En un éclair, une centaine de manifestants sortent des sifflets et braquent des lampes de poche sur leurs pancartes, dont les slogans s’éclairent. ” Ni charia, ni coup d’Etat ! “, ” Silence dans les casernes ! “, ” Assez de cauchemars ! Nous en avons déjà eu quatre ! “, en référence aux quatre coups d’Etat militaires perpétrés en Turquie depuis 1960.
Au milieu de la place Taksim, à Istanbul, les nombreux passants étaient restés interloqués. Les Genç Siviller (Jeunes Civils) manifestaient alors, au plus fort (...)
Nos temps troublés ne manquent pas de pornographes en tous genres. Ils se répandent avec toute la grâce impudique qu’on leur connaît sous tous les cieux non sans user de ce légendaire aplomb mécanique qui les fait ronfler comme des machines à vapeur sorties en trombe des fonderies du 19e siècle.
Et méfiance, sur votre droite ou sur votre gauche ou sous les axes de tous les points cardinaux, ils sont en mesure de vous surprendre par tous les orifices médiatiques envisageables afin d’en orner les (...)
Chez nous, on se tire des balles. Même sans parler de la mafia. Suffit juste de se tirer une balle dans le pied. Et outre notre Etat, y excellent d’ailleurs toutes sortes d’individus.
Je vous résume un e-mail parvenu récemment à notre permanence de Beyoglu (Istanbul) : « j’ai pris part à des séances photo et vidéo destinées à la campagne de Baskin Oran. Je connaissais son argumentaire concernant la distinction à opérer entre serviteurs de l’Etat et bénéficiaires du service public. Je me disais que (...)
Si je n’avais pas eu en mains l’édition anglaise de El Pais le week-end dernier, je ne m’en serais pas rendu compte. Le 15 juin a marqué le 30e anniversaire du passage à la démocratie en Espagne. Eh oui, vous n’avez pas mal lu : la démocratie n’a que trois décennies d’histoire en Espagne.
Après 36 ans de dictature franquiste, le peuple espagnol a pu pour la première fois voter librement le 15 juin 1977. Dans le gouvernement issus de ces élections celui de Adolfo Suarez, nombre de ministres étaient issus (...)
Dans le cadre d’un entretien avec Mme Nese Düzel, Baskin Oran explique les raisons de sa candidature ainsi que tout ce qu’il souhaite pour la Turquie.
Baskin Oran, pourquoi ?
Les démocrates turcs se retrouvent aujourd’hui pris, politiquement parlant, entre le marteau et l’enclume. Avec d’un côté des partis prétendument de gauche qui n’en ont que pour un coup d’Etat militaire, et de l’autre un parti au pouvoir, l’AKP, qui défend la perspective européenne tout en entretenant quotidiennement les tensions (...)
Il en est qui se damneraient aujourd’hui pour s’entendre dire : “dans un tel contexte, on ne peut pas tenir d’élections”. Avant d’aller plus loin, je vais donc commencer par affirmer cela. Et je partirai de cette prémisse : quand bien même nous rentrerions en guerre, nous irons tous voter bien sagement.
Comme le faisait remarquer Le professeur Laçiner dans Radikal, le 11 juin dernier , Atatürk lui-même a bien fait tenir des élections alors que le pays était sous occupation. Passons donc à la question (...)
Dans le cadre d’un entretien avec Mme Nese Düzel, Baskin Oran explique les raisons de sa candidature ainsi que tout ce qu’il souhaite pour la Turquie.
Baskin Oran, pourquoi ?
Les démocrates turcs se retrouvent aujourd’hui pris, politiquement parlant, entre le marteau et l’enclume. Avec d’un côté des partis prétendument de gauche qui n’en ont que pour un coup d’Etat militaire, et de l’autre un parti au pouvoir, l’AKP, qui défend la perspective européenne tout en entretenant quotidiennement les tensions (...)
Par peur d’une victoire du parti islamique AKP, plusieurs formations politiques turques appuient les exigences de l’armée. Au mépris de la démocratie, souligne Hasan Cemal, chroniqueur au quotidien turc Milliyet.
Imaginons un instant que l’AKP remporte non seulement les élections législatives du 22 juillet prochain, mais qu’en plus il obtienne une majorité de 367 sièges [nécessaire, selon la nouvelle interprétation de la Cour constitutionnelle, pour élire le président de la République]. Ce n’est pas (...)
“Allez admettons que tu ais été élu. Que feras-tu donc ? Tu ne pourras même pas prendre la parole en séance pleinière. Il en va ainsi des indépendants selon le règlement intérieur de l’Assemblée”, me dit-on.
Bien, si l’on ne me permet pas de monter en tribune, je passerais à côté et j’organiserais une conférence de presse : “voilà ce qu’on ne m’a pas permis de dire. Prenez note.”
Et puis, il faut dire que si j’entrais à l’assemblée, il y aurait aussi bon nombre d’indépendants. Comme on trouve sur les autres (...)
Pour vous servir Baskin Oran. Simple professeur. Je ne fais pas de politique politicienne. Et je n’en ai d’ailleurs aucune intention. Je ne me réclame d’aucun parti ; je n’ai pas plus l’intention d’adhérer à l’un ou l’autre de ceux qui existent.
Des amis m’ont appelé : à gauche la seule façon de s’en sortir c’est de lancer des candidatures indépendantes et communes. Qu’il en aille ainsi, ai-je répondu. C’est par là que passent beaucoup de choses. Un mois plus tard, les voilà qui me rappellent : c’est ton (...)
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