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Turquie-PKK : Des rebelles et familles kurdes arriveront lundi en Turquie « en signe de paix »

lundi 19 octobre 2009

ANKARA - Des rebelles kurdes et des familles kurdes de Turquie exilées en Irak doivent arriver lundi à la frontière turco-irakienne, « en signe de paix » et de leur engagement envers un règlement du conflit kurde en Turquie.

Un groupe de huit rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) arriveront depuis leur base des montagnes Qandil (nord de l’Irak) au poste frontière de Habur (sud-est de la Turquie), a précisé l’agence Firat News, proche du PKK.

Une initiative similaire avait échoué en 1999 avec l’arrestation par les autorités turques de deux groupes de rebelles venus d’Irak et d’Europe en raison de leur appartenance au PKK, considéré par Ankara comme une organisation terroriste.

La plupart d’entre eux avaient cependant bénéficié de remises de peines.

Une deuxième groupe d’une trentaine de personnes, dont femmes et enfants, résidant depuis les années 1990 dans le camps de Makhmour, dans le nord de l’Irak, contrôlé par des cadres du PKK, sont aussi attendus simultanément dans la région lundi matin, a-t-on indiqué de source de sécurité turque dans le sud-est anatolien, zone frontalière avec l’Irak et la Syrie.

La Turquie réclame de longue date la fermeture de ce camps qui constitue avec ses 12.000 résidants, un vivier, selon elle, pour la lutte séparatiste du PKK.

Sur une proposition de son chef emprisonné à vie en Turquie Abdullah Öcalan, le PKK a décidé de renouveler l’initiative en dépêchant trois « groupes de paix » —deux depuis le nord de l’Irak, où l’organisation dispose de camps, et une depuis l’Europe—.

L’inititative intervient alors que le gouvernement s’apprête à présenter au Parlement des mesures en faveur de la communauté kurde afin d’estomper le soutien dont jouit le PKK au sein de la population du sud-est anatolien, où l’organisation et les forces de sécurité mènent depuis 1984 une guerre qui a fait au moins 45.000 morts.

Le gouvernement rejette cependant le dialogue direct avec les rebelles et continue de soutenir les actions militaires les visant.

Dans un communiqué, le Parti pro-kurde pour une société démocratique (DTP, principale formation pro-kurde de Turquie), a exhorté samedi le gouvernement d’Ankara à « saisir l’occasion historique » décidée par le PKK d’envoyer des rebelles en Turquie.

Le parti appelle aussi les habitants du sud-est à accueillir les rebelles qui se rendront aux autorités.

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Sources

Source : AFP, le 18.10.09

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