Dernier ajout : 17 novembre 2015.
Contexte : L’historien, journaliste et producteur de l’émission « Chrétiens d’Orient » sur France Culture, Sébastien de Courtois est correspondant de presse spécialisé sur la Turquie, le Proche-Orient et les minorités chrétiennes. Il vient de publier aux éditions Stock un essai : « Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions » dans lequel il évoque la tragédie de l’été 2014 touchant les minorités religieuses, chrétiennes et yézidis, de la Syrie à l’Irak en passant par le Liban et la Turquie.
Invité de (...)
Deniz Gamze Ergüven, réalisatrice franco-turque, signe à 35 ans un premier film coup de poing autour du destin de cinq sœurs dans la Turquie contemporaine. Film brillant amplement salué par la critique, véritable hymne à la révolte des femmes, il représentera la France à l’Oscar du meilleur film étranger 2016.
Sous le soleil de juin, dans la Turquie d’aujourd’hui, loin des lumières d’Istanbul, dans un village perdu sur les bords de la Mer Noire, des jeunes filles, aux cheveux démesurément longs qui (...)
Les résultats des législatives du 7 juin ont été salués par de nombreux observateurs internationaux et par des millions de Turcs comme un sérieux revers pour le Président Erdoğan. Celui-ci avait fait de ce scrutin un référendum autour de sa personne et souhaitait obtenir au moins 330 sièges (sur 550) pour son parti AKP, ce qui lui aurait permis de modifier la Constitution pour remplacer le système parlementaire actuel par un système présidentiel. Non seulement l’AKP n’a pas obtenu les 330 sièges, mais (...)
En Turquie, après les élections législatives, tout le monde pense à un scénario catastrophe : un retour de la « sale guerre ».
« Le processus de paix avec les Kurdes, c’est probablement fichu. Voilà le résultat des législatives du 7 juin », déclare Akin Özcer qui, dit-il, a « voté pour l’AKP [Parti de la Justice et du développement, islamo-conservateur] car c’est la seule solution pour l’avenir démocratique du pays ». « Le seul qui pouvait réunir tout le monde autour de la table, et parvenir à un accord avec (...)
La Syrie n’est, certes, pas le sujet de ce site, mais les peuples du Moyen Orient sont tellement imbriqués et ses frontières si artificielles qu’il nous semble intéressant de publier cet extrait. Voir les communautés syriennes au travers du regard d’un enfant éclaire sur la vision qu’il peut avoir des autres communautés quand il est éduqué dans une famille musulmane, et donc sur la perception qu’avaient les musulmans des autres groupes ethno-religieux avec lesquels ils vivaient, avant que la politique (...)
Il y a quelque temps, j’ai été invité à Ankara pour présenter Soleils , un film autour de la sagesse africaine dont le personnage principal m’a été inspiré par le merveilleux Sotigui Kouyaté - l’acteur fétiche de Peter Brook qui était aussi un conteur intarissable, un griot, un transmetteur de la culture, de l’histoire et de l’humanisme africains et une très très belle personne. C’est un film que j’ai réalisé avec Dani Kouyaté, fils ainé de Sotigui et réalisateur burkinabè.
Ce passage à Ankara fut pour moi (...)
Cette année à Yerevan, on commémore le centenaire du génocide arménien. Et cette année, pour la première fois de ma vie, je suis une Turque en Arménie, où je vis maintenant depuis presque six mois. J’ai accepté de venir personnifier l’ennemi, le bourreau, l’objet d’une haine apprise par cœur et qui ne connaît plus son mal tellement la colère l’en a éloigné.
Je travaille au Centre de Ressources pour les Femmes d’Arménie, grâce à la bourse du projet « Au-delà des Frontières » (սահմաններից վեր - Sınırları (...)
« Assise sur le banc des témoins, je ne sais pas qui est juge ou procureur, mais je prends la parole devant l’obscur mécanisme de l’Histoire. »
Pınar Selek appartient à un genre particulier d’historiens et de sociologues, des personnages-histoire qui s’imprègnent de l’objet de leur étude afin d’en être eux-mêmes le protagoniste. En l’occurrence, Parce qu’ils sont arméniens est écrit à la première personne. Il s’agit d’une plongée dans l’histoire turque récente, dans l’histoire des minorités, y compris celle (...)
Symbole. A la frontière syrienne, elle a fait alliance avec les Kurdes. Portrait d’une héroïne.
De notre envoyé spécial à Mardin (Turquie), Sébastien de Courtois
C’est d’un pas pressé que la jeune femme pénètre dans son bureau. Élancée, les cheveux découverts, elle porte une petite croix autour du cou. Il est 9 heures du matin. La mairie de Mardin bourdonne déjà comme une ruche. Ce sont des employés, des quémandeurs, une famille de réfugiés irakiens qui attend sagement son tour devant le bureau d’aide (...)