Responsable du programme « Turquie contemporaine » à l’Institut français des relations internationales (Ifri)
La Turquie vote, le 12 juin, pour renouveler les 550 députés de son Assemblée nationale. Le scrutin est donné comme bouclé : crédité d’une large avance dans les sondages, le Parti de la justice et du développement (Adalet ve Kalkinma Partisi, AKP), au pouvoir depuis 2002, devrait à nouveau remporter une large victoire électorale.
L’inconnue porte sur l’ampleur de cette victoire et sur ses conséquences. Porté par ses succès économiques, l’AKP a jusqu’ici rallié à sa cause une audience disparate autour de (...)
L’économie est l’un des axes forts de la campagne du Parti de la justice et du développement (AKP). Venu aux affaires dans le sillage de la crise économique de 2000-2001, le parti a su tirer le bénéfice des mesures de rigueur mises en place par l’économiste Kemal Dervis sous l’égide du FMI (Fonds monétaire international).
L’ouverture de l’économie turque, entamée dès les années 1980, et accélérée par l’union douanière (1996) avec l’Union européenne (UE), a été poursuivie. Les capacités d’exportation se sont (...)
L’incohérence de l’agenda politique et économique du gouvernement turc pourrait produire un effet dissuasif à moyen terme sur les investisseurs, prévient Dorothée Schmid, de l’Ifri.
La crise politique turque débouchera-t-elle sur une crise économique ? La perspective d’une possible fermeture du parti AKP, qui gouverne le pays depuis 2002, accrédite cette hypothèse qui se répand dans le débat public turc avec la rapidité d’une rumeur.
Confirmant partiellement ces inquiétudes, l’agence de rating Standard (...)
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