L’Assemblée nationale française a adopté un texte pénalisant le négation des génocides. Pour quelles raisons ce mot de génocide, appliqué aux Arméniens, est-il si difficile à prononcer par les Turcs ?
L’Assemblée nationale française a adopté ce jeudi 22 décembre un texte d’initiative parlementaire, mis à l’ordre du jour de l’Assemblée par le gouvernement et visant à réprimer la contestation de tout génocide dont celui perpétré contre les Arméniens par l’Empire ottoman en 1915. Les Turcs se sentent visés. Ils (...)
Tout en bas, au fond du canyon, les eaux en furie du fleuve Munzur viennent se fracasser contre la roche, dans une immense gerbe d’écume. Du haut des falaises, « des hommes et des femmes ont été jetés dans le fleuve, raconte Enver Devletli, un sexagénaire à la moustache grisonnante. Certains sautaient pour échapper aux soldats turcs et à cet endroit le fleuve était rouge de sang. Les habitants du village de Vank ont été massacrés ici, en 1915 ».
Ce cours d’eau à la force légendaire qui coule dans la (...)
La proposition de loi prévoyant la pénalisation de “la contestation de l’existence du génocide arménien de 1915” sera soumise demain, lundi 19 décembre, à l’Assemblée nationale française. Elle passera facilement comme en 2006. Parce qu’au printemps prochain, c’est l’élection (présidentielle et législatives) en France, un pays où vivent 500 000 Arméniens. Et parce que les deux principaux candidats (Sarkozy et Hollande) y sont favorables. En outre, Sarkozy, l’opposant number one à la candidature turque à l’UE, (...)
La commission des Lois de l’Assemblée nationale française a adopté mercredi une proposition de loi de Valérie Boyer (UMP) qui propose de réprimer la contestation du génocide arménien perpétré par les Turcs en 1894-1896 et 1915-1916.
Le texte, soutenu par une cinquantaine de députés de la majorité, prévoit une peine d’un an de prison et une amende de 45.000 euros en cas de contestation du génocide arménien.
L’Assemblée nationale avait voté en octobre 2006, sous la précédente législature, une proposition de (...)
“En 1907, Diyarbakir était la troisième ville d’Anatolie en ce qui concerne le textile, le secteur principal de l’economie. Aujourd’hui, elle est en 66e position. Les Arméniens et les Syriaques ont été exterminés, il s’en est suivi un exode des cerveaux et du capital. Ils sont partis et la paix n’est plus jamais revenue sur ces terres. Nous nous sommes appauvris. Nous n’avons connu de stabilité, ni économique, ni politique depuis. Nous avons été maudits parce qu’il avait été porté atteinte à une valeur (...)
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a effectué vendredi 18 novembre une visite à Ankara et Istanbul, où il a rencontré le président Abdullah Gül, le premier ministre Erdogan, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu et le négociateur européen Egemen Bagis, ainsi que le patriarche oecuménique orthodoxe Bartholomée 1er.
L’occasion pour la France et la Turquie de faire le point sur l’évolution de la situation en Syrie : un terrain d’entente pour les deux diplomaties (voir le (...)
Le 8 janvier dernier, en visite pré-électorale dans la ville de Kars (nord-est, à 40 km de la frontière avec l’Arménie), le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan qualifie à plusieurs reprises de « monstruosité » une grande statue en cours d’érection sur une colline qui domine la ville, statue qui « n’a pas sa place (…) si près d’un mausolée musulman » (celui de l’érudit du Xe siècle Hasan Harakani), et en vis-à-vis d’une citadelle ottomane. Il demande donc sa démolition « pour des raisons purement esthétiques », (...)
C’est un professeur turc : « Dans ce conflit d’un genre nouveau, la nation turque ne tolérera jamais qu’on ne soit pas juste envers ses ancêtres. Et croyez bien que, même si tous les parlements du monde votaient des résolutions à notre encontre, nous poursuivrions avec assurance notre route dans les mille ans à venir. » Lorsqu’il passait son doctorat, les nationalistes d’extrême-droite s’étaient acharnés sur lui ; il semble aspirer désormais à la sérénité que procure le fait de pencher du côté de la (...)
En 1915, des Arméniennes n’ont dû la vie qu’à leur conversion à l’islam ou à leur mariage avec un Turc. Un recueil de vingt-cinq récits nous rappelle leur histoire.
Rescapées du génocide, elles ont traversé le siècle dernier dans le silence, « les lèvres scellées » par la douleur. Leur existence a été passée sous silence par l’idéologie négationniste d’Ankara : des Arméniens ont échappé aux massacres planifiés en 1915 par les autorités ottomanes de l’époque et ont eu la vie sauve en étant convertis à l’islam.
Il (...)
L’organe de presse arménien Asbarez.com, qui fut fondé en 1908, annonce : “ À une délégation franco-arménienne qui lui rendait visite Sarkozy a déclaré, qu’il ne s’opposera pas à la loi de pénalisation de négation du génocide.” Intéressant. D’une part, parce qu’il ne dit pas “soutient” mais “ne s’opposera pas” (“he won’t oppose”). D’autre part, parce que la proposition de loi “punissant la contestation de la réalité du génocide arménien de 1915” n’a connu jusqu’à ce jour que l’opposition du parti de Sarkozy. Au moment (...)
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