Il y a avait longtemps qu’en France, un gouvernement n’avait à ce point stigmatisé les étrangers et les personnes issues de l’immigration.
Emboîtant le pas à l’extrème droite sans aucun scrupule, le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, fait appliquer une politique de harcélement sans précédent par ses préfets et sa police.
Reconduites à la frontière, y compris de parents d’enfants mineurs scolarisés, arrestations musclées et expulsions sont devenues quotidiennes. Des organisations comme le RESF et bien d’autres luttent pied à pied contre les nervis du Ministère.
Il convient aujourd’hui que toutes les associations s’occupant d’intégration et d’aide à l’accueil des étrangers s’unissent contre la démagogie et les politiques discriminatoires.
Tous ensemble entrons en RESISTANCE !
Communiqué du CCIJ (Comité Contre l’Immigration Jetable)
L’heure est particulièrement grave et la responsabilité qui incombe aux démocrates particulièrement lourde : la réforme de l’immigration sera examinée par l’Assemblée nationale à partir du 2 mai 2006.
Avec le projet de modification du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), la France deviendra l’un des pays de pointe de l’« immigration utile », c’est-à-dire un pays où les étrangers deviendront des outils de la prospérité nationale, jetables après usage.
Si le projet est accepté, la France deviendra un pays où les étrangers se verront contester le droit de vivre en famille, de se marier, d’avoir des enfants, d’étudier, alors que ces droits fondamentaux constituent, avec le droit d’asile, ce que le gouvernement appelle l’« immigration subie ».
RETOUR A DES VALEURS ARCHAÏQUES
Laisser passer la réforme revient à accepter le retour aux valeurs archaïques de l’inégalité des êtres humains selon leur origine ou la couleur de leur peau.
REFUS DU CPE ET REFUS DU CESEDA = MEME COMBAT
Laisser passer sans se révolter la réforme du CESEDA reviendrait à se placer en position de totale incohérence au regard du refus de CPE. La précarité à laquelle le gouvernement veut condamner les étrangers répond exactement au même utilitarisme économique que celui auquel il voulait condamner la jeunesse. Le projet de réforme ouvre la voie à un projet de société précaire pour tous, et condamne les sans-papiers à la clandestinité à vie.
C’est pourquoi l’UCIJ appelle : à une journée d’actions dans toute la France le samedi 29 avril (à Paris, une manifestation partira à 14 heures de la Place de la République)
à une présence visible, derrière des banderoles contre l’« immigration jetable », dans les manifestations du 1er mai dans toute la France
à une manifestation nationale à Paris le samedi 13 mai
En attendant, si ce n’est déjà fait, n’oubliez pas de signer (et de faire signer) la pétition