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Turquie : l’arme nucléaire d’ici six mois

vendredi 1er avril 2011, par Agence Fish Presse

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé hier, depuis un bar de la station de Sotchi, au côté de Vladimir Poutine, que la Turquie serait dotée de l’arme nucléaire dans un délai de six mois.

« Il est révolu le temps où la Turquie pouvait remettre son destin entre les mains d’Allah ou de l’Amérique. Dans la géographie qui est la sienne, la nation turque est résolue à défendre ses intérêts de pied ferme. La Turquie entre dans l’ère du nucléaire militaire », a-t-il déclaré en une allocution brève et solennelle lors de son retour des pistes.

La décision, qui a aussitôt créé un choc dans le monde entier, a été saluée par Vladimir Poutine. Le premier ministre russe a levé son verre de vodka et porté un toast à la réussite d’une « très sereine et très avantageuse coopération russo-turque dans un domaine, le nucléaire, où les compétences russes ne sont plus à démontrer. »

Alors que les yeux étaient rivés sur la question du nucléaire iranien et, depuis le début 2011, sur les révoltes qui secouent le monde arabe, cette annonce prend de court toutes les chancelleries occidentales.

Un « Allah Uekber* » nucléaire

Bouleversement stratégique de tout premier ordre, elle pose la question de la traditionnelle alliance de la Turquie avec l’Occident, tant au sein de l’OTAN que de l’UE. Tombée hier soir sur les télex des agences de presse du monde entier, cette annonce n’a encore suscité que le seul silence embarrassé des diplomaties occidentales.

« Nous allons rouvrir tous les livres de compte de nos relations passées avec nos partenaires et nos amis. La voie de l’indépendance nécessite de marcher vite et de façon résolue, a lancé M. Erdogan sur un ton sibyllin. Forte de ses nouveaux atouts, la Turquie sait désormais où elle pose les pieds. » Des déclarations que les éditorialistes en Turquie tiennent d’ores et déjà pour l’annonce d’une révision fondamentale de la politique étrangère turque.

Les deux chefs de gouvernement ont ensuite lancé un appel commun à une plate-forme pour la paix et la stabilité en Eurasie, s’adressant à l’Inde, au Pakistan et à l’Iran. Dans la nuit, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a salué cette initiative, y voyant « une reconnaissance du droit légitime du peuple iranien, et de ses voisins, d’accéder à l’énergie nucléaire. »

Nicolas Sarkozy a nommé Roselyne Bachelot à la tête d’une commission ad-hoc sur la bombe turque. Une déclaration de l’Élysée est attendue dans la journée.

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*Allah Uekber ! Allah est grand !

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Sources

- Source : Agence Fish presse, 1er avril.

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