Dernier ajout : 16 novembre 2015.
Le Premier ministre Erdoğan est l’homme le plus populaire de la rue arabe. Nous sommes le modèle du Moyen-Orient. Parfait, mais qu’en disent les Arabes ? Dans un important article d’un livre publié en anglais sous le titre “ Un Empire de plus ?” (Université de Bilgi à Istanbul, ISBN : 978-605-399-236-3) le mois dernier, la jeune chercheuse égyptienne, Reem Abou-El-Fadl, proche amie de nos trois mousquetaires de Turquie à Oxford (Kerem, Mehmet, Gökhan) expliquait la chose suivante :
L’avant-AKP n’était (...)
Avez-vous jamais essayé d’analyser l’AKP par périodes ? Au-delà de 2004, n’essayez pas. Parce qu’à force de vouloir mettre, dans les mêmes cases et périodes, des choses si contradictoires survenues en l’espace de quelques jours, vous avez des chances de finir à Saint-Anne. Les exemples sont légion. On annonce l’accord sur les protocoles avec l’Arménie, 21 jours plus tard, Erdoğan se rend à Bakou et annule pratiquement l’affaire. On lance TRT-6, la chaîne publique en langue kurde, et trois mois et demi plus (...)
Ah ! ne l’eussent-ils pas reçue ! Je veux parler de cette sinistre “éducation” (Ah Sakalli Celal, quel grand homme es-tu !) [Celal le Barbu avait dit : “Tant d’ignorance ne peut etre dû qu’a l’education-NdT] reçue par tous ces gens ne connaissant que le blanc et le noir, ne sachant quand il faut louer ou bien blamer l’AKP ; de ces gens à qui je risque de faire bien plaisir en allant droit au but : même si tout n’est pas de sa faute, l’AKP en est revenu à la case départ en politique intérieure, comme en (...)
Qu’on apprécie ou non Michel Rocard, force est de constater qu’il s’est fait, ces dernières années, une spécialité de la provocation, ou plus précisément de l’attaque frontale de certains des tabous français les plus solides.
Dernière prouesse en date, la mise en cause assez violente de la dissuasion nucléaire française, le 18 juin dernier sur le plateau de BFMTV : il faudrait, selon l’ancien Premier ministre, « supprimer » la force de dissuasion nucléaire française « qui nous coûte 16 milliards d’euros (...)
La France a élu un nouveau président, je leur souhaite à tous les deux du courage et de la ténacité, ils en auront besoin tellement le contexte économique est, et restera, difficile.
Rares sont ceux qui nous écrit pour protester contre le choix de mon éditorial précédent, d’appeler à voter pour François Hollande. Mais je tiens quand même à expliquer cette prise de parti inhabituelle de ma part en tant que fondateur et vice président de Turquie Européenne.
Tout d’abord, je n’ai pas, malgré mes (...)
On nous reproche ces derniers temps de prendre parti, disons de pencher un peu trop nettement, pour l’un des deux candidats à ces élections présidentielles.
Nicolas Sarkozy vient de nous enlever définitivement toute hésitation et tout scrupule à appeler à voter François Hollande. Dans sa profession de foi du deuxième tour figure en gras : « la Turquie n’a pas vocation à entrer dans l’Union Européenne ».
Il ne dit pas que la Turquie ne réunit pas les conditions pour adhérer, il dit qu’elle n’a rien à y (...)
En cette période préélectorale, les maîtres mots en France sont xénophobie, populisme et harcèlement des intellectuels qui ne sont pas « du sérail ». Étienne Copeaux nous montre dans cet article qu’en cela - qui l’aurait cru ? - Nicolas Sarkozy et ses partisans et ministres prônent et appliquent les recettes du « modèle turc ».
Turquie Européenne à choisi de faire de cet article l’éditorial de cette semaine. Nous affirmons ainsi notre opposition à une politique à courte vue qui renie toutes les valeurs qui (...)
Après une période pendant laquelle le régime a semblé s’assouplir (il fallait faire bonne figure pour complaire à l’Europe et devenir un candidat acceptable !), la Turquie semble renouer avec ses vieux démons. Plus de 100 journalistes sont sous les verrous, des intellectuels dissidents les y rejoignent les uns après les autres.
L’AKP a fini par signer un pacte de non agression avec l’armée : l’armée le laisse gouverner mais, en retour, le parti d’Erdoğan ne remet plus en question les privilèges des (...)
Vide stratégique. L’expression est de Philippe Baumard, professeur à l’école Polytechnique. Ainsi a-t-il intitulé son dernier livre. Il y aborde cette incapacité à penser le futur, le triomphe de l’art de la tactique et par conséquent, le navigation à vue, une rationalité limitée, l’ignorance et l’« abandon du réel » de nos éminentes élites, politiques notamment. Faudra-t-il revenir encore sur l’indigence du débat présidentiel actuel en guise d’illustration ?
Si, pour un corps politique, la pensée stratégique (...)
Vous rendez-vous compte du niveau de désintérêt de toute la société quant à la question de rédiger une nouvelle constitution ?
Des constitutions, on en rédige depuis 1876 sur ces terres, mais on n’a jamais vu une telle indifférence, un tel désintérêt pour la question. Peut-être Cemil Ciçek [le président de l’Assemblée nationale, représentant de l’aile la plus nationaliste et étatiste de l’AKP, Ndt], est-il la seule exception parmi cette population de 75 millions, lui qui rêve d’une “Constitution du 12 (...)