Mardi 23 janvier 2007, Istanbul a dit adieu à Hrant Dink. Un cortège de plus de 100 000 personnes et de près de 8 kilomètres a accompagné le journaliste jusqu’au lieu de son inhumation dans un cimetière arménien.
Turquie Européenne a choisi de vous raconter l’évènement en images. Les photos nous ont été adressées par Baskın Oran, collègue et ami de Hrant, et par Sevda Gog qui nous a représentés lors de ces funérailles.
- Istanbul - Funérailles de Hrant Dink
- Au fond, la famille de Hrant Dink exprime son chagrin
- Istanbul - Funérailles de Hrant Dink
- Des chants en turc et en arménien accompagnent le cortège. Sur le mur derrière la publicité d’une marque de jeans dit « fais l’histoire »
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- Dans son dernier article Hrant se comparait à une colombe dans une grande ville « Rempli de crainte, mais libre »
- Istanbul - Funérailles de Hrant Dink
- Jusqu’à l’horizon la foule immense. Sur les écriteaux, en turc en arménien et en kurde « Nous somme tous Hrant, nous sommes tous arméniens ! » sur la pancarte « Ce pays protège les ibis » (Symbole des êtres rares et précieux)
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- Reflet de tristesse
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- Le peuple d’Istanbul à répondu massivement à l’appel d’Agos, Radikal et Bir Gün, les journaux pour lesquels travaillait hrant Dink
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- « Nous sommes tous Hrant » en kurde
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- Dans l’église - Pour la première fois, une messe arménienne à été retransmise à la télévision.
- Istanbul - funérailles de Hrant Dink
- Ami repose en paix
- Istanbul - Funérailles de Hrant Dink
- La couronne des associations turques lyonnaises et de Turquie Européenne au pied du domicile de Hrant Dink
Le meilleur, comme le pire n’est jamais certain, mais puisse la mort de Hrant Dink déclencher la révolution mentale nécessaire pour rejeter le nationalisme qui est la cause première de cette injustice..
Pour la première fois des Turcs et des Kurdes se sont identifiés à des Arméniens publiquement. Le peuple d’Istanbul est venu dire son indignation spontanément. Contrairement à ce qu’ont pu dire certains, il ne ne s’agit pas de la récupération cynique d’un évènement tragique par l’Etat turc (ses représentants se sont tenus, pour une fois, sagement à l’écart).
La compassion et la tristesse étaient sincères réalisant par là le voeu de l’écrivaine turque et arménienne Fethiye Çetin « Turcs et Arméniens doivent apprendre à pleurer ensemble ».
La société civile turque a démontré sa détermination, elle est désormais la seule force de changement crédible en Turquie. Il est du devoir de l’Europe de ne pas l’abandonner et de ne pas contribuer à une situation qui amènerait le pouvoir à tenter de l’ignorer ou de la faire taire à nouveau.
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