Sous la signature de Groupe Albert Camus, des diplomates du ministère des Affaires étrangères dénoncent dans une tribune la crise structurelle de la diplomatie française et sa peur du changement.
Par Groupe Albert Camus
« La diplomatie française est en crise. Preuve du profond malaise qui s’est emparé des esprits, les diplomates s’affrontent depuis quelques jours par tribunes interposées. Dans Le Monde, le groupe Marly remet en cause l’ensemble de la politique étrangère suivie depuis 2007. Il (...)
Comme la plupart des experts s’y attendait, la « diplomatie du feu », c’est-à-dire les tentatives de réconciliation turco-israéliennes consécutives à l’envoi par la Turquie de deux avions « Canadair » pour aider à la lutte contre l’incendie, qui a dévasté récemment la région d’Haïfa, n’a pas fait… long feu (cf. notre édition du 7 décembre 2010). Le 25 décembre dernier, le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, a déclaré que son pays souhaitait toujours se réconcilier avec Israël, mais il a rappelé (...)
Le président turc, qui recevra bientôt Nicolas Sarkozy, espère que le chef de l’État aura une « meilleure image » de son pays.
Le président Abdullah Gül a reçu Le Figaro en marge de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à Strasbourg.
LE FIGARO. - Les négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne sont dans l’impasse. Y croyez-vous encore ? Abdullah GÜL. - Notre candidature est un choix stratégique et l’Union européenne s’est engagée, à l’unanimité, il y a cinq ans, à (...)
Plusieurs développements de l’actualité politique récente ont bien illustré le positionnement complexe de la Turquie entre le maintien de ses alliances avec les pays occidentaux et sa stratégie d’ouverture en direction du monde arabo-musulman.
Les difficultés que traversent les relations turco-européennes se sont tout d’abord confirmées à l’occasion de la récente visite d’Angela Merkel à Chypre. Lors de ce déplacement (le premier d’un chef de gouvernement allemand à Nicosie), la chancelière a salué les (...)
En ce qui concerne les relations turco-européennes, l’année 2010 n’a pas seulement été décevante par rapport aux années précédentes. Pour de multiples raisons, elle a aussi éloigné la perspective d’une intégration européenne de la Turquie et relancé les interrogations sur les chances d’aboutissement du processus de négociations ouvert depuis 2005.
À bien des égards, l’UE et la Turquie ne semblent plus être sur la même longueur d’ondes. Le traditionnel rapport annuel d’évaluation, rendu en novembre 2010, par la (...)
Dans le sillage des évolutions majeures, qui avaient suivi l’arrivée d’Ahmet Davutoğlu à la tête de la diplomatie turque en 2009, l’année 2010 a permis à la Turquie d’affirmer avec éclat l’autonomie de sa politique étrangère, et son souhait de rayonner sur la scène internationale, bien au-delà de son espace régional.
Cette ambition s’est exprimée, plusieurs fois, de façon spectaculaire, sur des dossiers majeurs où la Turquie n’a pas hésité à se démarquer de la position de ses alliés occidentaux, voire (...)
Alors que la Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, cette dernière propose des négociations directes dans un « format non officiel » afin de mettre fin à la partition de l’île qui dure depuis 1974.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce. (AFP) Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat (...)
Une chose ressort des câbles fuités par WikiLeaks : s’ils ne cachent pas leurs inquiétudes, les diplomates américains rappellent sans cesse et constamment, encore et encore, l’intérêt, la nécessité et même l’impératif essentiel, de l’allié turc.
Sur l’axe Ankara-Washington, et lus en 2010, les fameux télégrammes américains fuités par WikiLeaks n’apprennent rien de fondamental qu’on ne sache déjà. Parfois inspirés, ils posent plus souvent de questions qu’ils ne donnent de réponses, expriment plus de doutes que (...)
Les diplomates américains mettent sérieusement en doute la fiabilité des dirigeants turcs. C’est le constat peu amène que révèlent les dizaines de milliers de télégrammes échangés, pour l’essentiel, entre le département d’État et son ambassade d’Ankara, depuis plus de trois décennies. Les documents les plus récents étant une somme de critiques cinglantes à l’égard du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan – contredisant pratiquement chacune des déclarations officielles des autorités américaines de ces dernières (...)
Les documents diplomatiques américains, qui viennent d’être rendus accessibles par WikiLeaks, ce site d’analyse politique et stratégique qui s’est spécialisé dans la diffusion des « fuites », confirment que les Etats-Unis sont inquiets du tour que prend la politique étrangère turque actuellement.
Rappelons que, particulièrement depuis les débuts de sa deuxième législature, le gouvernement de l’AKP développe une nouvelle diplomatie très active dans son aire régionale, qui amène beaucoup d’observateurs à (...)