Logo de Turquie Européenne
Accueil > Revue de presse > Archives 2010 > 06 - Articles de juin 2010 > La Grèce prête à réduire son budget militaire si la Turquie en fait (...)

La Grèce prête à réduire son budget militaire si la Turquie en fait autant

mercredi 9 juin 2010, par AFP

La Grèce envisage une réduction de son important budget militaire, mais seulement si la Turquie en fait autant dans un contexte d’intégration européenne, indique le Premier ministre grec Georges Papandréou dans une interview au quotidien français La Croix, à paraître vendredi.
« Aujourd’hui, plus l’Europe sera intégrée, solidaire, et moins nous aurons besoin d’immenses dépenses militaires. Et plus notre voisin, la Turquie, s’inscrira dans un contexte européen, plus nous pourrons travailler ensemble à réduire les budgets de défense », déclare le chef du gouvernement grec, dont le pays est soumis à une cure d’austérité sans précédent.
M. Papandréou a estimé que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan « est aussi positif sur cette idée de réduire les dépenses militaires ».
Pour expliquer que le budget de défense de la Grèce ait pu représenter jusqu’à 5% à 8% du Produit intérieur brut (PIB) dans le passé, M. Papandreou rappelle : « Nous étions isolés de nos voisins durant la guerre froide ».
« La Grèce a connu deux guerres mondiales, une guerre civile, deux guerres balkaniques, plusieurs dictatures », justifie-t-il.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s’était rendu à Athènes le mois dernier pour inaugurer une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays, avec l’objectif de rompre avec les rapports tendus des dernières décennies autour de plusieurs dossiers, comme la partition de Chypre.
Dans une interview publiée mi-mai par le quotidien Le Monde, le ministre adjoint de la Défense Panos Beglitis avait signifié la volonté grecque de limiter le budget militaire qui pourrait, dans une proportion à déterminer, atteindre entre 2,3% et 2,5% du PIB, contre 2,8 % cette année.
Mais Panos Beglitis avait fait lui aussi le lien entre les efforts de la Grèce et de la Turquie : « comment pourrait-on décider de diminuer les dépenses militaires au-dessous d’un niveau qui serait dangereux pour notre sécurité nationale ? Tout dépendra des Turcs », avait-il dit.

Copyright © 2005 AFP.

Télécharger au format PDFTélécharger le texte de l'article au format PDF

Sources

Source:Les Echos du 3 juin 2010

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0