La Turquie rejette les déclarations de la France sur un possible report des négociations d’adhésion à l’Union européenne, dont l’ouverture est prévue le 3 octobre, en cas de non-reconnaissance de Chypre par Ankara.
Un responsable turc a déclaré à Reuters que les propos du Premier ministre français, Dominique de Villepin, violaient les engagements pris par l’UE à l’égard de la Turquie, ajoutant que cette prise de position ne bloquerait ni ne retarderait l’ouverture des négociations d’adhésion.
« La décision (prise au conseil européen) du 17 décembre 2004 est claire, (la reconnaissance de Chypre) n’était pas une condition préalable », a-t-il dit.
Ankara, qui ne reconnaît que la partie turque de l’île méditerranéenne, a signé vendredi le protocole élargissant son union douanière aux dix nouveaux Etats membres de l’UE, dont Chypre, mais a souligné que cela ne signifiait pas une reconnaissance officielle du gouvernement de Nicosie.
Paris estime qu’une telle décision peut entraîner un report de l’ouverture des négociations.
« Il ne me paraît pas concevable qu’un processus quelconque de négociation puisse s’ouvrir avec un pays qui ne reconnaîtrait pas chacun des membres de l’Union européenne », a déclaré mardi Dominique de Villepin sur Europe 1.