Israël et la Turquie ont une chance de mettre fin à la crise profonde qui les oppose, grâce à de récents gestes mutuels de bonne volonté, a estimé le vice-ministre des Affaires étrangères israélien, Danny Ayalon.
Dans une interview publiée hier dans le journal turc Hürriyet Daily News, M. Ayalon a mis en avant un courrier que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a envoyé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour le féliciter de son élection, le 12 juin, et évoquer la décision d’une association humanitaire turque de ne pas envoyer un bateau forcer le blocus de Gaza. « Je crois que nous avions perdu confiance entre nous au cours des dernières années. Maintenant, nous avons besoin d’arrêter ce jeu des reproches réciproques sur les raisons de cette perte de confiance », a déclaré M. Ayalon. « L’annulation du départ du navire Mavi Marmara est l’occasion pour nous de renforcer nos liens. Nous devrions nous réunir et aborder tous les sujets », a-t-il ajouté.
« Le conflit israélo-palestinien et le terrorisme du Hamas ont compliqué notre relation... mais pourquoi laisser nos relations à la merci d’un tiers », a encore affirmé M. Ayalon. Le vice-ministre a souligné qu’Israël se féliciterait si la Turquie jouait un rôle pour inclure le Hamas dans un accord de paix et faire qu’il se réconcilie avec le Fateh. « L’unité palestinienne va dans notre intérêt, de cette façon nous saurons avec qui engager des négociations. Nous serions prêts à remercier tous les Turcs si le Hamas acceptait les accords d’Oslo, reconnaissait Israël et condamnait le terrorisme », a déclaré M. Ayalon.
M. Ayalon n’a ni confirmé ni nié les informations parues dans la presse sur des accords secrets de reprise des discussions avec la Turquie. Il a appelé Ankara à faire un geste de bonne volonté en renvoyant en poste son ambassadeur à Tel-Aviv, qui avait été rappelé après l’incident du Mavi Marmara en 2010.