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Il faut intégrer la Turquie

mercredi 5 janvier 2005, par Jean Marie Nault

L’yonne Républicaine

Le président de la République fut courageux et lucide d’admettre, contre l’opinion d’une majorité de Français, l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. C’est une bonne chose, c’est le plus grand pays musulman, démocratique et laïque, entre l’Asie et l’Europe. Musulman ne signifie pas intégriste. Il n’y a pas d’incompatibilité entre l’Islam et la démocratie. Le général Ataturk a renversé la monarchie en 1923 et établit la République.

Depuis des décennies, elle a le regard tourné vers l’Europe et effectue les réformes encore nécessaires pour intégrer la communauté. On ne peut en dire autant de certaines nations de l’UE. C’est en Turquie, en 1924, que les femmes ont eu le droit de vote, vingt ans avant la France. Nous n’avons pas de leçons à leur donner.
La Turquie veut, depuis longtemps, une convergence avec l’UE ? Plutôt que le choc des civilisations, c’est son intérêt et le nôtre également. Certes, elle a des frontières avec l’Iran, la Syrie et l’Irak et alors ? N’est-ce pas plutôt une protection de l’Occident ? On peut et on doit avoir un avenir commun.

Malgré sa superficie et sa population de 70 millions, les Turcs représentent une minorité dans une Europe de plus de 500 millions d’habitants. L’intégration sera longue mais elle se fera. Ne blessons pas cette nation. Si la Turquie n’était pas musulmane, il y aurait moins de réticence à l’adopter. J’appelle cela du racisme.

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