Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc depuis 2003, a présidé au boom économique de son pays et à son émergence sur la scène mondiale. Le « modèle turc » est en vogue depuis le début des soulèvements arabes. Mais le style autoritaire d’Erdogan suscite des inquiétudes.
Erdogan, l’homme du nouvel ordre turc
Le « modèle turc » a ses mérites, et des limites. Le très vif intérêt que suscitent la Turquie et son homme fort, Recep Tayyip Erdogan, 57 ans, héros, dit-on, non seulement du monde arabe mais aussi de (...)
Sophie Shihab, Istanbul, correspondance
Politique intérieure, géostratégie : quelles sont les raisons du virage diplomatique d’Ankara ? Les Etats-Unis sont-ils en train de perdre un allié historique ?
S’il est une question qui a le don, ces jours-ci, d’irriter les Turcs, c’est bien celle qui est à nouveau posée à l’étranger à la suite des crises, touchant à Israël et à l’Iran, qui viennent d’opposer Ankara à ses alliés traditionnels : « Le pilier turc de l’OTAN lâche-t-il Washington et Bruxelles pour Damas (...)
Istanbul, correspondance
En Turquie, l’heure est à nouveau aux violentes manifestations de jeunes Kurdes, avec répression et arrestations par dizaines : trois jours après la dissolution, le 11 décembre, par la Cour constitutionnelle, du seul parti parlementaire pro-kurde, le Parti de la société démocratique (DTP), on pourrait croire anéanties les récentes avancées sur cette question cruciale pour l’avenir du pays.
Certes, Ankara refusait toujours de négocier cet avenir avec la guérilla du Parti des (...)
Les Turcs, il y a un an encore, voyaient dans les Etats-Unis leur « principal ennemi ». Avant de recevoir Barack Obama, ils étaient déjà retournés, conquis par l’honneur qu’il leur faisait. Et sa visite, les 6 et 7 avril, a encore renforcé l’enthousiasme qu’il suscite. Résultat d’autant plus remarquable, souligne Alexandre Toumarkine, de l’Institut Français d’Etudes anatoliennes, que M. Obama « a pu faire passer des messages aussi précis que peu agréables à entendre à chaque camp de la scène politique. (...)
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a fait une sortie aussi fracassante que remarquée, jeudi 29 janvier, au Forum économique de Davos (Suisse), après avoir tenu tête, dans cette ambiance d’ordinaire si feutrée, au président israélien, Shimon Peres. Une sortie particulièrement appréciée par l’opinion arabe et musulmane, au lendemain des événements de Gaza.
Pour accueillir, vendredi, à son retour, M. Erdogan, ce dirigeant issu de la mouvance islamiste, des milliers de Turcs, portant des (...)
Il est difficile de surestimer l’importance de l’accession à la tête de l’Etat turc, en toute conformité avec les règles démocratiques et conformément à la constitution du pays, d’un proeuropéen éprouvé, issu du mouvement islamiste.
Clôturant quatre mois de crise politique ouverte, l’élection au Parlement, mardi 28 août, d’Abdullah Gül à la présidence de la République « laïque et démocratique » de Turquie marque un tournant historique, ouvrant de grandes chances pour la Turquie et toute la région, soulignaient (...)
La Turquie semble en passe de réussir ce que les législatives anticipées du 22 juillet étaient censées apporter : une sortie démocratique de la crise politique qui avait éclaté en avril au moment de l’élection avortée, par le Parlement, d’un nouveau président de la République. Car après le triomphe du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, les généraux, qui avaient bloqué l’élection du candidat de ce parti « ex-islamiste », semblent n’avoir plus d’autre choix que de s’incliner - fût-ce (...)
C’était il y a cinq ans. Le monde entier s’étonnait du « raz-de-marée » imprévu qui venait de donner la victoire aux élections législatives au Parti de la justice et du développement (AKP) de Recep Tayyip Erdogan.
Et le monde s’inquiétait : comment croire à la conversion en « démocrate conservateur » de l’ancien maire d’Istanbul qui, dans les années 1990, y faisait interdire l’alcool, déclarait que son « seul but (était) un Etat islamique » et jurait qu’il n’allait « jamais changer » ?
La réponse était alors (...)
Source : Le Monde
La scène se passe dans une salle de l’université Dicle, un campus à l’entrée de Diyarbakir, la principale ville du « Sud-Est » turc, euphémisme imposé par Ankara pour désigner cette partie de la région qui, sur des cartes datant de moins d’un siècle, s’appelait Kurdistan. A quelques jours de la commémoration, mardi 24 avril, du génocide des Arméniens de 1915, une cinquantaine d’étudiants, très majoritairement kurdes, s’y pressent pour écouter un professeur d’histoire réputé répondre sans (...)
Le Monde - 29/11/2006
Le chauffeur de taxi prié de conduire son client au quartier stambouliote du Phener, siège du patriarcat orthodoxe de Constantinople, répond : « Ah oui, vous voulez dire le Vatican ! » Il n’y a pas trace d’ironie dans sa voix, ni d’ailleurs de désapprobation.
Simplement, l’accusation martelée ici par les milieux nationalistes, selon lesquels le patriarcat « veut devenir un Etat dans l’Etat, comme le Vatican », a fait mouche. La question fut d’ailleurs posée, mardi 28 novembre, à (...)
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