La nouvelle chancelière allemande, Angela Merkel, qui a fait campagne contre une adhésion de la Turquie à l’Union européenne, a assuré le Premier ministre turc Tayyip Erdogan qu’elle n’entraverait pas les négociations d’accession de son pays à l’UE.
Merkel a rencontré Erdogan en marge du sommet euro-méditerranéen de Barcelone et elle a accepté son invitation à se rendre à Ankara.
Priée de dire s’ils avaient discuté de son opposition à l’adhésion de la Turquie, la chancelière a répondu : « Nous avons parlé du fait que l’adage ’pacta sunt servanda’ (en latin : les accords doivent être respectés) s’applique, et que les choses se passeront bien. »
Elle s’est aussi engagée à œuvrer à l’intégration des immigrants turcs dans la société allemande et Erdogan est convenu avec elle de l’importance pour les citoyens d’origine turque d’apprendre l’allemand.
Les chrétiens-démocrates de Merkel font valoir que la Turquie est trop différente culturellement de l’Europe pour adhérer à l’UE et qu’il vaudrait mieux lui proposer un partenariat privilégié, ce qu’Ankara rejette avec force.
Erdogan a assuré que la Turquie et l’Allemagne marcheraient toujours main dans la main. Il s’est dit prêt à œuvrer avec Merkel à l’amélioration des conditions de vie des quelque 3,5 personnes d’origine turque vivant en Allemagne, où elles constituent, de loin, la première communauté d’immigrants.