Purification ethnique, xénophobie, haine raciale, exaltation antisémite ou islamophobique, discrimination et exclusion, croix gammées ou cris de singes dans les stades… autant d’expressions malsaines que l’on espérait enterrées aux oubliettes de l’Histoire aux cotés des Hitler, Mussolini, Monseigneur Tiso ou Ante Pavelic. Et bien non ! Elles refleurissent aux quatre coins de l’Europe et d’ailleurs dissimulées derrières des déclarations pseudo-patriotiques, identitaires ou sécuritaires. Philippe Couanon se penche en détails sur les origines et les évolutions de cette question nationaliste qui pèse tant aujourd’hui sur le présent et l’avenir de la Turquie.
C) La pérennisation du nationalisme kémalien et ses dérives
Après la disparition du Gazi, le turquisme sera institutionnalisé comme moyen de sauvegarder l’héritage du père fondateur de la République et comme instrument pour préserver l’Etat-nation qu’il a créé. Or, si les menaces pesant sur la nation et son territoire paraissaient fondées au début des années 20, elles se sont transformées en fantasme obsidional dès la décennie suivante, entretenant un nationalisme ambiant persistant et puissamment ancré dans la conscience collective ; il est toujours considéré comme le ciment indispensable à l’unité sociale et l’arme absolue contre les ennemis du pays (44).
A l’intérieur, les « minorités nationales » ont conservé le statut d’agents potentiels de déstabilisation ; s’y ajoute la menace islamiste admise comme une atteinte aux principes d’Atatürk, notamment la laïcité, et justifie, par la même, que le système kémalien perdure pour le combattre. A l’extérieur, les ambitions des puissances victorieuses de 1918 ont laissé la place aux appétits expansionnistes de l’URSS, puis, avec l’explosion du bloc soviétique, à l’agressivité des visées impérialistes russes, djihadistes, voire américaines et européennes pour certains qui voient dans la politique atlantiste et dans le projet d’adhésion à l’UE un retour au temps des capitulations et un risque pour la souveraineté nationale. Le sentiment d’être constamment « assiégé » a conditionné toute l’action diplomatique d’Ankara et entretenu une orientation politique très nationaliste dont l’intensité a fluctué au gré des dangers, réels, ou plus souvent amplifiés ou imaginaires. L’Etat a souvent joué un rôle d’incitateur, alimentant et fortifiant cet état d’esprit et les peurs, et il a surtout laissé faire les dérives orchestrées par les médias, les partis ou les groupuscules aux intérêts variables.
Aujourd’hui, dans un contexte difficile où le pays se sent en position d’accusé, rejeté, agressé, incompris et humilié de toutes parts, le nationalisme connaît un regain inquiétant avec, souvent, des expressions extrémistes et violentes qui ne manquent pas de rappeler les pires heures du passé ottomano-turc (45).
1/ Le mythe de la citadelle assiégée
Sous la présidence de Mustafa Kemal, le « syndrome obsessionnel » du démembrement de la Turquie justifiait discriminations et répression à l’encontre des « ennemis intérieurs » ; toute opposition ou toute revendication de particularisme est devenue depuis lors synonyme de velléités séparatistes téléguidées par l’étranger. Après la mort du fondateur de la Turquie moderne, cette fièvre obsidionale s’est muée en état d’esprit, en fil rouge qui a conditionné et conditionne encore la politique intérieure et extérieure du pays.
Autour du personnage d’Atatürk s’est développé un culte de la personnalité qui s’est amplifié avec le temps. Mustafa Kemal a été le sauveur de la Turquie, le kémalisme continue d’assurer la protection du pays ; critiquer son œuvre et sa pensée, c’est porter préjudice à la sécurité et à l‘unité nationale ; mettre en cause les principes qu’il a élaborés constitue une menace pour l’existence même du pays.
Le discours reste d’ailleurs strictement inchangé depuis 80 ans. En 1925, Ismet Pacha [Inönü], le fidèle lieutenant et futur continuateur, déclarait que « nous sommes franchement nationalistes et le nationalisme est notre facteur de cohésion » et qu’il fallait « annihiler ceux qui s’opposent à la Turquie et au turquisme, qui est le ciment de l’unité national » (46) comme en janvier 2007, Deniz Baykal, leader du CHP, écrivait dans le journal Radikal : « Le nationalisme, voilà bien ce qui cimente le mieux cette société » (47). Ce mode de pensée trouve d’ailleurs un écho favorable à l’étranger, notamment dans les milieux turcophobes conservateurs ou proches de l’extrême droite qui dénoncent les conditions de démocratisation imposées par Bruxelles car « elles affaiblissent les grandes institutions politico-militaires instaurées par le kémalisme » (48), seul garant de la stabilité de l’Etat et rempart contre l’islamisation.
Ainsi se trouve justifié un Etat fort et omniprésent, quasiment déifié car il symbolise l’Etat-nation et assure sa pérennité ; ainsi, se trouve également légitimée la place démesurée occupée par les forces militaires, bras armé tout puissant de l’Etat dont les excès (coups d’Etat, répression, liberté totale d’action au Kurdistan, contrôle sur les grands services de l’état, emprise sur la vie politique…) sont acceptés pour combattre les menaces existentielles qui pèsent sur le pays. Là encore, on observe une remarquable continuité de pensée depuis les années 20, puisque les kémalistes et l’armée sont toujours présentés comme les meilleurs garde-fous face aux atteintes à la laïcité et aux principes républicains ; cette constance n’est par contre pas dénuée de contradiction puisque M. Kemal, lui-même, insistait dès 1920 sur le nécessaire retrait des militaires de la vie politique et que les premières concessions faites à la réislamisation de la société l’ont été par Inönü, ancien pacha, à partir de 1946 (49).
Ce désir de pérenniser et de protéger les acquis du kémalisme se retrouve depuis 50 ans dans la politique frontalière menée par Ankara.
Depuis 1923, les « frontières de Lausanne » coïncident quasiment avec les « limites naturelles » de la nation turque ; Mustafa Kemal a combattu toute sa vie pour les préserver et, encore plus qu’ailleurs, la Turquie est attachée à leur inviolabilité. Ainsi, l’entrée de la Turquie dans l’OTAN était une réponse aux visées expansionnistes de Moscou ; dans les décennies suivantes, Ankara s’est encore rapprochée de Washington qui lui apparaît comme son seul allié fiable, alors que les puissances européennes se désintéressent de ses relations tendues avec ses voisins du sud (50). Protéger ses frontières méridionales, les plus discutées et fragiles, a été la raison de sa politique interventionniste dans le Nord irakien et explique son opposition inflexible au démembrement programmé de l’Irak. Dans le même ordre d’idée, l’intervention de 1974 et l’occupation du Nord de Chypre s’insère dans une politique de défense de la nation turque menacée par le projet grec d’Enosis (51).
Ainsi, depuis la mort d’Atatürk en 1938, le nationalisme turc de défense qu’il a imposé perdure et l’on ne voit pas aujourd’hui ce qui pourrait changer la donne. En effet, les peurs obsidionales et existentielles entretiennent la nécessité de maintenir les principes nationalistes ; à l’inverse, l’idéologie turquiste pérennise le mythe de la « citadelle assiégée ». C’est un engrenage sans fin !
Il importe aussi, de bien cerner le rôle des acteurs de la pérennisation du mécanisme de turcité. Durant la phase d’instauration de l’Etat-nation républicain, le nationalisme a été un outil pour le nouveau régime afin d’assurer une cohésion nationale et d’affermir les bases étatiques alors qu’ à partir du milieux des années 20, ces motivations perdent de leur prévalence ; en effet, les craintes de démantèlement du territoire par les puissances victorieuses s’estompent à Lausanne où les minorités ont été affaiblies par l’accord bilatéral d’échanges de populations gréco-turc et par l’occultation des espoirs d’entités kurde et arménienne indépendantes ; enfin, les velléités d’opposition ont été muselées avec l’écrasement brutal de la révolte du Cheikh Saïd (1925) et les purges qui ont suivi le complot des Pachas l’année suivante.
A priori, plus aucun danger sérieux ne pèse sur un pouvoir solidement implanté et un pays reconnu au plan international ; M. Kemal peut désormais se lancer dans un processus de réformes tous azimuts sans avoir recours à un discours en permanence nationaliste ; de fait, dans les 10 dernières année de sa vie, l’orientation turquiste demeure présente dans la politique du Gazi, nous l’avons évoqué, mais elle s’efface quelque peu derrière la volonté de modernisation à l’image du monde occidental ; même s’il n’y a pas incompatibilité entre imitation d’un modèle étranger et discours nationaliste, la première atténue nécessairement le second ; le désir d’intégration à l’UE affiché par le gouvernement de R.T. Erdogan pourrait produire un effet similaire… c’est du moins ce que l’on est en droit d’espérer.
Après le décès d’Atatürk, ses successeurs se contentèrent surtout d’un travail en profondeur pour entretenir la flamme nationaliste dans les esprits. Il se traduisit par une glorification de l’Etat et de la nation et par l’affirmation martelée de la grandeur du peuple turc, à coup de poèmes et de slogans « patriotiques » lancés dans les situations les plus variées et qui font partie du quotidien. A l’école, l’insistance du message prend des allures d’endoctrinement par un « système scolaire qui forme une jeunesse qu’elle dote de tant d’incohérences… les connaissances et les consciences historiques des jeunes étudiants à l’université sont proches de zéro » (52). Régulièrement, au gré des évènements, on ravive le mythe de la « forteresse assiégée » pour rappeler la nécessité de maintenir une vigilance nationaliste (53).
Dans la période 30-45, de nombreux dérapages verbaux et parfois législatifs se sont produits chez des proches du pouvoir, pour donner une coloration raciste ou extrémiste au turquisme, à l’instar des propos du ministre de la justice, Mahmud Esad [Bozkurt] (1930) (54) et de son collègue des affaires étrangères Tevfik Rüstü [Aras] qui déclarait que « dans la lutte pour la survie, les Kurdes seront battus par les Turcs » (55) ; la virulente campagne lancée en toute impunité en 1934 contre « les juifs qui refusent de parler le Turc » par des agitateurs pro nazis (56) va dans le même sens tout comme l’imposition sur la fortune décidée en 1942 pour spolier de leurs propriétés les non musulmans et les mesures discriminatoires adoptées de 1938 à 1942(57). Ceci dit, il convient de replacer ces dérives dans un contexte international où le modèle mussolinien (« Tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat ») fait encore largement recette et trouve de nombreux adeptes en Turquie comme les méthodes de coercition utilisées par les nazis qui rencontrent un écho favorable auprès de personnalités de premier plan, à l’image de Recep Peker, secrétaire général du CHP et admirateur notoire du régime hitlérien ; toutefois, l’adhésion à ces idéologies est loin d’être générale. De même, il serait franchement fallacieux de faire des théories racistes l’un des fondements de bases de l’idéologie turquiste comme s’y essaient certains historiens arméniens, notamment dans la diaspora américaine (58) et de tenter d’extrapoler ces faits datant de la seconde Guerre pour dénoncer de soit-disants penchants naturels racistes chez les populations et les autorités turques.
Depuis l’instauration du pluralisme, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, le pouvoir s’est surtout borné à promulguer une législation propre à maintenir un statu quo nationaliste et à sanctionner les atteintes à l’intégrité de l’Etat, du territoire et à l’identité nationale, expression particulièrement ambiguë et pervers, en Turquie… comme ailleurs. Le fameux article 301 entre dans ce cadre comme les dispositions qui interdisent les revendications identitaires des minorités et permettent de nier la réalité des particularismes régionaux ou religieux ; ainsi, le général-président Gürsel, dans les années 60, pouvait-il affirmer : « il n’y a pas de Kurdes en Turquie mais des Turcs des montagnes » ; dans le même registre, 30 ans plus tard, Bülent Ecevit l’imitait en déclarant : « il n’y a pas de problème ethnique dans le Sud Est anatolien, mais un problème de développement économique et culturel » (59).
Surtout, les responsables de l’Etat ont longtemps adopté l’attitude du laisser-faire en fermant les yeux sur les excès des extrémistes, en couvrant les dérapages des forces spéciales dans les régions kurdes et acceptant une justice discriminatoire ; lors des violentes campagnes antisémites menées par des néo-nazis (déjà évoquées) ou lors des massacres des Alévis de Kahramanmarash en 1978, la réaction des institutions a été modérée voire inexistante (60). Parfois, les autorités se sont ingéniées à aiguillonner la ferveur chauvine pour laisser la populace excitée faire le « sale boulot » ; l’attitude du premier ministre Adnan Manderes lors des pogroms anti grecs d’Istanbul en 1955 est symptomatique de l’instrumentalisation des rancunes populaires (61).
La complicité des tenants du pouvoir, par le laisser-faire / laisser-dire est également illustrée par le laxisme à l’encontre des excès nationalistes, haineux et parfois racistes, qui fleurissent dans de multiples médias et que véhiculent certains partis politiques depuis des décennies. Le nationalisme discriminatoire s’en trouve ainsi institutionnalisé, légitimé et banalisé comme une normalité. Dans ce contexte, les propos de l’actuel patron du CHP « social-démocrate », Deniz Baykal (« Que personne n’ait rien à craindre du nationalisme ; que personne n’en fasse plus un sujet d’accusation ») (62) sonnent comme le symbole de cette banalisation : le nationalisme est normal et sans danger ! Alors, aveuglement coupable face à l’inquiétante montée de l’intolérance ou cynisme manipulateur ? De la part d’un intellectuel et politicien expérimenté, la réponse est évidente ! Comment s’étonner, dès lors, de l’impact dévastateur sur des cerveaux jeunes, fragiles et conditionnés depuis leur plus jeune âge ! Il devient très aisé d’en faire des fanatiques et des assassins potentiels.
Une autre illustration de cette normalité banalisée avec la complicité de l’Etat, réside dans le positionnement des partis politiques (63). Le Parti Jeune [Genç Parti] à tendance populiste et surtout le Parti du Mouvement Nationaliste (MHP) de Devlet Bahçeli, dernier avatar en date des multiples créations d’Alparslam Türkes, s’affichent résolument nationalistes ; mais, dans la quasi-totalité des formations de l’extrême gauche maoïste du Parti des Travailleurs (YP), au centre gauche des Kemalistes (CHP) ou sociaux démocrates du YTP jusqu’à l’extrême droite islamiste du Parti de la Grande Unité (BBP), se retrouvent des aspirations ouvertement nationalistes. Depuis les années 70, les mouvances d’A. Türkes ont été régulièrement associées au pouvoir, au sein de coalitions électorales et gouvernementales à priori totalement contre nature, pour des observateurs extérieurs à la Turquie ; remarquons d’ailleurs que les partis du leader extrémiste ont été régulièrement dissous lors des coups de force militaires… pour être de nouveau légalisés par les pouvoirs civils. Il faut l’admettre, le nationalisme, en Turquie, n’est pas seulement d’extrême droite, il est un crédo habituel dans la plupart des tendances politiques.
En Turquie, le nationalisme est davantage qu’une idéologie, c’est devenu un état d’esprit et presque un esprit d’Etat, banalisé, normalisé et légitimé par des générations de responsables qui ont instrumentalisé, avec sincérité ou non, l’obsession de la « citadelle assiégée » et la crainte de « l’ennemi intérieur », qui ont scandé l’impérieuse nécessité d’unité nationale et d’intégrité territoriale. L’œuvre et la personnalité glorifiées d’Atatürk ont joué un rôle fondamental dans ce processus mental, à tel point, qu’il reste la référence obligée et le recours incontournable face aux difficultés, 70 ans après sa disparition et dans un contexte intérieur et international éminemment différent. Durant l’entre 2 guerres, alors que la tendance nationaliste s’étendait à l’échelle mondiale, que la xénophobie et le racisme n’étaient pas illégaux et que la République Turque était encore fragile comme ses frontières, le turquisme de Mustafa Kemal pouvait se concevoir pour cimenter les fondements du nouvel état-nation. Au XXIe siècle, le nationalisme turc, surtout dans les proportions qu’il atteint actuellement où les antinationalistes démocrates deviennent des ennemis de la nation et des traitres à abattre (64), fait figure d’anachronisme malsain.
Il convient tout de même de ne pas tomber dans l’excès inverse de la stigmatisation systématique d’un pays et de l’ensemble de sa population ; La Turquie n’a pas l’exclusivité d’une tendance malheureusement de plus en plus répandue. Il existe aussi, en Turquie, un courant de gens courageux, intellectuels, universitaires, artistes, hommes d’affaires… qui s’oppose à cette banalisation ; les Orhan Pamuk, Yachar Kemal, Hrant Dink, Ethyen Mahçupyan, Baskin Oran et bien d’autres sont emblématiques de ce mouvement ; de même, une part, difficilement quantifiable de la population est lassée par ce climat ambiant de violence et d’exclusion et souhaite plus de tolérance et un rapprochement entre les peuples (65). L’importance du vote nationaliste (66), traduit souvent plus un vote protestataire face aux difficultés du quotidien et à l’incurie de la classe politique traditionnelle et la crainte d’une réislamisation imposée par l’AKP, qu’il ne reflète une opinion affirmée pour cette idéologie ; de même l’ampleur du nationalisme dans l’opinion fluctue en fonction du contexte et de la personnalité des leaders ; dans les années 90, le comportement plus ouvert du président Turgut Özal ou d’Erdal Inönü, chef du SHP kémaliste a permis d’atténuer l’intransigeance nationaliste et d’autoriser l’éclosion de mouvements de pensée comme « l’Anatolie mosaïque » de Murat Belge ou le « Vatandalisk » qui rappelle le principe de la citoyenneté ottomane (67).
Enfin, l’arrêt des combats au Kurdistan et l’espoir d’intégrer l’UE rapidement ont eu des effets bénéfiques. Malheureusement, la multiplication des difficultés et des revers depuis 2003, ont favorisé un retour en force des « vieux démons », largement encouragé par une conjoncture hostile.
A suivre ...
Notes :
44 : D. Baykal [leader du CHP kémaliste], Radikal, 31/01/07, cit. par B. Oran, Gardons nous à « gauche » !!!, éditorial pour Turquie Européenne, 28/02/07
45 : J.E. Zürcher, les jours actuels nous rappellent la période d’Ittihat Terraki (Union et Progrès), Magazine Nokta/Birgün, 18/02/07
46 : H. Bozarslan, Histoire de la Turquie contemporaine, op.cit. p. 36
47 : cf. n° 44
48 : site internet nonalaturquie.com, rubrique « Que proposer à nos amis turcs ? »
49 : Th. Zarcone, La Turquie moderne et l’Islam, op.cit. p. 151
50 : L. Amar, Les étapes et les enjeux de la candidature à l’UE, Questions internationales,
n° 12, mars-avril 2005
51 : A. Kazancigil, la question chypriote, in O. Roy, La Turquie aujourd’hui, un pays européen ?, coll. Le tour du sujet, éd. Universalis, 2004, pp. 165-171
52 : L. Köker, op.cit. n° 19
53 : Quelques exemples qui illustrent la croyance dans la « citadelle assiégée » : La Turquie est entourée d’ennemis » ou « Ils veulent nous anéantir, nous diviser, et ils procèdent de façon sournoise »
54 : « …que tous sachent bien que le maître de ce pays, c’est le Turc. Ceux qui ne sont pas turcs n’ont qu’un seul droit dans la patrie turque : c’est le droit d’être le serviteur, c’est le droit à l’esclavage… ». Cité in H. Bozarslan, Histoire de la Turquie contemporaine, op.cit. p. 36.
55 : Cité par M. Akyol, le dernier refuge des vauriens, The Turkish Daily News, trad. Turquie Européenne, 09/02/07
56 : H. Bozarslan, op.cit. pp. 41-42
57 : Id. pp. 47-49
58 : Informations fournies par B. Oran
59 : Y. Benusiglio, problèmes identitaires et nationalismes en Turquie, CEMOTI n° 25, 9/12/2003
60 : Th. Zarcone, La Turquie de l’Empire Ottoman à la République d’Atatürk, op.cit. p. 104
61 : H. Bozarslan, op.cit. pp. 52-53
62 : Radikal, 31/01/07 (cf. n° 44)
63 : H. Bozarslan, op.cit. pp. 68-96 et p. 103
64 : L. Köker, op.cit. n°19
65 : Symbolisé par la foule qui a rendu hommage à la mémoire de Hrant Dink, aux cris de “Nous sommes tous arméniens” ou “nous sommes tous des Hrant Dink”
66 : Un sondage publié récemment dans Milliyet crédite le MHP de 14,1% de sympathie alors qu’il n’avait recueilli que 8,4% des voix en 2003. Résultats mentionnés in O. Matthews, Un nouveau nationalisme violent en Turquie, Newsweek international, mars 2007.
67 : Y. Benusiglio, op.cit. n° 59