Les 27 ont donné leur feu vert lundi à l’ouverture mercredi de deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, a-t-on appris auprès de la présidence portugaise de l’UE.
Ces deux chapitres, concernant les « réseaux transeuropéens » et la « santé et protection des consommateurs », seront formellement ouverts mercredi matin, normalement en présence du ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan, a-t-on précisé de source diplomatique.
Cette décision a été rendue possible par la création vendredi lors du sommet européen d’un « groupe de réflexion » sur l’avenir de l’Europe, que la France avait exigée pour donner son feu vert à l’ouverture de nouveaux chapitres.
Toujours à la demande de la France, dont le président Nicolas Sarkozy est opposé à l’entrée de la Turquie dans le bloc européen, les 27 avaient adopté la semaine dernière un texte qui désigne les sessions de négociations avec la Turquie en vue de son éventuelle adhésion sous le terme de « conférences intergouvernementales », au lieu de l’appellation usuelle de « conférences d’adhésion ».
Ce qui avait provoqué le mécontentement du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait accusé Nicolas Sarkozy de duplicité.
« M. Sarkozy dit une chose dans nos rencontres bilatérales et une autre dans notre dos. Ce n’est pas une attitude convenable en politique », avait-il déclaré.
Depuis le début des pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’UE en octobre 2005, seuls 4 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations ont été ouverts.
Huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison du refus de la Turquie d’ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs.
La France a déjà averti qu’elle mettrait son veto à l’ouverture de cinq autres chapitres directement liés selon elle à l’adhésion, comme la politique économique et monétaire.