Philippe Herzog, président de Confrontations Europe, présentait hier son dernier essai politique, publié aux Editions Le Manuscrit, intitulé « Le bonheur du voyage. Ethique, action, projets pour relancer l’Europe » dans lequel le militant « non partisan » prend plus que jamais position pour ouvrir des voies de sursaut à l’Europe en crise. Pour Philippe Herzog, l’Europe est un voyage utopique dont les « buts sont incertains et contradictoires » mais qu’il faut malgré tout risquer de faire afin de pouvoir profiter de la richesse de ses escales et jouir du partage de la diversité des valeurs de ses participants.Pour insuffler un nouvel élan à l’UE, Philippe Herzog propose dans cet essai, une stratégie axée sur quatre grandes idées.
Dans un premier temps, l’auteur appelle les européens et en particulier les français, à régler leurs malentendus avec l’Europe afin de pouvoir renouveler les perspectives de la construction européenne. L’idée de l’Europe comme Etat supranational doit être selon lui définitivement abandonnée et une nouvelle démocratie plurinationale européenne doit être réinventée : l’objectif n’étant pas l’homogénéisation mais la mise en commun de compétences.
Il faut ensuite, selon l’ancien député européen, redonner à l’Europe les moyens de ses ambitions socio-économiques. Dans cette optique, Philippe Herzog juge indispensable que les européens et surtout les français acceptent le changement et cessent de diaboliser systématiquement le capitalisme dont « on ne peut nier les fonctions sociales ». Il faut donc transformer ce capitalisme et reformer les systèmes sociaux européens en acceptant de renoncer à certaines subsidiarités.
L’auteur pose également le dialogue interculturel comme facteur fondamental de l’identification européenne soulignant l’importance des élargissements futurs (Balkans, Turquie).
Enfin, en tant que fondateur « pionnier » d’un réseau associatif européen, Philippe Herzog témoigne de la nécessité d’impliquer davantage tous les acteurs dans ces mutations afin que les européens puissent s’approprier l’UE.
Selon le président de « Confrontations Europe », il faut continuer à fédérer la société civile pour créer des nouveaux mouvements politiques européens capables de responsabiliser les Etats européens.
Mercredi 05 Avril 2006
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Pour aller plus loin : le site de Philippe Herzog