Le dimanche 8 octobre, Reynald Beaufort, président de Turquie Européenne, a participé à un débat public sur le Stand Europe de la Foire Internationale de Metz (FIM). Le thème du débat était « L’élargissement de l’Union européenne, les limites de l’Europe »
Murat Erpuyan, Président de l’association nancéenne A Ta Turquie et membre d’honneur de Turquie Européenne, était aussi assis à la table de discussion animée par Laurent Watrin de France Bleu Sud Lorraine. Un jeune étudiant Hongrois était aussi présent.
Les échanges ont tourné autour de la vocation ou non de la Turquie à intégrer l’Union Européenne et sur l’attitude actuelle des élus français en ce qui concerne la Turquie.
Reynald Beaufort a fait un rappel historique sur le long chemin déjà parcouru par la Turquie vers l’Europe et s’est étonné que ce qui semblait être une évidence soit devenu subitement un problème en 2004.
D’après lui, plusieurs facteurs ont contribué à un rejet de la Turquie par les opinions publiques : La chute du rideau de fer et la fin de la menace Soviétique, la Turquie devint alors moins importante d’un point de vue stratégique. Il faut ajouter le 11 septembre 2001 et la stigmatisation de l’islam par les défenseurs de la théorie du « conflit des civilisations » l’intégration en masse des ex-pays de l’Est et surtout l’absence totale de pédagogie des hommes politiques européens et des médias pour expliquer ce qu’est la Turquie et quel est l’intérêt de son intégration dans l’UE.
Murat Erpuyan a insisté sur les dégats considérables causés sur l’immigration turque par le discours de rejet de la classe politique. Le préjudice allant parfois jusqu’à menacer d’anéantir les années de travail en faveur de l’intégration de son association. Il s’agit d’un jeu irresponsable et dangereux…
Un auditeur est intervenu sur l’injustice qui consiste à assimiler islam et islam radical et a fait part de son expérience personnelle avec des voisins turcs et en tant qu’acteur social.
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Nombre d’autres sujets ont été abordés durant les deux heures qu’a duré cette table ronde, mais, à la fin, tous étaient d’accord sur le fait que l’Union Européenne souffre d’un manque cruel de pédagogie et d’information à l’intention de ses citoyens.
Autres sujets d’accord : l’intégration des pays de l’Est s’est faite un peu trop dans la précipitation, que celle de la Turquie prendra du temps mais qu’il serait stupide de lui fermer la porte dès maintenant sans lui donner la chance de s’affirmer définitivement en tant que pays partageant les mêmes valeurs que l’Europe.
Cette rencontre enrichissante nous à permis de faire connaissance de l’équipe sympathique et très européenne de l’association CRISTEEL (Centre Régional Inter associatif de Soutien Technique aux Echanges Européens en Lorraine) avec nous souhaitons travailler davantage pour construire l’Europe de demain…