Philippe Couasnon est professeur agrégé d’histoire. Membre de Turquie Européenne
En l’espace de quelques jours, la Turquie a défrayé l’actualité avec deux évènements symptomatiques de ses dérives nationalistes actuelles. Le 14 Avril, une gigantesque manifestation a rassemblé à Ankara environ 500 000 personnes « pour la défense de la laïcité » (300000 selon la police / 1 million pour les organisateurs). Le 18, à Malatya, 3 employés d’une maison d’édition évangéliste ont été torturés puis égorgés par de jeunes fanatiques ; Cette ville est doublement symbolique puisqu’elle a vu naître Hrant (...)
Purification ethnique, xénophobie, haine raciale, exaltation antisémite ou islamophobique, discrimination et exclusion, croix gammées ou cris de singes dans les stades… autant d’expressions malsaines que l’on espérait enterrées aux oubliettes de l’Histoire aux cotés des Hitler, Mussolini, Monseigneur Tiso ou Ante Pavelic. Et bien non ! Elles refleurissent aux quatre coins de l’Europe et d’ailleurs dissimulées derrières des déclarations pseudo-patriotiques, identitaires ou sécuritaires. Philippe Couanon (...)
Purification ethnique, xénophobie, haine raciale, exaltation antisémite ou islamophobique, discrimination et exclusion, croix gammées ou cris de singes dans les stades… autant d’expressions malsaines que l’on espérait enterrées aux oubliettes de l’Histoire aux cotés des Hitler, Mussolini, Monseigneur Tiso ou Ante Pavelic. Et bien non !
Elles refleurissent aux quatre coins de l’Europe et d’ailleurs dissimulées derrières des déclarations pseudo-patriotiques, identitaires ou sécuritaires. Et ne croyons pas (...)
Le concept à la mode dans les milieux politiques français et européens, proposé comme alternative à l’adhésion pleine et entière de la Turquie à l’Union Européenne, est celui du « partenariat privilégié ». Or, la lecture des arguments avancés par les partisans de ce projet n’apporte que peu de suggestions réelles et de progrès par rapport à ce qui existe déjà ; cette solution de substitution ressemble fort à une coquille vide destinée à sauvegarder coûte que coûte les intérêts économiques européens en Turquie (...)
Le concept à la mode dans les milieux politiques français et européens, proposé comme alternative à l’adhésion pleine et entière de la Turquie à l’Union Européenne, est celui du « partenariat privilégié ». Or, la lecture des arguments avancés par les partisans de ce projet n’apporte que peu de suggestions réelles et de progrès par rapport à ce qui existe déjà ; cette solution de substitution ressemble fort à une coquille vide destinée à sauvegarder coûte que coûte les intérêts économiques européens en Turquie (...)
« La Turquie est elle européenne ? ». C’est la question leitmotiv qui parasite le débat sur la candidature de la Turquie à l’adhésion à l’Union Européenne, depuis, notamment, le « pavé » lancé par Valéry Giscard d’Estaing en 2002, en totale contradiction avec l’orientation du processus d’élargissement engagé par Bruxelles. « La Turquie n’est pas un pays européen, sa capitale n’est pas en Europe et 95% de sa population est extérieure à l’Europe (chiffre contestable) », asséna-t-il alors de façon péremptoire. (...)
« La Turquie est elle européenne ? ». C’est la question leitmotiv qui parasite le débat sur la candidature de la Turquie à l’adhésion à l’Union Européenne, depuis, notamment, le « pavé » lancé par Valéry Giscard d’Estaing en 2002, en totale contradiction avec l’orientation du processus d’élargissement engagé par Bruxelles. « La Turquie n’est pas un pays européen, sa capitale n’est pas en Europe et 95% de sa population est extérieure à l’Europe (chiffre contestable) », asséna-t-il alors de façon péremptoire. (...)
« La Turquie est elle européenne ? ». C’est la question leitmotiv qui parasite le débat sur la candidature de la Turquie à l’adhésion à l’Union Européenne, depuis, notamment, le « pavé » lancé par Valéry Giscard d’Estaing en 2002, en totale contradiction avec l’orientation du processus d’élargissement engagé par Bruxelles. « La Turquie n’est pas un pays européen, sa capitale n’est pas en Europe et 95% de sa population est extérieure à l’Europe (chiffre contestable) », asséna-t-il alors de façon péremptoire. (...)
Au-delà de préoccupations à court terme et bassement terre-à-terre, un rapprochement turco-arménien et par la même turco-européen présente des enjeux géopolitiques majeurs. Rappelons d’abord le contexte : Le Caucase, l’Asie Occidentale et le Moyen Orient sont agités de multiples turbulences politiques, ethniques et religieuses ; or, la Turquie se trouve au centre de ces ensembles géographiques.
Première partie
Seconde partie La Turquie a perdu de son intérêt géostratégique avec la fin de la Guerre (...)
Par Philippe Couasnon, agrégé d’Histoire et membre de Turquie Européenne.
Dans le même ordre d’idée, la France, et son président, outrepasse singulièrement son rôle en rajoutant d’autorité une obligation supplémentaire aux critères de Copenhague ; le président de la commission européenne lui a d’ailleurs vertement rappelé ses limites en la matière : le principe de l’adhésion de la Turquie à l’UE a été accepté collégialement en 2004 et les négociations se sont ouvertes, l’année suivante, sur des bases qui ne (...)
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