La Turquie : atouts et faiblesses d’une puissance émergente
Débat à l’occasion de la publication de La Turquie, d’une révolution à l’autre aux éditions Fayard (coll. Pluriel), sous la direction de Ali Kazancigil, Faruk Bilici, et Deniz Akagül
le 18/12 /13 de 17 à 19h
Entre démocratie et autoritarisme : la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan
Hamit Bozarslan, EHESS
Croissance économique et transformations sociales
Deniz Akagül, Université Lille 1
Une diplomatie plus autonome et ses limites
Ali (...)
1. Pour la Turquie, la France n’est plus ce qu’elle était
Vu de Turquie, les relations récentes avec la France ont atteint leur niveau le plus bas en décembre 2011. En effet, dès le lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi pénalisant la contestation du génocide arménien sous l’Empire ottoman en 1915 , le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan déclarait lors d’une conférence à Ankara : « On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à (...)
Les accords de réadmission prévoyant le renvoi des migrants illégaux turcs ou ayant transité par la Turquie ont été paraphés le 21 juin, lors du cinquantième conseil d’association UE-Turquie en présence de Selim Yenek,(conseiller permanent de la Turquie à l’UE) et Egemen Bağıs (ministre turc des affaires européennes, cf. photo). La Commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström a salué cet accord qui, selon elle, « va permettre dans notre intérêt commun de mieux contrôler les frontières et (...)
La situation s’est brusquement détériorée en Syrie. Il faut dire que le régime de Damas a entrepris de démontrer à la communauté internationale qu’une dictature peut résister à la plus déterminée des révolutions, en exterminant jusqu’au dernier de ses opposants. Plusieurs milliers de réfugiés ont afflué ces derniers jours à la frontière turque, et les tirs des troupes syriennes ont même frappé hier un camp de réfugiés en territoire turc.
De Chine où il effectue une visite officielle de plusieurs jours, Recep (...)
N’essayez pas, chères lectrices et chers lecteurs, de suivre de trop près la politique étrangère de la Turquie, vous risqueriez d’attraper un torticolis ! Au milieu de la semaine dernière, un Recep Tayyip Erdoğan compréhensif s’était entendu dire, à Téhéran, par les principaux dirigeants de la république islamique que l’Iran soutiendrait jusqu’au bout le régime de Damas et qu’il s’opposerait catégoriquement aux « ingérences extérieures » dans la crise syrienne. Le chef du gouvernement turc n’en avait pourtant (...)
De retour en Turquie, après deux jours de visite officielle en Iran, Recep Tayyip Erdoğan a cherché, vendredi 30 mars, à valoriser les résultats d’un déplacement qui a suscité dans l’ensemble des commentaires plutôt mitigés (cf.notre édition du 30 mars 2012 : « Déplacement peu convaincant de Recep Tayyip Erdoğan en Iran »). Tant sur le dossier nucléaire que sur la crise syrienne, les propos du premier ministre ont certes retrouvé parfois les accents néo-tiers-mondistes qui avaient dominé les initiatives (...)
Recep Tayyip Erdoğan a effectué, les 28 et 29 mars derniers, une visite officielle en Iran, accompagné d’un aréopage de ministres et de responsables officiels (ministres des affaires étrangères, de l’énergie et de l’économie, chef des services secrets…) dont la présence ostensible prouvait, s’il en était encore besoin, l’importance d’un déplacement, au cours duquel le premier ministre turc a rencontré, entre autres, le président iranien et le guide suprême de la république islamique.
Cette visite était (...)
Avec un peu de retard, voici enfin le « bilan 2011 de la politique européenne de la Turquie », dans le sillage des « Le bilan 2011 de la politique intérieure turque » et « Le bilan 2011 de la politique étrangère turque » publiés dans nos éditions du 4 janvier 2012 et 17 janvier 2012. Bonne lecture !
Au cours de l’année 2011, la Turquie n’a ouvert aucun des chapitres de reprise de l’acquis communautaire, qui constituent l’axe central de toute adhésion à l’Union européenne. Depuis octobre 2005, date à (...)
Le 10 février dernier, Ahmet Davutoğlu a expliqué aux étudiants de l’Université de Washington (à Washington DC) pourquoi, dans un premier temps, la Turquie avait pu donner l’impression de tergiverser, quant à l’attitude qu’elle devait avoir à l’égard du printemps syrien et de sa répression par le régime de Bachar el-Assad. « Nous voulions qu’el-Assad soit le Gorbatchev de la Syrie, mais il a choisi d’être Milosevic. C’est tout le problème. », a déclaré le chef de la diplomatie turque et, revenant sur le (...)
Ce mois de janvier est celui de la réconciliation entre la Turquie et l’Iran. Après une fin d’année difficile (votre notre édition du 15 décembre), les relations se réchauffent entre les deux pays. En visite à Téhéran début janvier 2012, Ahmet Davutoğlu a affirmé que les éléments du bouclier anti-missile récemment installés sur le territoire turc sont purement défensifs et ne seront pas utilisés contre un voisin de la Turquie. Le chef de la diplomatie turque a aussi tenu à rassurer Téhéran en déclarant que le (...)