Les choix de la Turquie constituent l’un des phénomènes les plus passionnants à suivre sur la scène internationale. Ils touchent aux grands enjeux du fameux arc de crise qui court du Proche-Orient à l’Afghanistan. Ils soulèvent la question de l’évolution identitaire d’un pays soucieux de s’affirmer, à la confluence de l’Europe, de l’Orient, de l’Asie.
La diplomatie turque est active. Elle assume une posture de puissance régionale et ne recule pas devant des gestes susceptibles de bousculer les paramètres. (...)
L’Europe, qui aspire à jouer un rôle de puissance, doit se ressaisir si elle ne veut pas gâcher les opportunités que lui offre la candidature de la Turquie. Celles-ci sont multiples : un relais d’influence auprès du monde musulman, une capacité renforcée de projection en politique étrangère vers des régions diverses comme le Moyen-Orient, le Caucase, l’Asie centrale, autant de zones où se jouent des enjeux stratégiques, notamment pour les approvisionnements en énergie.
L’Europe doit se ressaisir, car à (...)
La guerre en Géorgie et le déploiement de milliers de soldats russes supplémentaires sur les flancs sud des monts du Caucase – non loin du tracé de l’oléoduc Bakou-Ceyhan évacuant du brut de la mer Caspienne vers les marchés occidentaux – ont conféré une importance accrue au premier Forum Union européenne-Asie centrale. Prévue depuis le printemps, cette réunion devait être l’occasion pour l’Union européenne (UE) de rehausser son dialogue avec les cinq Républiques d’Asie centrale, au moment où celles-ci, (...)
Reléguée par Nicolas Sarkozy à l’« Asie mineure », la Turquie s’apprête à ne faire aucun cadeau à la France lors de sa présidence de l’Union européenne (UE), qui commence le 1er juillet.
Partenaire important de l’Europe, notamment pour les questions énergétiques et de défense, la Turquie est en mesure d’entraver certaines des priorités affichées par Paris.
La relation bilatérale est crispée. Le récent vote par les députés français d’un amendement au projet de réforme de la Constitution française, qui (...)
Yasar Yakis, l’un des représentants du Parti de la justice et du développement (AKP, ex-islamistes), a indiqué au Monde, mercredi 30 janvier, lors d’une visite à Paris, que la réforme de la Constitution turque pour autoriser le port du foulard dans les universités ne devrait ni affecter les négociations que le pays mène avec l’Union européenne, ni provoquer de fortes tensions entre l’armée et le gouvernement, dominé par l’AKP.
Ancien ministre des affaires étrangères de la Turquie (2002-2003), député et (...)
Source : Le Monde, le 02-01-2007
L’entrée dans l’Union européenne (UE) de la Roumanie et de la Bulgarie, le 1er janvier, jette un coup de projecteur sur la mer Noire, espace stratégique où se concentrent de nombreux enjeux de la relation entre l’Europe et la Russie.
Cette mer-là n’est pas très présente dans les consciences européennes. La dernière fois qu’elle a suscité des passions dans nos capitales remonte à la guerre de Crimée, lorsque Napoléon III et la reine Victoria lançaient leurs troupes à (...)
Source : Le Monde, le 14-11-2006
Lorsqu’il parle de la Turquie, Jacques Chirac évoque rarement la promesse, faite en 1963 par de Gaulle et Adenauer, d’intégrer un jour ce pays dans l’Europe. En onze ans de pouvoir, le président français ne s’est jamais rendu en Turquie en visite d’Etat. En 1998, Jacques Chirac accueillait pourtant son homologue turc, Suleyman Demirel, à Paris. C’était la première visite du genre depuis 1967.
La diplomatie turque attendait, en retour, un déplacement de M. Chirac, en (...)
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