Le 26 juillet dernier, gros titre de Hürriyet citant Serge Sarkissian, le président arménien : “Nous, nous avons pris le Haut-Karabakh, c’est à votre tour pour l’Ararat.” Le même jour, protestation des Affaires étrangères. Le lendemain, Erdogan exige des excuses. Bon de la part d’Erdogan, rien de surprenant, mais j’ai quand même eu beaucoup de mal à comprendre la réaction de notre diplomatie. Parce que ce titre était pure invention, pur commentaire de la part du journal Hürriyet. Le 29 juillet, Agos a (...)
La cartographie constitue l’un des trois langages utilisés pour délivrer des informations dans un manuel d’histoire, les autres étant le texte et l’iconographie. Ces cartes à petite échelle ne servent pas seulement à localiser un phénomène dans l’espace : elles répondent aussi au désir de représenter et de se représenter. Si on les extrait de leur co-texte pour les réunir en un corpus, on prend plus facilement conscience des choix des auteurs : âges historiques et aires géographiques représentés (« âges (...)
Je commence par le dernier en date ; et je vous les livre tous sous leur forme brute : « Baskın Oran qui passe sa vie comme un lâche en faisant de la lèche aux Arméniens tu ne peux toujours pas supporter le mot turc sur les terres turques. (…) Qui a défié le Turc dans la patrie de les Turcs pour que c’estvous qui le défiez. Prenez tes chiensaussi ou bien sinon la mort sera pour toi une fin inévitable. Le lieu que méritent ceux qui ont du sang arménien comme toi, c’est la pierre mortuaire. (…) désormais (...)
La cartographie constitue l’un des trois langages utilisés pour délivrer des informations dans un manuel d’histoire, les autres étant le texte et l’iconographie. Ces cartes à petite échelle ne servent pas seulement à localiser un phénomène dans l’espace : elles répondent aussi au désir de représenter et de se représenter. Si on les extrait de leur co-texte pour les réunir en un corpus, on prend plus facilement conscience des choix des auteurs : âges historiques et aires géographiques représentés (« âges (...)
Depuis l’émergence de l’affaire Ergenekon, nombreux sont ceux, hors de Turquie (et même en Turquie) qui se demandent ce que signifie ce terme et quelle est son origine. Je propose ici un extrait un peu remanié de mon ouvrage Espaces et temps de la nation turque (1997), lui-même tiré de ma thèse « De l’Adriatique à la mer de Chine. Les représentations turques du monde turc à travers les manuels scolaires d’histoire » (1994).
Les inscriptions de l’Orkhon : le passé exemplaire des Turcs
Au sud du lac (...)
À la fin du XIXe siècle, la naissance du nationalisme turc a coïncidé avec une période de découverte de l’ancien monde turc grâce aux travaux historiques et archéologiques : la turcologie scientifique a nourri le nationalisme. Histoire critique de cette gémellité fondatrice en Turquie, suite...
Partie N°1
Rappelons d’abord la vision officielle de l’Anatolie du manuel de 1929 : « La Turquie est composée de terres où sont établis uniquement des Turcs. » La politique postérieure consiste à le réaffirmer, (...)
« Deux peuples ont marqué l’histoire mondiale : les Turcs et les Juifs. Les Turcs sont un peuple glorieux, victorieux, leur histoire est mondiale. C’est un peuple de soldats. C’est le peuple qui, au cours de l’histoire, a fondé le plus d’États, qui a fondé des empires. Ce n’est pas le cas des Juifs. La scène sur laquelle se déroule l’histoire des Turcs s’étend sur trois continents (…). Au cours des âges, ils y ont accompli une mission historique (…), car ils ont rencontré et influencé beaucoup de peuples. (...)
Connaissant le sens de l’humour des Kurdes, je suis sûre qu’on a dû bien rire dans les restaurants de Diyarbarkir en apprenant la nouvelle. Des avocats chargés de la défense de certains des nombreux élus, cadres du parti BDP, militants ou représentants de la société civile kurde dont le procès se déroule (et vient d’être ajourné au 13 janvier) dans la principale ville kurde de Turquie, avaient décidé de s’exprimer en kurde. Ils ont été expulsés du tribunal. Motif : ils s’exprimaient dans une langue…inconnue (...)
Mercredi 10 novembre, comme chaque 10 novembre depuis 72 ans, à 9h05, le son des sirènes va retentir du nord au sud et de l’est à l’ouest de la Turquie ; pendant deux minutes de silence, le pays s’immobilisera : hommes, femmes et enfants sont figés sur place en mémoire du général Mustafa Kemal, autrement nommé Ataturk, le « père des Turcs », mort d’une cirrhose du foie le 10 novembre 1938 à 9h05. Le même jour à Ankara, la capitale, le gouvernement au grand complet, l’état-major de l’armée, les représentants (...)
Plusieurs centaines de fidèles ont participé à une messe célébrée dans l’église de la Sainte Croix (Surp Haç) située sur l’île d’Akhtamar du lac de Van, dimanche 19 septembre 2010. C’est la première fois qu’une cérémonie religieuse de ce type se déroule dans cet édifice remontant au Xe siècle, depuis qu’en 1915 les massacres et les déportations ont fait quasiment disparaître les Arméniens de cette région où ils vivaient en grand nombre auparavant. Tous les fidèles n’ayant pu prendre place dans l’église de la « (...)