La Plateforme des Géorgiens de Turquie (TGP) a publié un communiqué de presse réclamant le droits des Géorgiens à l’éducation dans leur langue maternelle aussi bien que des garanties constitutionnelles pour toutes les langues maternelles parlées en Turquie.
« L’éducation dans une langue maternelle est un droit humain universel. Nous n’allons pas autoriser l’assimilation de notre identité » à dit à Bianet Fazlı Kaya membre de la TGP.
Les violations des Droits liés aux questions d’identité et de langue maternelle constituent le problème le plus fondamental de la Turquie, et de telles questions ont acquis un intérêt plus grand particulièrement dans la gestion du problème kurde, dit le communiqué du TGP, appelant tout un chacun à montrer un degré similaire de sensibilité envers les tous autres peuples.
Les Autorités ont essayé de turquiser tous les peuples du pays, et ceci dès la première année de la fondation de la République, et les peuples autres que les kurdes ont été totalement ignorés selon les définitions de l’identité prévues dans la constitution, dit le communiqué.
Les débats sur les cours de langues facultatives et les questions d’éducation dans la langue maternelle de chacun ne poteront leurs fruits que lorsque quand la question sera discutée au sein d’un contexte constitutionnel, selon la TGP.
« La définition de citoyenneté définie dans la constitution impose une identité unique. Toute personne vivant en Turquie est turc, selon la constitution. Cela doit être aboli en premier, et ensuite la constitution doit, aussi, mentionner les identités et les langues des autres peuples » a dit à Bianet Fazlı Kaya, qui a occupé précédemment la position de président du Centre de Culture Géorgien.
« Les peuples autres que Turcs et Kurdes ne figurent jamais dans les discours publics ».
Kaya a aussi parlé de la récente décision d’introduire les langues maternelles parlées en Turquie en cours facultatifs au cursus scolaire comme étant une importante étape mais a aussi exprimé une réserve en regard aux vraies motivations des cachant derrière un tel geste :
« Je crois que c’est un geste tactique. Nous voyons que l’État n’est toujours pas sincère au regard de son attitude envers les langues et identités maternelles, particulièrement au regard de l’état actuel du problème kurde » a-t-il dit.
L’assimilation des demandes des Lazes, des Circassiens et des Géorgiens uniquement au problème kurde constitue une injustice, dit Kaya. « La rébellion est-elle l’unique moyen de gagner des droits humains fondamentaux ? » a-t-il demandé.
Les peuples autres que les Turcs et les Kurdes ne figurent jamais dans les discours publics, selon Kaya, qui a dit qu’on était obligé d’admettre qu’une grande majorité des Lazes, des Circassiens, et des Géorgiens ont déjà été assimilé.
Les presque 2 millions de Géorgiens en Turquie ne sont plus capables de transmettre leur langue et leur culture maternelle aux nouvelles générations, a-t-il dit.
« L’assimilation d’une grande majorité des Géorgiens habitant en Turquie a atteint cette frontière ultime. La nouvelle génération en particulier ne peut pas parler sa langue maternelle. Ils expriment uniquement leur identité géorgienne comme une ethnie mais n’ont hérité d’aucuns codes culturels. Aussi loin que je puisse être concerné, il n’y aura plus personne s’appelant lui-même géorgien en Turquie si les choses continuent leurs cours pour les 30 ou 40 prochaines années » a-t-il ajouté. (SA/HK)