Le président Jacques Chirac a fait campagne dimanche à Marseille pour un « oui sans réserve » à la Constitution européenne, qui doit être soumise aux Français par référendum en 2005.
« L’Europe est vraiment une nouvelle frontière de demain. Il n’y a pas d’alternative et le projet constitutionnel est un bon projet », a-t-il plaidé lors d’un dialogue avec des jeunes à Marseille (Bouches-du-Rhone). « Donc je ferai campagne, naturellement, pour le oui. Sans aucune réserve », a-t-il déclaré. « Car je crois que c’est l’intérêt de la France, de l’Europe et des jeunes ».
Jacques Chirac a plaidé à nouveau pour une « Europe-puissance ». « Une Europe plus unie permettra de faire entendre de façon beaucoup plus claire le bon droit international », a-t-il souligné alors qu’il était interrogé sur le dossier irakien.
« Il faut se donner les moyens de compter », a insisté Jacques Chirac. Toutefois, « il ne s’agit pas du tout de construire quelque chose contre les Etats-Unis », a-t-il assuré.
Le président français s’est une nouvelle fois montré favorable à l’adhésion de la Turquie à l’UE : « L’idée d’une Europe géographiquement limitée est une idée qui n’a pas de sens », a-t-il affirmé. Les valeurs de l’UE sont la paix et la démocratie et « la paix et la démocratie, ça n’a pas de limite géographique. Cela doit s’étendre à un maximum de pays ».
Dans ce contexte, si la Turquie adhère à l’UE, ce serait « une chance extraordinaire pour l’Europe de se renforcer et de compter de façon déterminante dans le monde », « à condition » qu’Ankara « adhère aux valeurs qui sont les nôtres ». « Nous sommes tous des enfants de Byzance », a rappelé Jacques Chirac.