Dernier ajout : 16 novembre 2015.
En Turquie, la thèse en vogue aujourd’hui est la suivante : « on met les opposants au trou et on finit le PKK en silence. » Le journaliste Oral Çalışlar réagit à l’accélération récente des arrestations concernant des intellectuels et journalistes en Turquie.
Il s’agissait en fait d’une question de terrorisme. « Et nous, nous réglions le problème dans le cadre de la lutte antiterroriste. […] Si ces gens-là ne s’étaient pas pointés pour dire « le problème kurde, c’est ça », qu’ils n’avaient dressé le monde (...)
L’espace kurdo-arménien est au cœur des enjeux politiques et stratégiques de la Turquie actuelle. Et, avons-nous l’habitude de poursuivre ici, au cœur des enjeux politiques et stratégiques d’une UE qui relèverait le gant de la compétition globale. Or la ville de Van occupe le cœur de cet espace. Le séisme survenu dans cette ville le week-end dernier repose la question de l’Histoire et de la catastrophe.
Avec le recul, on note combien le séisme d’Izmit en 1999 a changé la donne à la fois stratégique et (...)
Dans mon dernier papier, je disais que le roi était nu : l’article 2 de notre constitution dispose que [le régime de la république de Turquie] doit être “lié au nationalisme d’Atatürk”. Ce à quoi j’ajoutais que je n’avais jamais “entendu parler d’un concept plus vide de sens que celui-ci”. Qu’il en soit remercié, un camarade de promotion, chroniqueur pour le journal Milliyet, a consacré à cette question sa colonne du 12 octobre dernier. Sous un titre évocateur “Il a vendu son bouquin”, il se demandait (...)
Lorsqu’elle a prêté serment devant l’assemblée nationale, au lieu de dire « devant la nation turque... », Leyla Zana a dit « devant la nation de Turquie ». Et afin de prévenir tout esclandre, elle a expliqué qu’il s’agissait d’un lapsus ; d’un tour joué par son inconscient. » Et en tant que ’Turc blanc’ de Turquie, je le dis haut et fort, bravo ma sœur, bravo à ton inconscient !
Et trois fois bravo : 1) On a voulu que tu te renies toi-même, tu n’as pas laissé faire. On m’aurait forcé à dire « Je suis Kurde (...)
Que faire ? Tirer à vue sur l’ambulance sarkozienne ou déplorer la marche du cortège batavo-corrézien... Non, le mieux est encore de ne pas s’affliger plus que de raison et de retourner la lorgnette : ô céleste grandeur de la politique française qui trouve enfin à se pencher sur le Caucase, l’une des questions les plus cruciales quant à l’avenir stratégique européen. En effet...
Petit rappel. Parmi les multiples crises auxquelles l’Europe, l’UE et le monde sont confrontés, il en est deux qui concernent (...)
Alors que le parti de la Paix et de la démocratie (BDP, pro-kurde) vient de faire sa rentrée au parlement et que la paix sociale en Turquie, la paix entre Turcs et Kurdes, est plus que jamais au cœur des enjeux d’actualité, Eyüp Can, rédacteur en chef du quotidien Radikal, nous fait partager un texte du médecin Necdet Ipekyüz. Récit d’une rencontre humaine et inattendue, entre un Kurde et un Turc...
La crue passe, reste le sable... Les bombes qui explosent aujourd’hui laissent derrière elles des (...)
Il est impossible de devenir un « acteur international puissant » sans aborder la question kurde autrement que par l’emploi de la force et de la contrainte.
En Syrie, les événements ont commencé à la mi-mars. J’étais à cette époque parmi ceux qui attendaient la fin de l’entrevue de trois heures qui eut lieu au palais présidentiel à Damas, entre Bachar El-Assad et Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque, au cours de laquelle ce dernier avança la proposition de lancer un « train de réformes » en (...)
Le collier des perles stratégiques brille à nouveau tout autour de la Turquie, porté qu’il est à une incandescence qu’on n’avait plus vue depuis 2003 et l’invasion américaine de l’Irak.
L’actualité stratégique dans la région a connu une accélération très sensible ces derniers jours : retrait des protocoles avec l’Arménie (signés en 2009 en Suisse) de l’ordre du jour de l’assemblée nationale turque, raccordement de la centrale de Bushehr au réseau électrique iranien, embrasement à Kandil sur les bases irakiennes (...)
Le 27 août dernier, le gouvernement turc a annoncé aux communautés non musulmanes de Turquie la restitution des biens dont elles ont été spoliées en 1936. Spécialiste de ces questions, Baskin Oran commente cette dernière décision de l’AKP.
Je tiens à féliciter le gouvernement AKP pour ce qui est des non musulmans de Turquie. Sous ses mandatures successives, l’oppression que l’État-nation a infligé à ces gens depuis les années 1920 s’est considérablement allégée. Le dernier décret-loi en est l’ultime (...)
Faire descendre le patriarche orthodoxe de sa croix, n’est pas seulement un devoir moral pour Ankara, c’est aussi, et dans le même temps, un impératif dicté par le bon sens.
Il est de tels problèmes en Turquie que, s’ils intéressent la quasi-totalité du globe, ils peuvent, pour nous, ne revêtir aucune importance. Et ces problèmes, si nous ne les comprenons pas complètement, nous ne nous y intéressons pas plus. Par exemple, 37 États des USA ont diffusé une déclaration relative à la situation du (...)