Purification ethnique, xénophobie, haine raciale, exaltation antisémite ou islamophobique, discrimination et exclusion, croix gammées ou cris de singes dans les stades… autant d’expressions malsaines que l’on espérait enterrées aux oubliettes de l’Histoire aux cotés des Hitler, Mussolini, Monseigneur Tiso ou Ante Pavelic. Et bien non ! Elles refleurissent aux quatre coins de l’Europe et d’ailleurs dissimulées derrières des déclarations pseudo-patriotiques, identitaires ou sécuritaires. Philippe Couanon se penche en détails sur les origines et les évolutions de cette question nationaliste qui pèse tant aujourd’hui sur le présent et l’avenir de la Turquie.
2/ Le retour des vieux démons encouragé de l’extérieur
En Turquie, le nationalisme est un état d’esprit récurrent, pérennisé par un endoctrinement généralisé. Par contre, l’ampleur des poussées de fièvre fluctue en fonction du contexte national et international et, ces dernières années, il connaît un regain de fièvre inquiétant. Cela se traduit par la multiplication des groupuscules extrémistes, par la virulence des propos radicaux qui fleurissent dans la presse, dans la bouche de politiciens de tous bords comme dans les actes de simples quidams, par l’affichage répétitif de symboles : drapeaux, banderoles, slogans scandés à tout propos à l’instar du fameux serment : « Ne mutlu Türküm diyene » (Heureux celui qui peut dire : je suis Turc). L’embrasement affecte particulièrement les démocrates pro-européens et antinégationnistes accusés de « trahison » ou de « prostitution » avec l’étranger (68).
Cette folie collective bride totalement l’action gouvernementale coincée entre les exigences des critères de Copenhague que Bruxelles et les états membres veulent voir respecter sans concessions et la pression des ultras et de l’armée qui l’accusent de faiblesses et refusent tous compromis, considérés comme des atteintes à l’identité nationale et un danger pour l’unité et la grandeur du pays (69). Ainsi, l’activiste du MHP Naci Tunc, a violemment critiqué le « camouflet » infligé par l’UE avec la suspension des négociations « après tant de sacrifices pour Bruxelles » (70) ; de même, l’état-major s’oppose fermement à toute volonté de discussions avec l’Irak ou avec les « terroristes du PKK » sur la question du Kurdistan alors que le premier ministre souhaite une politique d’ouverture ; récemment, le général en chef des armées, Yasar Buyukanit, a lancé un avertissement clair à ceux qui « espèrent couper l’état en deux » (71). Sans être nommé, Tayyip Erdogan et son gouvernement, mais aussi les libéraux favorables au rapprochement avec les Arméniens et à la reconnaissance des particularismes minoritaires ont dû se sentir visés… et le spectre de 1960, 1971, 1980, 1997… de réapparaître, surtout à l’approche des élections présidentielles où nationalistes et kemalistes mobilisent les masses au nom de la défense de la laïcité.
On peut s’étonner, aujourd’hui, de ce retour en force des « vieux démons » alors qu’il y a encore 5 ou 6 ans, l’atmosphère était plutôt à la détente. Il faut dire, que depuis 2005, surtout, quantité de nuages sont venus obscurcir le ciel turc qui paraissait bien dégagé quelques années plus tôt, avec une sorte d’apogée en 2002 où tout semblait sourire au pays : l’économie se redressait après une énième récession violente et des mesures pour un assainissement durable étaient prises (72) ; les élections législatives apportaient une stabilité politique avec une majorité nette qui ne nécessitait pas d’alliances boiteuses et « éliminaient » les partis extrémistes ou trop marqués par la corruption ; à Bruxelles, la Turquie semblait marcher à grands pas vers l’ouverture des négociations d’adhésion, après des décennies d’attentes déçues ; dans le Sud Est de l’Anatolie, les armes s’étaient tues et l’espoir était au dialogue ; en extrême orient, enfin, l’équipe nationale réussissait un formidable parcours lors de la coupe du monde de football… tout allait bien ! Pas pour longtemps !
La large victoire de l’AKP qui lui assure la majorité absolue au parlement n’allait pas sans inquiéter quantité de gens, même si ses leaders se revendiquaient « islamistes modérés » ou « conservateurs musulmans » en référence aux partis chrétiens d’Europe occidentale.
Déjà en 1997, l’armée avait affirmé haut et fort qu’elle ne tolèrerait pas de remises en cause de la laïcité et de tentatives de réislamisation de la sphère publique. A l’étranger, les islamophobes se déchaînèrent et réactualisèrent l’esprit de « Croisades », le choc inéluctable des civilisations et la phobie du cheval de Troie djihadiste (73). Cette élection a surtout radicalisé les positions des opposants : d’un côté, les kemalistes et l’armée qui vilipendent les plus infimes entorses aux sacro saints principes laïcs, et leurs menaces sont à peine voilées ; le discours se radicalise et la collusion avec les ultranationalistes est patente. De l’autre, les islamistes radicaux qui se sont séparés de l’AKP jugé trop souple avec le dogme et qui attisent les braises, notamment dans les milieux populaires. On assiste donc au renforcement de deux idéologies nationalistes qui s’opposent au gouvernement mais aussi entre eux : les partisans de la synthèse turco-islamiste favorables à une réislamisation massive de la société et les kemalistes soutenus par l’armée farouchement attachés à la laïcité (74).
L’intervention militaire en Irak a fait naître en Turquie une série de sentiments confus et parfois contradictoires d’où émerge un fort courant d’anti-américanisme et d’anti-occidentalisme ; la participation de nombreux Etats membres de l’UE à la coalition a également provoqué une hostilité palpable à l’égard de la communauté. En l’occurrence, il est reproché à Washington, et par voie de conséquence à ses alliés, de mener une dangereuse politique de déstabilisation de la région et de desservir les intérêts turcs ; la crainte de voir un éclatement de l’Irak et l’émergence d’un état kurde à ses frontières cristallise l’animosité nationale, savamment entretenue par l’insistance avec laquelle sont dénoncées les exactions subies par la minorité turcomane du nord Irakien par les Kurdes (75). A tous les échelons de la société turque, le bourbier irakien a engendré trois réactions de type nationaliste :
Un rejet, de plus en plus massif de toutes perspectives d’alliances avec l’Occident, amalgamé, en vrac, dans la dénonciation des Etats-Unis, d’Israël et de l’Europe, accusés collectivement de manœuvrer contre la Turquie (76). D’une certaine manière, on assiste à la version turque du choc des civilisations.
Une hostilité croissante à l’encontre d’Israël et donc de l’alliance Ankara - Tel Aviv, aiguillonnée par les courant islamo-nationalistes et qui tourne parfois à l’antisémitisme (77). La Turquie craint qu’Israël ne favorise la partition de l’Irak et que les accords de coopération n’isolent encore plus Ankara du monde arabo musulman. Là encore, les partis et la presse jouent un rôle majeur par un matraquage médiatique stigmatisant les brutalités israéliennes et idéalisant la résistance palestinienne ; l’offensive de Tsahal au Sud Liban au cours de l’été 2006 a encore rehaussé l’animosité anti juive et les sympathies pro hezbollah dans l’opinion.
Le retour des tensions au Kurdistan ou incontestablement, chacun fourbit ses armes : les forces armées turques qui multiplient les provocations et les manipulations, le PKK qui s’abrite derrière le bras armé de groupuscules fantoches pour relancer ses opérations de déstabilisation, le gouvernement qui tente de concilier souplesse et fermeté mais n’entend rien lâcher pour ne pas mécontenter les nationalistes à l’approche d’échéances électorales capitales, l’Iran, enfin, qui entend tirer profit de la confusion irakienne et de l’embarras turc (78). Encore une fois, l’affrontement des nationalismes les renforce par l’effet miroir et exacerbe les tensions et les dérives extrémistes.
Dans le cadre du projet européen, passée l’euphorie de l’ouverture des négociations, l’enthousiasme est vite retombé. C’est que les Turcs ont vite pris conscience qu’ils n’étaient pas les bienvenus pour nombres d’Européens : leur ancrage à l’Europe est contesté, leur appartenance à l’Islam s’apparente de plus en plus à un obstacle rédhibitoire (79) et les préjugés sont autant d’humiliations insupportables (80) ; l’impression du « 2 poids, 2 mesures » est vécue comme une profonde injustice de la part d’une communauté habituée à accorder des dérogations, en particulier aux « ennemis » grecs et chypriotes. L’opinion publique oscille désormais entre incompréhension, frustration et colère ce qui fait la part belle aux antioccidentaux et aux adversaires du gouvernement, accusé d’avoir bradé inutilement l’héritage d’Atatürk et des pans entiers de la souveraineté nationale (81). Le revirement du couple franco-allemand, « les amis de longue date » (82), et l’ambiance turcophobe qui agite la classe politique française depuis plusieurs mois (83) accroissent encore l’animosité nationaliste qui transpire de l’opinion publique turque à l’égard de l’Europe et de la France en particulier.
La procédure d’adhésion problématique à l’UE a fait ressurgir au premier plan deux des stimulants majeurs du nationalisme turc : les questions arméniennes et chypriotes. Le vote pénalisant la négation du « génocide » de 1915 par le parlement français et l’adjonction de facto de sa reconnaissance par Ankara (84) aux critères d’adhésion de Copenhague, ont relancé une vague de nationalisme et d’arménophobie sans précédent qui a couté la vie à Hrant Dink et déchaîné les prises de position haineuses à l’encontre des partisans du rapprochement. La résolution du problème apparaît bloquée, d’autant plus que la diaspora arménienne s’enferme dans l’intransigeance (car elle se sent confortée par la communauté internationale) et les excès, assimilant régulièrement, par exemple, le turquisme au
nazisme (85). Il en va de même de l’éventualité de modifier l’article 301 inenvisageable dans le contexte d’hypersensibilité nationaliste généré par le vote français.
L’entrée de Chypre au sein de l’UE, malgré le refus du plan Annan par la communauté grecque, a plongé la région dans une situation inextricable puisque l’UE impose à la Turquie la reconnaissance de la République chypriote et l’ouverture de ses ports au bateau de Nicosie… qu’Ankara assujettit à la sortie d’isolement que la communauté internationale impose à la RTCN. Le blocage qui en découle a ravivé l’antagonisme des nationalismes turc et grec ; l’impression (pas forcément injustifiée) de subir un traitement partial exaspère les Turcs et amplifie les ressentiments paranoïaques. Le « syndrome de la citadelle assiégée et isolée » est réactivé avec les effets pervers que l’on peut imaginer sur des esprits déjà chauffés à blanc (86).
Cette multiplication des difficultés « extérieures », depuis 3 ou 4 ans, ressenties comme autant d’agressions contre la nation turque, a des répercussions indéniables dans la remontée brutale des démons nationalistes. Derrière les nationalistes « officiels » du MHP, se profile une extrême variété de courants idéologiques qui se rejoignent sous la bannière turquiste et enfantent quantité de groupuscules plus ou moins formels. Dans le large éventail qui va des ultras aux modérés, quatre grandes familles se dégagent :
Le nationalisme « noir et gris » du MHP et autres mouvance de l’extrême droite « légale » et fascisante qui attire de plus en plus et tente de fédérer, avec plus ou moins de succès, les tendances ultras. Ses idées sont souvent reprises par la droite conservatrice longtemps au pouvoir, orpheline de S. Demirel, T. Ciller et T. özal (ANAP, DYP…) et qui tente de retrouver l’audience perdue en reprenant à son compte les thèses extrémistes auxquelles elle offre un visage plus respectable. [Toute ressemblance avec la vie politique française serait purement fortuite !!!]
Le nationalisme « rose et kaki » kémalien, le plus présentable car bénéficiant de l’aura du père fondateur… et du soutien de l’internationale socialiste ! Il s’appuie sur la pensée laïque et unificatrice d’Atatürk et bénéficie d’un électorat fidèle et d’une solide implantation dans l’armée et dans les milieux modestes.
Le nationalisme « rouge et vert » de la synthèse turco-musulmane qui combine turquisme (le rouge) et islamisme (le vert) et apparaît en plein essor dans les couches défavorisées issues de l’exode rural.
Le nationalisme « rouge » d’extrême gauche, peu représentatif depuis le coup d’état de 1980 mais qui survit en professant lui aussi des idées très radicales.
L’espace disponible pour les véritables démocrates, libéraux et modérés est particulièrement mesuré, comme il se réduit de plus en plus pour l’AKP au pouvoir.
A coté de ces tendances nationalistes et souvent simultanément, existe en Turquie un courant crypto fasciste de nostalgiques de l’autoritarisme et qui prône ouvertement un retour à un exécutif omnipotent et antidémocratique, éventuellement entre les mains des militaires. Comme l’écrit Guy Sorman sur son blog (87) : « le péril en Turquie est donc moins vert que brun : des mouvements crypto fascistes attisent la haine contre les « diviseurs » que seraient les Kurdes, les Arméniens… et caressent la nostalgie d’un retour à l’autorité, voir à la dictature ».
Cette remarque renvoie immanquablement à la menace proférée par le chef des armées annonçant, implicitement, l’éventualité d’un coup de force militaire pour en revenir aux vraies valeurs du kémalisme. Ces adeptes d’un état fort reposant sur un exécutif dominateur associé à l’armée, dénoncent pèle mêle le complot anti turc orchestré par le lobby arménien, le séparatisme kurde encouragé par les Etats Unis, l’ingérence intolérable de Bruxelles, la trahison des démocrates laïcs, la mollesse des demo-musulmans et le danger de l’islamisme transnational. Et incontestablement, ce fascisme militaro-politique d’inspiration kémalienne mais qui dépasse largement le cadre du CHP, plait. Il rencontre un écho favorable en Turquie mais aussi à l’étranger ; Les milieux de l’extrême droite identitaire européenne et israélienne (88) glorifient l’œuvre d’Atatürk et y voient le seul rempart fiable, capable d’empêcher la Turquie de sombrer dans l’islamisme ; c’est pourquoi, la demande de Bruxelles de diminuer l’influence des grandes institutions politico-militaires (MGK, YÖK…) pour faire de la Turquie un véritable Etat de droit, leur apparaît comme une ineptie. A l’inverse, ils n’hésitent pas à s’afficher totalement arménophiles et kurdophiles… L’internationale brune a ses mystères et ses contradictions que la raison… (89)
A l’évidence, le constat n’incite guère à l’optimisme ; les fièvres nationalistes prennent une ampleur de plus en plus intransigeante et violente ; à qui la faute ? Les Turcs eux-mêmes, ont une large part de responsabilité qui puise ses racines dans un état d’esprit turquiste solidement ancré et entretenu ; mais cette disposition est bonifiée de l’extérieur, sciemment ou non, par un contexte difficile et des partis-pris partisans.
Il en va ainsi des tensions que l’on croyait apaisées avec les adversaires historiques que sont les Grecs, les Arméniens et les Kurdes, mais qui ont retrouvé une nette vigueur ; les torts sont ici partagés par l’effet miroir des nationalismes antagonistes qui se transforme en effet grossissant. Il est clair également, que les contraintes liées au projet d’élargissement européen et les embuches dressées par ses opposants ont radicalisé la propension nationaliste de l’opinion turque, d’autant que beaucoup, à Bruxelles, Berlin, Paris, Vienne… se sont ingéniés à souffler sur les braises ; méconnaissance ? Manque d’envergure ou d’ambition politique ? Intérêts électoralistes ? Manœuvre machiavélique pour torpiller le projet ?... Les raisons peuvent être variées, mais chacun doit avoir conscience de sa part de responsabilité dans la dérive actuelle… et c’est loin d’être le cas ! Il est facile de dissimuler ses arrière-pensées derrière des arguments nobles ; il est facile, à distance de donner des leçons et de critiquer ; mais il est bien plus difficile d’admettre que l’on a un peu du sang de Hrant Dink sur les mains… Les députés français qui ont voté la stupide loi du 12 Octobre 2006 ont-ils conscience de leur responsabilité dans son assassinat ?
A suivre...
Notes :
68 : O. Matthews, op.cit. n° 66
69 : id
70 : id
71 : Un nationalisme virulent menace de déchirer le pays fragilisé, the economist, 10/03/07
72 : J.Cl. Vérez et J.R. Chaponnière, Turquie et Union Européenne : un défi réciproque, ellipses, Paris, 2005, pp. 89-96
73 : Pour une approche édifiante de ce courant de pensée, on peut consulter, en particulier : A. del Valle et E. Razavi., Le dilemme turc, Les Syrtes, 2005 et A. Laurent, L’Europe malade de la Turquie, éd. François-Xavier de Guibert, 2005
74 : L. Köker, op.cit. n° 19 distingue l’Ulusalcilik ou nationalisme du CHP avec « une sensibilité de gauche plus ou moins modernisante » et le milliyetçilik qui désigne le nationalisme des milieux plus conservateurs et traditionnalistes comme celle de la synthèse turco-islamique
75 : H. Bozarslan, La question kurde est elle soluble dans l’Europe, in O. Roy, la Turquie aujourd’hui, un pays européen ?, Paris, Universalis, 2004
76 : B. Billion, La Turquie, proche du Moyen Orient, Questions internationales, n° 12, Mars-avril 2005
77 : C. Aktar, Antisémitisme et haine de l’Occident, Vatan, in Courrier International, n° 827, 7-13/ 09/06, p.41
78 : T. Akyol, « Nous ne cèderons pas à la terreur », Milliyet, in Courrier International, id, p.40
79 : A. Adler, Mais qui veut torpiller la Turquie, le Figaro, 18/11/06
80 : P. Weill, Le Turc émissaire, Libération, 11/12/06
81 : Fr. Germain-Robin, La frustration et le dépit des citoyens turcs, L’Humanité, 15/12/06
82 : P. Falzon, Comment Paris a fini par torpiller le dossier d’adhésion, L’Humanité, 15/12/06
83 : B. Dedeoglu, France’s elections, Turkey’s choice, éditorial Turquie Européenne, 13/03/07
84 : C’est ce qu’a explicitement déclaré Jacques Chirac lors de son voyage officiel à Erevan en Octobre 2006 ; Cette prise de position française n’a jamais été formellement contestée par la commission européenne. La perspective de décision similaire par le congrès américain a fait montée d’un cran supplémentaire les réactions nationalistes en Turquie et renforcé l’hostilité à l’encontre des Etats-Unis.
85 : info. Baskin Oran
86 : la consultation des forums de sites arméniens sur internet est édifiante de l’étroite solidarité anti turque qui se développe entre membres des communautés grecque et arménienne. Les flots d’invectives attestent aussi du degré d’aversion pour l’autre qui anime les auteurs qu’ils soient turcs ou gréco-arméniens ! C’est le triste reflet de deux nationalismes haineux et des préjugés séculaires.
87 : G. Sorman, Turcs, Kurdes et Arméniens, 05/02/07, publ. Turquie Européenne, 10/02/07
88 : Voir n° 48 et le site personnel d’Alexandre del Valle.
89 : Rappelons pour mémoire que les Kurdes sont majoritairement musulmans sunnites (80%) de rite chaféite et donc traditionnalistes avec une organisation sociale clanique… très loin des valeurs identitaires de l’Occident ; quant au nationalisme arménien, il véhicule parfois des relents d’antisémitisme nauséabond… peut être par ce qu’Israël ne reconnaît pas la notion de « génocide » pour les massacres de 1915…