Rappelez-vous l’année dernière cette même période… D’abord, une bombe fut lancée dans le jardin des locaux du journal Cumhuriyet, comme elle n’avait pas explosé, une nouvelle bombe fut lancée quelques jours plus tard. Ensuite, il y eut l’attaque du Conseil d’Etat.
Partie N°1
Partie N°2
Partie N°3
Partie N°4
La foule des participants transforma la cérémonie funèbre en manifestation contre le gouvernement et en meeting pour la laïcité, le Premier ministre fut hué, le Ministre de la justice fut attaqué (...)
J’achèverai mes 63 ans au cours du mois qui s’ouvre ces jours. C’est le début de l’andropause. Je sais que parallèlement à la diminution des mes forces, je vais devenir plus nerveux, plus dur et plus interventionniste. Il me faut prendre une décision rapide : si je ne veux pas me ridiculiser vis-a-vis de mon entourage, il me faut apprendre à ne pas résister au changement, plutôt à m’adapter à cette nouvelle situation.
Mais alors que je suis en train d’écrire ces choses-là, voilà que le journal Taraf (...)
Reprenons le récit de notre série sur Ergenekon. Dans la « genèse » de cette organisation que j’appelle quelquefois « le mouvement ‘que l’AKP disparaisse, peu importe de quelle façon’ », le problème chypriote, plus exactement le référendum auquel a abouti le Plan Annan, a constitué un point crucial.
Partie N°2
Partie N°3
Comme j’ai aussi essayé de le raconter dans mon précédent article, deux généraux des forces armées de cette époque avaient d’abord assuré de leur soutien le Président de la République (...)
Je vais écrire aujourd’hui l’un des épisodes les plus palpitants de la série « Histoire récente d’Ergenekon », concernant l’enquête sur cette affaire, que j’ai commencé à raconter avec espoir. Les jours précédents, j’ai évoqué trois « coups d’Etat », visant un gouvernement civil élu par le peuple et approuvé par le Parlement, exemples de situations où certains décident tout seuls de l’avenir de la Turquie ; aujourd’hui, c’est au tour du quatrième coup d’Etat, celui qui a été le plus prêt de se réaliser.
Partie (...)
Je pense que l’enquête menée par la Haute Cour de Justice d’Istanbul sur l’affaire Ergenekon est en passe de devenir la plus importante enquête pénale de toute l’Histoire de notre démocratie multipartite. Pour que nous puissions mieux comprendre l’importance de cette enquête, j’ai commencé dès hier à écrire sur « l’histoire proche » d’Ergenekon, j’ai raconté les deux « coups d’Etat » que nous avons vécus en 2001 et 2002.
Partie N°1
Le deuxième coup d’Etat, qui a eu lieu le 30 août 2002, a visé à neutraliser (...)
La Haute Cour de Justice d’Istanbul est en train de mener, à mon sens, une des plus importantes enquêtes de toute l’Histoire de la République. Dans le cadre de cette enquête, 47 personnes sont toujours détenues dans différentes maisons d’arrêt et attendent que le Procureur dresse l’acte d’accusation et ouvre le procès.
J’ai déjà écrit maintes fois sur ce sujet d’Ergenekon, j’ai parlé des « Petit » et « Grand » Ergenekon. Au risque de me répéter, je voudrais faire quelques rappels sur des sujets que je sais (...)
Que les juristes de Turquie aient coupé tout lien avec le peuple de Turquie et encore plus tout lien avec le droit, c’est un fait que plus personne n’ignore.
Après les révélations sur les rapports entre le président de la Cour de Cassation et des groupes mafieux, après la décision de la Cour constitutionnelle d’invalider le premier tour de l’élection présidentielle pour un motif fallacieux, après les propos laudateurs tenus par le procureur en chef du Conseil d’Etat sur les coups d’Etat, après surtout (...)
En Turquie, le gouvernement du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan est sous le choc : le procureur de la Cour de cassation a déposé le 14 mars une demande d’interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) et 71 membres de ce parti devant la Cour constitutionnelle qui vient d’autoriser ce procès.
L’AKP, parti au pouvoir qui se définit comme un parti « démocrate conservateur », est également vu comme islamiste modéré et pro-européen. Avec l’aide d’un parti d’opposition, l’AKP avait fait (...)
Le président de la Cour constitutionnelle de Turquie vient d’accepter une procédure visant à dissoudre l’AKP, le parti islamiste au pouvoir, pour non-respect de la laïcité.
Dans un pays comme la France, cela reviendrait à vouloir dissoudre l’UMP sous prétexte que le président de la République tripote un peu trop la laïcité à la française. Il faut bien avouer que c’est tentant, mais indigne d’une démocratie. Cela dit, que ferions-nous si un parti d’extrême droite élu le plus démocratiquement du monde - (...)
Le 22 janvier dernier, Can Dündar et Rıdvan Akar ont publié dans Milliyet un document très intéressant issu des archives de B. Ecevit [premier ministre turc décédé en 2006, ndt].
Coup d’Etat du 27 mai 1960. Les militaires forment immédiatement un “Groupe pour l’Est” au sein de l’organisme de planification de Turquie. Ils lui assignent la mission de régler le problème kurde.
J’en suis resté bouche bée. Mais s’il ne s’agit pas de notre Plan de Réformes pour l’Est (PRE) de 1925, de quoi s’agit-il alors ? (...)