Les Turcs qui descendent dans la rue défendent une ambiance, une ville, un style de vie auxquels ils tiennent et qui sont mises à mal par le gouvernement islamiste de plus en plus autoritaire.
Le parallèle est tentant. La place Taksim à Istanbul aujourd’hui serait la place Tahrir du Caire hier. C’est effectivement là, dans le parc qui borde la place Taksim au cœur d’Istanbul, et d’une manière également spontanée et très inorganisée, que tout a commencé. Avec comme détonateur une « banale » question (...)
En tant que citoyen turc inquiet depuis longtemps des carences démocratiques, j’apporte mon soutien au mouvement de contestation pacifique qui consiste à demander au gouvernement Erdoğan de ne plus ignorer les revendications pour les libertés fondamentales.
Dans un pays démocratique, lorsque le pouvoir politique confond la majorité parlementaire et le pouvoir absolu, applique une censure générale par l’intimidation sur la grande majorité des médias, emprisonne des dizaines de journalistes, des (...)
Cela couvait mais nous ne savions pas que l’incendie viendrait des arbres de la place de Taksim. Depuis plusieurs jours, des associations, des groupes de citoyens, des « collectifs » en formation tentaient de défendre la promenade située en plein cœur d’Istanbul, le dernier espace vert du centre ville, contre les tronçonneuses, puis contre les policiers, les gaz et les canons à eau. Il faisait beau et chaud. Des groupes campaient sur place pour occuper le lieu. Cela ressemblait à une révolte (...)
Bon sang cher lecteur, la nouvelle m’a laissé sur mon séant ! Le 22 décembre dernier, lors d’une émission de télévision en direct, Recep Tayyip Erdoğan a révélé qu’il était espionné, quatre dispositifs d’écoute ayant été découverts à son domicile, notamment dans son bureau ! Disert l’intéressé l’a été sur l’événement en lui-même, malheureusement il est resté plus circonspect sur la date de cette surprenante découverte et sur les origines de cet inconvénient fâcheux, faisant allusion aux activités occultes de l’Etat (...)
Les récents propos de Recep Tayyip Erdoğan laissant entendre que la séparation des pouvoirs gênait le bon fonctionnement des institutions, ont généré une polémique qui donne un tour inattendu au débat toujours latent, dans ce pays, sur les changements constitutionnels et politiques. S’exprimant à Konya, le 17 décembre 2012, pour regretter entre autres, le retard pris dans la rénovation des institutions hospitalières de la ville, le premier ministre a en effet estimé que le système politique turc avait (...)
Erdoğan, le sultan, calife ? Une récente déclaration de Bachar el-Assad rappelle le titre du fameux ouvrage de François Georgeon, consacré au sultan Abdülhamit. La chaine anglophone russe Today Russia a en effet diffusé, le 9 novembre dernier, une interview du dictateur syrien (enregistrée au demeurant à une date inconnue), dans laquelle il déclare en particulier : « Erdoğan pense que si les Frères musulmans prennent le pouvoir (en Syrie), il pourra assurer son avenir. Personnellement il croit aussi (...)
La guerre des mots entre le gouvernement et l’opposition, déjà latente lors de la célébration du « Kurban bayramı – Eid al-Adha », la semaine dernière, et sur laquelle nous nous étions attardé, lors de notre précédente chronique (cf. notre édition du 28 octobre 2012 : Pas de trêve politique en Turquie pour les fêtes !), s’est muée en un affrontement beaucoup plus ouvert à l’occasion de la célébration de la fête nationale. Le 29 octobre 2012, à Ankara, près de 50 000 personnes se sont massées en effet sur la (...)
Quand le gouvernement turc a été sollicité pour intervenir pour le libération de Sevil Sevimli, il s’est retranché derrière une prétendue « indépendance de la justice ».
Cet article montre que l’autonomie du pouvoir judiciaire est très relative en Turquie et que, lorsqu’il s’agit de sujets sensibles pour lequel l’état ne tolère pas de discussion, il sait passer outre les prérogatives de la justice et même celles du parlement en leur donnant des « consignes » sans se soucier le moins du monde de leur (...)
Ah ! ne l’eussent-ils pas reçue ! Je veux parler de cette sinistre “éducation” (Ah Sakalli Celal, quel grand homme es-tu !) [Celal le Barbu avait dit : “Tant d’ignorance ne peut etre dû qu’a l’education-NdT] reçue par tous ces gens ne connaissant que le blanc et le noir, ne sachant quand il faut louer ou bien blamer l’AKP ; de ces gens à qui je risque de faire bien plaisir en allant droit au but : même si tout n’est pas de sa faute, l’AKP en est revenu à la case départ en politique intérieure, comme en (...)
Une délégation du CHP a rencontré une délégation de l’AKP au siège de ce dernier à Ankara, le 6 juin, pour débattre de la question kurde. Cette rencontre fait suite à une initiative récente du CHP. Le 29 mai, alors que la polémique déclenchée par les propos du ministre turc de l’Intérieur, Idris Naim Şahin, sur l’affaire d’Uludere atteignait son paroxysme, le principal parti d’opposition avait proposé un plan en 6 points pour trouver une solution à la question kurde ou tout au moins calmer la tension ambiante. (...)
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