Par peur d’une victoire du parti islamique AKP, plusieurs formations politiques turques appuient les exigences de l’armée. Au mépris de la démocratie, souligne Hasan Cemal, chroniqueur au quotidien turc Milliyet.
Imaginons un instant que l’AKP remporte non seulement les élections législatives du 22 juillet prochain, mais qu’en plus il obtienne une majorité de 367 sièges [nécessaire, selon la nouvelle interprétation de la Cour constitutionnelle, pour élire le président de la République]. Ce n’est pas (...)
On en croyait le temps révolu. Mais des bruits de bottes se font de nouveau entendre en Turquie. L’armée ne s’interdirait pas d’intervenir si elle jugeait que la situation le nécessite, faisait savoir un communiqué militaire en date du 27 avril. Un formidable déni à tous les efforts engagés depuis 1999 pour rapprocher la Turquie de l’Union européenne.
Bruxelles jouait alors le rôle de levier et de garde-fou vis-à-vis d’une Turquie qui voulait rompre avec ses vieux démons. Une sorte de consensus semblait (...)
29 mai 1960 : les « jeunes officiers » - formule appelée à une postérité certaine - sont inquiets ; ils fomentent le premier coup d’Etat de la République de Turquie.
Mai 2007 : les « jeunes civils » sont inquiets ; ils fomentent le premier coup d’éclat de la politique turque. Bruits de botte et chants sacrés seraient-ils donc les seules nourritures d’une si frêle démocratie turque ? Non. Résolument non. Comme disait Marx, dans la répétition, la première est tragique, la seconde est comique... Quant à la (...)
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© Radikal, Novembre 2006
Une première en Turquie : à la fin du mois dernier, un tribunal administratif décidait de dispenser de cours de religion les élèves, « quelles que soient leurs convictions religieuses », qui ne souhaitent pas assister à ce cours. Une jurisprudence très attendue que le gouvernement peut choisir de porter devant le Juge suprême ou de reconnaître par toute une série d’aménagements règlementaires dans l’éducation.
Les associations alevies (...)
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© Milliyet, le 02/09/2006
Ecrivain et journaliste au quotidien Milliyet, Hasan Cemal se livre depuis quelques jours à des réflexions de rentrée : il se penche ici sur la question de ceux qui n’ont pas renoncé à voir dans le militaire le dernier et le plus solide recours de la Turquie alors que le pays s’apprête à rentrer dans une forte zone de turbulences. Mais qui a peur de la démocratie ? Car voilà bien la question qui se pose aujourd’hui et autour de laquelle (...)