Que faire ? Tirer à vue sur l’ambulance sarkozienne ou déplorer la marche du cortège batavo-corrézien... Non, le mieux est encore de ne pas s’affliger plus que de raison et de retourner la lorgnette : ô céleste grandeur de la politique française qui trouve enfin à se pencher sur le Caucase, l’une des questions les plus cruciales quant à l’avenir stratégique européen. En effet...
Petit rappel. Parmi les multiples crises auxquelles l’Europe, l’UE et le monde sont confrontés, il en est deux qui concernent (...)
Recep Tayyip Erdoğan a terminé, comme prévu, sa semaine américaine, le vendredi 23 septembre 2011, par un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies. Après un mois de forte activité diplomatique qui ont vu le leader turc durcir sa position comme jamais à l’égard de l’Etat d’Israël, accomplir une tournée remarquée dans les pays du printemps arabe, mais aussi confirmer sa participation au bouclier antimissile américain et tenir un véritable sommet avec le président Obama à New York, ce discours était (...)
Il est impossible de devenir un « acteur international puissant » sans aborder la question kurde autrement que par l’emploi de la force et de la contrainte.
En Syrie, les événements ont commencé à la mi-mars. J’étais à cette époque parmi ceux qui attendaient la fin de l’entrevue de trois heures qui eut lieu au palais présidentiel à Damas, entre Bachar El-Assad et Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque, au cours de laquelle ce dernier avança la proposition de lancer un « train de réformes » en (...)
Après son passage en Égypte et en Tunisie (cf. nos éditions des 14 et 16 septembre 2011), Recep Tayyip Erdoğan est arrivé, le 16 septembre, en Libye, la dernière étape de sa tournée des printemps arabes. À Tripoli, devant la foule venue l’accueillir sur la Place des Martyrs, le premier ministre turc s’est livré à une opération de charme, rappelant celles déployées, lors de ses précédentes étapes : « Hier, j’étais en Tunisie et j’ai félicité le peuple qui a conduit la Révolution de Jasmin, il y a deux jours, (...)
Le scénario égyptien des deux derniers jours vient de se répéter en Tunisie où Recep Tayyip Erdoğan est arrivé, mercredi soir, après un séjour de deux jours en Égypte. Accueilli par une foule enthousiaste, le premier ministre turc a de nouveau condamné la politique suivie par Israël au Moyen-Orient, et réitéré son souhait de ne pas laisser Tel-Aviv faire de la Méditerranée orientale sa chasse gardée, ce qui implique, a-t-il expliqué notamment, une présence accrue de la marine turque dans ce secteur, pour y (...)
La Turquie n’en fini pas de sanctionner Israël. Après l’annonce, la semaine dernière, d’une réduction de ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv au niveau de deuxième secrétaire, et d’une suspension de ses accords militaires avec l’Etat hébreu, Recep Tayyip Erdoğan multiplie les déclarations fracassantes.
Il a annoncé, le 7 septembre 2011, que la marine turque assurerait la liberté de circulation en Méditerranée orientale et qu’elle y protègerait, le cas échéant, les convois humanitaires. La veille, (...)
L’« été turc » est-il la principale résultante stratégique du printemps arabe et sommes-nous confrontés à l’inéluctable montée en puissance de ses ambitions néo-ottomanes dans la région ? Assiste-t-on en même temps à une accélération de l’orientalisation de la Turquie ? Les révolutions arabes succédant au retentissant « non-oui-mais » de l’Europe à la Turquie ont renforcé chez les Turcs la « tentation de l’Orient » mais ont aussi libéré le discours religieux. La Turquie est tout à la fois plus asiatique dans son (...)
L’incertitude qui pèse sur le match de football entre les clubs Maccabi de Tel-Aviv et Besiktas d’Istanbul ne tient pas à la forme sportive des deux équipes : la rencontre, prévue jeudi 15 septembre sur les rives du Bosphore, risque d’être victime de la détérioration croissante des relations israélo-turques. Suat Kilic, le ministre turc des sports, s’est voulu rassurant : les joueurs israéliens bénéficieront du « plus haut degré de l’hospitalité » de son pays et ils seront en sécurité.
Il n’a pas (...)
Le collier des perles stratégiques brille à nouveau tout autour de la Turquie, porté qu’il est à une incandescence qu’on n’avait plus vue depuis 2003 et l’invasion américaine de l’Irak.
L’actualité stratégique dans la région a connu une accélération très sensible ces derniers jours : retrait des protocoles avec l’Arménie (signés en 2009 en Suisse) de l’ordre du jour de l’assemblée nationale turque, raccordement de la centrale de Bushehr au réseau électrique iranien, embrasement à Kandil sur les bases irakiennes (...)
Devant le refus d’Israël de s’excuser pour son raid contre le ferry turc Mavi Marmara, qui participait à la première flotille pour Gaza, et à bord duquel neuf passagers turcs ont péri en mai 2010, Ankara a multiplié les sanctions : expulsion de l’ambassadeur israélien, suspension des accords militaires bilatéraux, procédure devant la Cour internationale de justice pour contester le blocus de Gaza. Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (...)
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