La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, saisie le 11 juin, pour avis sur la réforme des institutions (suivie le même jour, par la commission des lois de la même assemblée) a supprimé l’amendement rendant obligatoire l’organisation d’un référendum pour l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.
Rappelons que cet amendement, récemment adopté par les députés, en première lecture, ne supprimait que partiellement l’obligation de référendum, prévue par l’actuel article 88-5 de la (...)
L’adoption par l’Assemblée nationale, en première lecture, mardi 3 juin 2008, de l’amendement modifiant l’art.88-5 de la Constitution et maintenant l’obligation référendaire pour les Etats, dont la population représente au moins 5% de la population européenne totale, suscite de multiples critiques, en Turquie et en France.
Le Ministère turc des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole, s’est étonné des efforts déployés, en l’occurrence, « pour trouver une formulation adéquate en vue de viser (...)
Reléguée par Nicolas Sarkozy à l’« Asie mineure », la Turquie s’apprête à ne faire aucun cadeau à la France lors de sa présidence de l’Union européenne (UE), qui commence le 1er juillet.
Partenaire important de l’Europe, notamment pour les questions énergétiques et de défense, la Turquie est en mesure d’entraver certaines des priorités affichées par Paris.
La relation bilatérale est crispée. Le récent vote par les députés français d’un amendement au projet de réforme de la Constitution française, qui (...)
Quand la politique intérieure la prend en otage, la politique étrangère s’en ressent. En 2005, lors du débat sur le projet de traité européen, Jacques Chirac avait voulu enlever un argument aux partisans du « non » en faisant inscrire dans la Constitution que les Français seraient consultés, par référendum, sur tout nouvel élargissement de l’Union.
Aucun pays n’était nommément visé mais il voulait ainsi rassurer les opposants, clairement majoritaires, à une entrée de la Turquie dans l’Europe. Cela n’avait (...)
Le référendum « anti-turc » est de retour. Alors que Nicolas Sarkozy voulait supprimer l’obligation d’organiser une consultation populaire pour ratifier tout nouvel élargissement de l’Union européenne, les députés UMP ont réussi à imposer son maintien pour la Turquie.
La commission des lois de l’Assemblée nationale propose, en effet, avec le soutien de l’Elysée, que le référendum reste obligatoire pour l’adhésion de pays représentant « au moins 5 % de la population européenne ».
Quelle est l’origine du (...)
Sylvie Goulard, la présidente du Mouvement européen France, auteur de « Le Grand Turc et la République de Venise » (Fayard), explique pourquoi il serait peu judicieux de mettre le peuple français dans la situation d’opposer, seul, un refus au peuple turc après que celui-ci aura fait des années d’efforts pour répondre aux exigences des Européens.
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Turquie Européeenne (ndlr) : Il va de soi que nous ne partageons pas l’avis de Sylvie Goulard en ce qui concerne la vocation de la Turquie à intégrer ou (...)
Proposé par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle, le projet de l’Union méditerranéenne devait rassembler les pays du pourtour méditerranéen. Outre-rhin, Angela Merkel a manifesté sa réticence dès l’annonce d’une union proposée aux seuls Etats riverains de la mer Méditerranée et qui ne serait pas construite au sein de l’UE. Dans un premier temps, le projet français n’a pas non plus enthousiasmé Bruxelles qui a pourtant conscience qu’un manque reste à combler dans la politique (...)
Alors même que les préparatifs de la présidence française de l’Union européenne (qui débutera le 1er Juillet 2008) battent leur plein, M. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, donnait, lundi 7 avril 2008, à Bruxelles, une conférence portant sur le sujet suivant : « La Présidence française de l’Union européenne : enjeux et perspectives dans une année charnière ».
L’intervention du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes a donc principalement concerné le (...)
Lancé, comme l’on s’en souvient, pendant la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, ce projet a commencé à prendre corps, en octobre 2007, avec la nomination d’un Ambassadeur responsable, Alain Leroy, et la visite officielle du Président de la République au Maroc. Par la suite, le 20 décembre 2007, à Rome, la France a réussi à convaincre l’Italie et l’Espagne de lancer à ses côtés un appel pour une Union qui doit avoir « pour vocation de réunir l’Europe et l’Afrique autour des pays riverains de la (...)
Marc Bernardin, ancien représentant d’une importante société française en Turquie, est chargé de cours à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).
Les relations bilatérales entre la France et la Turquie sont mauvaises, et il semble qu’elles n’iront pas en s’améliorant. Il y a cinq ans, la France apparaissait comme le meilleur ami de la Turquie. Le président Chirac se présentait en défenseur de sa candidature. Le changement est complet. Le président Sarkozy, mû par une (...)
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