Nous vivons actuellement un point de rupture historique dans le dilemme guerre/paix en Turquie. Depuis 30 ans les gens meurent de la guerre. Chaque jour, pratiquement, dans les médias nous avons des nouvelles de gens qui meurent et de funérailles.
Les défenseurs des droits humains, les anti-guerres, et les pacifistes doivent trouver de nouveaux moyens de lutte pour la paix. Sinon, cette guerre continuera à nous salir et nous faire souffrir. Le massacre de Roboski est un crime contre l’humanité (...)
Pas rancuniers les villageois de Roboski ! Bien que l’armée ait assassiné un certain nombre d’enfants du village le 28 décembre dernier, ils se sont porté au secours de soldats victimes d’un accident de la route. Nous tenions à publier cette information pour saluer la beauté du geste, même si c’est avec un peu de retard, veuillez nous en excuser.
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Un minibus s’est retourné dans la province sud-est de Şırnak, tuant le chauffeur et 9 soldats qui se trouvaient à l’intérieur du véhicule. Les proches (...)
Le premier objecteur de conscience au service militaire de Turquie s’en est allé à l’âge de 54 ans des suites d’un arrêt cardiaque dans la nuit de lundi. Docteur de formation, Tayfun Gönül avait apporté des contributions décisives au mouvement antimilitariste en Turquie, selon ses amis.
Tayfun Gönül, le premier objecteur de conscience au service militaire de Turquie, s’en est allé des suite à l’âge de 54 ans des suites d’une crise cardiaque dans la nuit de lundi.
Gönül avait déjà passé une longue période (...)
Il ne se passe pas de jours actuellement sans que le journal Zaman et ses multiples organes de presse afférents, comme le quotidien anglophone Today’s Zaman, ne s’en prennent au projet qu’a le gouvernement de réformer l’article 250 du CMK (Ceza Muhakemeleri Kanunu, Code de procédure pénale). Rappelons que cet article permet la création de cours et de procureurs spéciaux pour les affaires de terrorisme qui concernent en particulier la sécurité de l’ État. De ce fait, il constitue l’un des mécanismes (...)
En 1997 et en 2007, l’armée turque s’est confrontée au pouvoir islamiste sur la désignation du Premier ministre ou du chef de l’Etat. Une manoeuvre qui a réussi la première fois, pas la seconde.
Serait-ce au tour de l’armée égyptienne de prendre pour modèle l’armée turque ? (« Le modèle turc des généraux égyptiens ») Toutes deux ont récemment mené des manœuvres communes en Méditerranée. Et en procédant eux aussi à un soft coup d’État militaire, les généraux cairotes semblent emboiter le pas aux généraux turcs. (...)
Alors que le parlement s’est lancé, le 8 mai dernier, dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution, le débat sur la présidentialisation du régime politique turc vient de rebondir. La Commission de réconciliation, qui représente de façon paritaire les 4 formations disposant de groupes parlementaires, au sein de la Grande Assemblée Nationale de Turquie (AKP, CHP, MHP et BDP), s’est attaquée cette semaine à la rédaction du chapitre de la Constitution, consacré aux droits et libertés. Ce travail est (...)
Sur la chaine de télévision Kanal 7, le 21 avril dernier, le vice-premier ministre Beşir Atalay, a estimé que l’ancien président de la République, Süleyman Demirel, était largement impliqué dans le coup d’État post-moderne de 1997. « Tout le monde sait le rôle qu’a joué Demirel à ce moment-là. Il était président de la République. Il a notamment présidé la fameuse réunion du 28 février du Conseil de sécurité nationale, et tout coordonné. Il a répondu aux attentes de l’armée, et mis la pression sur le gouvernement, (...)
Après la première rafle du 12 avril, qui avait débouché sur l’arrestation d’une trentaine de militaires à la retraite dont le général Cevik Bir (cf. notre édition du 16 avril 2012 : « Après le putsch de 1980, le coup d’Etat post-moderne de 1997… »), l’enquête sur le coup d’Etat post-moderne a connu un nouveau développement spectaculaire, le 19 avril, avec la mise en détention provisoire de 8 officiers. Cette fois, la prise de choix de ce coup de filet est le général Erol Özkasnak, qui était secrétaire général (...)
Une semaine à peine après le début du procès des putschistes de 1980 (cf. notre édition du 8 avril 2012 « La Turquie juge les putschistes de 1980 »), la Turquie a ouvert une autre boîte de Pandore de son histoire politique récente, celle du « coup d’Etat post moderne » de 1997. Jeudi 12 avril 2012, la police et la justice turques ont conduit, en effet, une rafle de grande ampleur dans plusieurs villes de Turquie (Ankara, Istanbul, Çanakkale…), pour arrêter une trentaine de militaires ayant participé à (...)
Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, la Turquie a ouvert le dossier le plus noir de son histoire récente. Le 4 avril dernier, les audiences du procès des putschistes de 1980 ont commencé au palais de justice d’Ankara. L’événement a été rendu possible par la révision constitutionnelle de 2010, qui a levé l’immunité juridictionnelle dont bénéficiaient les auteurs du coup d’État du 12 septembre 1980 (cf. notre édition du 24 mars 2010 : « La révision constitutionnelle enfin dévoilée par le gouvernement. (...)
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