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Turquie-France économie : Mehmet Simsek :« Le commerce entre la France et la Turquie doit atteindre 15 milliards d’euros en 2012 »

vendredi 11 décembre 2009, par VALERIE SAUVAGE

Le ministre des Finances turc, Mehmet Simsek, était hier mardi à Lille pour rencontrer les entreprises de la région dans le cadre de la saison turque. Le pays est actuellement le 10e client de la région et son 15e fournisseur avec 527 millions d’euros d’importations et 430 millions d’euros d’exportations. Les produits de la construction automobile arrivent bien en tête des échanges.

Où en sont les échanges entre la France et la Turquie ?

« Le commerce entre la France et la Turquie représente 11 milliards d’euros. Ce montant a triplé en dix ans mais nous sommes en deçà du potentiel. Nous avons un objectif de 15 milliards d’euros en 2012 . C’est un peu ambitieux mais si on regarde les évolutions récentes, c’est réaliste. La Turquie est la sixième plus grande économie parmi les 27 pays de l’Union européenne. C’est un pays qui change extrêmement vite. Entre 2002 et fin 2008, le commerce extérieur de la Turquie avec le monde a triplé. Nous avons entrepris des réformes pour faciliter l’environnement des affaires. »

Quels sont les secteurs d’activités que la Turquie privilégie dans ses échanges ?

« L’économie turque est très diversifiée. Nous n’avons pas eu la grâce divine du pétrole ! Nous avons dû nous développer avec nos propres dynamiques, avec nos valeurs, notre esprit d’entreprendre et une population jeune. Dans le secteur des banques et de la finance, comme dans celui des réseaux des communications, le travail est déjà fait. Le secteur de l’énergie a été découvert mais il a encore énormément de potentiel. Nous avons estimé qu’il faudra 100 milliards d’euros d’investissements en matière d’infrastructures énergétiques. Nous avons développé les partenariats public-privé et nous y croyons. Dans le secteur agricole, il y a un potentiel de partenariats très fort. La Turquie est aussi le 7e pays qui attire le plus de touristes dans le monde. Il y a aussi l’automobile, la fabrication d’électroménager, le textile... C’est un grand centre de manufacture. Je me demande souvent pourquoi les entreprises se tournent vers la Chine alors qu’il y a une grande capacité de production en Turquie. Tout n’est pas parfait, mais il y a du potentiel. »

Quel est l’enjeu économique de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ?

« Le processus d’adhésion à l’Union européenne est très important du point de vue de la Turquie car il engendre une véritable transformation sociale, économique et politique. La Turquie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la Turquie d’il y a sept ans. Et dans cinq ans, ce sera encore plus substantiel. Nous avons déjà atteint 60 % de l’acquis communautaire. Sur la démocratisation, les droits fondamentaux et les autres sujets structurels, la Turquie a fait des progrès extraordinaires. Avec son histoire, son vécu, c’est un pays très important. Elle n’acceptera pas d’être traitée comme un pays de seconde zone. La Turquie a besoin de l’Union européenne. Mais l’Union européenne a besoin de la Turquie si elle veut continuer à jouer un rôle prépondérant dans l’économie. Une étude de PricewaterhouseCoopers a notamment montré que la Turquie serait la 12e puissance mondiale en 2050. Avec la Chine, l’Inde, les choses continuent de bouger. L’Europe est l’une des zones qui va perdre le plus de poids économique. Elle aura besoin de nouveaux vecteurs de croissance. »

VALERIE SAUVAGE

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Sources

Source : La voix eco.com, le 10.12.09

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