A l’issue d’une conférence consacrée au sort des Arméniens turcs à la fin de l’Empire ottoman, qui s’est tenue à l’université de Bilgi à Istanbul ce week-end, Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, a fait la déclaration suivante :
« Je tiens à féliciter les organisateurs de la conférence pour leur courage et leur détermination. Ceux qui croient à une Turquie moderne, démocratique et tolérante ont refusé de se laisser intimider et réduire au silence par les nationalistes extrémistes qui manifestent dans les rues d’Istanbul.
Je réaffirme mon appui vigoureux à la position adoptée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a soutenu la liberté d’expression en Turquie. J’espère que cette attitude prévaudra aussi en ce qui concerne les poursuites honteuses exercées à l’encontre de l’un des écrivains turcs les plus célèbres, Orhan Pamuk, qui a été récemment mis en examen pour avoir parlé ouvertement de la question arménienne.
Je suis conscient du caractère sensible de cette question pour les autorités turques et l’opinion publique mais, aussi pénibles qu’elles puissent être, ces questions doivent se résoudre par le dialogue et la vérité, et non par la répression et la propagande. En tant que membre du Conseil de l’Europe, la Turquie est dans l’obligation de respecter la Convention européenne des Droits de l’Homme, et je suis convaincu que les autorités turques ne faibliront pas dans leurs réformes concernant la démocratie et les droits de l’homme, à ce point crucial des relations entre la Turquie et l’Europe. J’espère aussi que les dirigeants, dans d’autres capitales européennes, saisiront cette occasion pour se souvenir de leurs engagements et tenir parole à l’égard de la Turquie », a conclu le Secrétaire Général.
France, 26.09.2005