétiens arméniens et grecs doivent payer un énorme impôt à l’état (ils perdent pratiquement tout ce qu’ils ont) ou bien aller servir de « terrassiers » à Achkalé. Les éditions « Aras Yayincilik » ont publié en turc le livre de Zaven Biberian, écrit en arménien. L’impôt et les travaux forcés sont l’argument qui sert de point de départ au narrateur revenu chez lui pour nous plonger dans la société arménienne de (...)
« Mes souvenirs de ces années-là sont en turc. J’ai peur, si j’oublie le turc, que tout ce que j’ai vécu s’évanouisse en silence. »
Quand on a contemplé les lumières du Bosphore, il est difficile de s’accoutumer à vivre en Occident. Pourtant, Rosella Galante, juive allemande née à Berlin et qui a trouvé refuge pendant la guerre à Istanbul, vit depuis soixante ans à Genève. Là, elle y rencontre la jeune Pelin, étudiante contrainte, elle aussi, de quitter la Turquie.
Les Averses d’automne de Tuna Kiremitçi, (...)
Murathan Mungan, Les Gants et autres nouvelles ; traduites du turc par Jean Descat (Actes Sud, 2011) 173 pages
De ce recueil intensément spéculatif toutes les nouvelles tendent vers la dernière où elles se reflètent et qui en constitue une clef – aussi m’abstiendrai-je de commenter ce miroir où viennent s’échouer et rebondir toutes les histoires qui s’accumulent au fil des pages, dans des textes plus ou moins courts ou longs, écrits ces dix dernières années avec une sorte de méticulosité singulière. (...)
dans le cadre de la semaine des cultures étrangères du 22 septembre au 2 octobre 2011 : « Orhan PAMUK et la Turquie du XXe siècle »
Le Centre Culturel Anatolie à la plaisir de vous inviter à la semaine consacrée à Orhan Pamuk dans le cadre de la semaine des cultures étrangères du 22 septembre au 2 octobre 2011 :
« Orhan PAMUK et la Turquie du XXe siècle »
Orhan PAMUK, prix Nobel de littérature 2006, est l’un des écrivains turcs les plus connus dans le monde et traduit en Français. Son style littéraire (...)
Les miroirs ont toujours tenu une place privilégiée dans le décor littéraire de Murathan Mungan, dont les éditions Actes Sud viennent de publier un troisième ouvrage en français, Les Gants et autres nouvelles. Le premier, paru chez le même éditeur en 2003, s’intitulait d’ailleurs Quarante chambres aux trois miroirs. Dans une pâtisserie du vieux Pera, on y faisait la connaissance d’une jeune femme pleine d’ennui qui, sur le conseil d’un vieux proxénète arménien, s’initiait à la traversée des apparences. A (...)
Dernièrement, l’espace Pierre Loti a été inauguré à Boulay. Il s’agit d’une section franco-turque, un des 9 projets du PER (Pôle d’Excellence Rurale). Ce nouveau service de la bibliothèque communautaire regroupera plus de 3 000 livres en français et en turc et permettra d’aborder la culture turque dans tous les domaines.
La population d’origine turque représente près de 500 personnes à Boulay. Malgré la bonne intégration de cette communauté dans la vie de la cité, sa culture teintée d’influences européenne (...)
Dans le cadre de leur déclaration commune d’intention, la Direction générale des bibliothèques et des publications du ministère de la Culture et du tourisme de la République de Turquie [TEDA] et le Centre national du livre, en partenariat avec les Assises de la traduction littéraire en Arles (ATLAS) et la Société des traducteurs littéraires turcs (ÇEVBİR), mettent en place un programme d’échange de traducteurs turcs et français.
Ce programme comprend deux ateliers de traduction, l’un en Turquie, l’autre (...)
« Né en 1954 dans une famille kurde », signale l’éditeur de Şeyhmus Diken. Au prénom près de l’auteur, celui d’un saint kurde, comme l’indique le texte, celui-ci ne spécifie guère cette origine : il faut attendre la p.104 pour lire un « nous les Kurdes ». C’est que ce volume reprend des chroniques dont le contexte de parution, « diverses publications nationales et régionales » « de 1995 à 2002 », rendait sans doute la précision inutile, du moins pour le signataire des textes ; mais pour ses lecteurs, il (...)